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No 23. — 2 DÉCEMBRE.

REVUE MILITAIRE SUISSE

No 1.

Lausanne, le 1er Janvier 1871.

XVIe Année.

SOMMAIRE. Guerre franco-allemande de 1870. Coup-d'œil rétrospectif et réflexions sur la guerre de 1870. Nouvelles et chronique.

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La REVUE MILITAIRE SUISSE continuera à paraître en 1871 comme en 1870. Les abonnés qui ne refuseront pas l'un des deux premiers Numéros seront censés continuer l'abonnement pour l'année.

GUERRE FRANCO-ALLEMANDE.

Nous n'avons pas encore à ce jour (fin décembre) d'important événement militaire à mentionner depuis notre dernier numéro. De nouveau on se concentre de part et d'autre et l'on se prépare à une prochaine action décisive.

De tous les côtés, sauf du nord-est, les Prussiens font replier sur Paris le gros de leurs détachements.

Les armées françaises de la Loire ont repris de la consistance et même l'offensive. Celle de Bourbaki s'est avancée de Bourges sur Vierzon et sur Gien; celle du général Chanzy s'est portée aux environs du Mans, où elle aurait rallié les forces du camp de Conlie. Tours et Blois ont été successivement occupés puis évacués par les Prussiens. De grands renforts sont arrivés aux armées françaises en personnel et en matériel, qui témoignent de l'indomptable énergie et des inépuisables ressources de la République dans cette crise suprême.

D'autre part le général Trochu, non moins admirable de ténacité et de résolution, a fait opérer une sortie, le 21 décembre, sur le front du 12e corps (Saxons) vers l'est, et de la garde, au nord-est. On ne mentionne pas de résultat marquant. Le 27 les Prussiens ont commencé enfin leur bombardement, sur Mont-Avron.

Dans la zone de l'est un vif combat a été livré aux environs de Nuits et dans cette ville même le 18 décembre. Une dizaine de mille Français, soit les légions de marche lyonnaises nos 1 et 2, les 32e et 57e de ligne et quelques compagnies de mobiles, avec 8 pièces d'artillerie, s'y sont trouvés aux prises contre des forces supérieures de l'armée de Werder avancées de Dijon, et ont dû évacuer Nuits après de rudes et meurtriers engagements. Cet échec a eu un douloureux retentissement à Lyon, où des désordres graves, mais promptement réprimés, ont éclaté dans la journée du 20 décembre. Le ministre Gambetta s'y est transporté ; il y aurait, en même temps, ordonné une vigoureuse opération offensive dans la direction de Besançon et de Belfort, qui paraît être actuellement en voie d'exécution. Tandis que la malveillance annonçait la démission de Garibaldi, le grand Italien vient de reprendre Dijon, où de nombreux renforts doivent lui arriver de Chagny. Le 23 décembre une nouvelle bataille a été livrée au nord-est d'Amiens, vers Laleu, par les troupes Manteuffel à l'armée du Nord sous le général Faidherbe. Cette dernière, tout en disputant énergiquement le terrain, a dù se replier sur Arras.

De nouveau la diplomatie fait parler de ses exploits. Suivant de près l'exemple du cabinet de St-Pétersbourg, le gouvernement prussien annonce, par une circulaire en date du 3 décembre, qu'il se libère des prescriptions du traité de Londres du 11 mai 1867 sur la neutralité du Luxembourg, ce duché hollandais s'étant livré à diverses manifestations de sympathies françaises considérées comme violatrices de la neutralité. On s'accorde généralement à envisager cette démarche comme le premier pas d'une annexion à la Prusse du grand-duché et peut-être d'autres parties du royaume des Pays-Bas, dont les marins allemands convoitent les ports et les colonies.

Pendant que les opérations des armées principales chôment relativement, l'organisation des forces nationales françaises se poursuit avec activité. Voici ce qu'on publie à cet égard :

Un récent décret porte qu'il sera immédiatement créé des camps pour l'instruction et la concentration des gardes nationaux mobilisés, appelés sous les drapeaux en vertu du décret du 2 novembre 1870, ainsi que des gardes nationaux mobiles actuellement dans les dépôts, des corps francs en formation, des contingents de l'armée régulière présents aux dépôts, au fur et à mesure des ordres du ministre de la guerre.

Ces camps seront établis dans les environs des villes et recevront les contingents de toute catégorie des départements environnants, en conformité de la nomenclature ci-après :

Saint-Omer (camp d'Helfaut). Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-Inférieure, Oise, Aisne, Ardennes, Marne, Meuse, Moselle. Cherbourg (presqu'ile du Cotentin).

Eure, Calvados, Manche, Orne, Eureet-Loir, Seine-et-Oise, Mayenne, Sarthe, Loir-et-Cher, Seine.

Conlie.

rieure.

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Finistère, Côtes-du-Nord, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Loire-Infé

Nevers.Seine-et-Marne, Aube, Loiret, Yonne, Nièvre, Cher, Indre. La Rochelle. Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Vendée, Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne, Charente, Charente Inférieure.

Bordeaux. Gironde, Dordogne, Lot, Lot-et-Garonne, Landes, Basses-Pyrénées.

Clermont-Ferrand. Allier, Creuse, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Cantal,

Corrèze.

Toulouse. Tarn-et-Garonne, Tarn, Gers, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariége, Aude, Pyrénées-Orientales.

Montpellier. Lozère, Aveyron, Hérault, Gard, Ardèche.

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Pas-des-Lanciers. Haute-Savoie, Savoie, Isère, Drôme, Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Vaucluze, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes et Corse. Lyon (Sathonay). Rhône, Loire, Ain, Saône-et-Loire, Jura, Doubs, Côted'Or, Haute-Saône, Haute-Marne, Vosges, Meurthe, Haut-Rhin, Bas-Rhin. Chacun de ces camps devra être en état de contenir 60,000 hommes au moins. Les camps de Saint-Omer, Cherbourg, La Rochelle et du Pas-des-Lanciers qui, à raison de leur situation géographique auprès de la mer, offrent des facilités exceptionnelles de ravitaillement et de communications, seront en état de recevoir chacun 250,000 hommes. Ces camps porteront le nom de camps stratégiques pour les distinguer des autres, nommés simplement camps d'instruction, el recevront de solides fortificatious pouvant être munies d'artillerie.

L'emplacement de chaque camp sera déterminé par le comité militaire du département, avec l'assistance d'un délégué du préfet. Cette détermination devra être faite, et les travaux en cours d'exécution, dans les cinq jours. Les travaux seront dirigés et exécutés sous la surveillance d'un membre du comité militaire.

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