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la jaune, la brune, la rouge et la noire. Il compte aujourd'hui, d'après les derniers renseignements obtenus, une population d'un milliard pour la terre entière. Cette population se répartit entre les diverses races de la manière suivante: race blanche, 370,723,000; race jaune, 345,460,00; race brune, 205,000,000; race rouge, 9,600,000; race noire, 57,000,000. 11 compte en outre pour les hybrides, tels que métis, mulâtres, zambos, etc., 12,217,000. Total, 1,000,000,000. I divise la race blanche en trois rameaux, savoir: rameau européen, rameau araméen, rameau scythique. La populatton se répartit ainsi entre les trois rameaux: ram. europ., 289,586,000; ram. ara., 50,390,000; ram. scyt. 30,747,000. Il subdivise le rameau européen en 5 familles ou peuples, savoir: famille tentonne (population 98,920.000), famille celtique (11,750,000), famille latine (96,020,000), famille grecque (4,470,000). famille slave (78,426,000). Le rameau araméen se subdivise en 4 familles : f.basque, f. lybienne, f. sémitique, f. persique. Le rameau scythique se subdivise également en 4 familles : f. circassienne, f. magyare, f. turque, f. finnoise.

12. La lune a-t-elle une atmosphère? Une mole communiquée à l'Académie royale par M. Geniller, résout affirmativememt cette question. MM. Liagre et Nerenburger, chargés par l'Académie d'examiner cet écrit déclarent qu'ils sont loin d'adopter en tous points les idées de l'auteur. «Toutefois, disent-ils, comme le sujet est trèsdiscutable, et comme l'auteur, par la manière dont il l'a traité, a fait preuve de talent et de connoissance, nous avons l'honneur de proposer à la classe d'insérer la notice dans les Bulletins de l'Académie.>> En conséquence la note de M. Geniller vient d'être publiée dans les No 11 et 12, T. XXIII, p. 634 du Bulletin.

13. On lit dans le compte-reedu de la séance de l'Académie des sciences de France, du 5 janvier: On commence à s'occuper beaucoup du sorgho, espèce de canne à sucre, originaire du nord de la Chine, et qui, grâce aux efforts de la Société d'acclimatation, se propage rapidement en France. On a pu voir dernièrement deux hectares complètement plantés dans les environs d'Orléans. Au point de vue agricole, le sorgho, suivant quelques personnes, l'emporte de beaucoup sur la betterave. Il exige moins de travaux en produisant davantage. Outre les feuilles qui constituent un excellent fourrage vert, il procure du sucre, de l'alcool, que l'on place déjà immédiatement à côté du 3/6 de vin et une substance tinctoriale. Ces nombreux avantages qui sont d'un grand intérêt pour l'agriculture et l'industrie ont été développés dans un assez long mémoire que M. Ystier a déposé sur le bureau de l'Académie avec une boite d'échantillons. M. SaintPaire Deville, qui a attaché son nom à l'une des plus importantes découvertes de ce ciècle, à celle de l'aluminium, a donné un mémoire sur les propriétés chimiques de ce métal. Il fait remarquer, en même temps, qu'il doit être placé autrement qu'il l'est, aujourd'hui, et demande qu'il soit inscrit à côté du silicium. »

14. Restauration et décoration de l'église Ste-Catherine à Liége. Cette église est actuellement occupée par les RR. PP. Jésuites. Quoiqu'elle soit d'un assez bon style dorique et qu'elle parùt n'avoir be

soin que d'être décorée, en réalité, elle offroit des imperfections graves el exigeoit des réparations importantes, dans presque toutes ses parties. Les voûtes étoient en très-mauvais état, les arceaux secondaires des voûtes, par un vice de construction, n'avoient point d'appui ; un jubé large et bas, occupant le fond des trois nefs, assombrissoit et rapetissoit singulièrement cet édifice; et enfin un affreux badigeon la recouvroit tout entière. La restauration qui s'achève en ce moment lui a fait subir une transformation complète. Les voûtes sont réparées, leurs arceaux s'appuient partout sur des feuilles ou des modillons gracieux, le jubé réduit à la largeur de la nef principale, est exhaussé et contribue à l'élévation apparente de l'édifice. La partie artistique de cette restauration a été exécutée par M. Herman, professeur à l'Académie. Mais ce qui attire surtout l'attention publique, ce sont les peintures et les décorations exécutées par M. Carpay. L'objet principal de la décoration supérieure est une peinture à fresque, occupant toute la coupole et représentant l'Assomption de la Sainte-Vierge. Sur les quatre pendentifs de la coupole, sont représentés les quatre grands docteurs de l'Eglise latine. Des textes de ces docteurs et de l'Ecriture-Sainte, relatifs au sujet, sont inscrits autour du tableau principal et dans les pendentifs. Cette peinture, d'un style sévère, d'un coloris brillant et ne présentant que des formes vraiment chrétiennes, mérites les plus grands éloges. Tout le reste de l'église ne présente partout que marbres, dorures, et arabesques. L'effet général en est très-beau et nous croyons devoir en signaler les causes, parce que nous les regardons comme des principes trop souvent négligés et que les artistes ne doivent pas perdre de vue. La première est l'unité de ton qui règne sur les colonnes, les archivoltes et les corniches. Cette unité donne à tout l'ordre architectoral une élévation et une ampleur qu'il perdroit entièrement, si les colonnes seules étoient marbrées, comme on le voit dans la plupart des églises. La seconde cause est la gradation suivie dans les decorations, afin d'amener la plus grande richeese vers le sanctuaire. L'œil est amené involontairement à se porter vers le grand autel. dont les ornements et surtout le tabernacle resplendissent de dorures.

On se demandera sans doute si ces décorations ne sont pas un luxe inutile. Nous pourrions dire d'abord que, si le luxe doit être approuvé quelque part, c'est dans les édifices consacrés à la gloire de Dieu; non seulement à cause de leur destination, mais encore parce que ce luxe n'a rien de personnel et que tout le monde en jouit. Mais à part cette considération, nous voyons que des restaurations de ce genre sont le fait d'une administration bien entendue. Elles deviennent économiques par leur longue durée, et fout disparoître le badigeion qui, depuis la renoissance des études archéologiques, n'est plus tolerable dans nos églises. Nous ne pouvons donc que féliciter ceux qui ont donné l'impulsion à ces travaux et ceux qui les ont exécutés. Une seule chose reste à faire, ce sont les orgues, dont la construction a été confiée à Clerinckx de Saint Trond.

IMPR. DE VE VERHOVEN DERɛda soco. de P. KERSTEN RUE DEVANT LES-CARNES 62.

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2. La duchesse Henriette de Wurtemberg, mère de la reine, veuve du duc Louis, oncle du roi, meurt à Kirchheim, âgée d'environ 77 ans.

3. Ouverture des cortès portugaises. Dans le discours prononcé par le jeune roi don Pedro V, on remarque le paragraphe suivant: » Les négociations depuis longtemps ou» vertes avec le Saint-Siége, au » sujet du patronat royal d'O» rient, recevront dans peu de »jours une solution honorable » et définitive: il vous sera pré» senté un traité que des diffi>> cultés inévitables ont retardé jusqu'à présent. Cet accord » amical entre les deux puis»sances mettra, cette fois, un » terme aux discussions qui affligeoient les catholiques de >> cette partie du monde. »

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Mgr Marie-Dominique-Auguste Sibour, archevêque de Paris, est assassiné dans l'église St-Etienne du-Mont à Paris, par un jeune prêtre interdit, nommé JeanLouis Verger, né à Neuilly le 20 août 1826.

7. Arrangement définitif des difficultés qui existoient au sujet de l'exécution du Traité de Paris du 30 mars 1856. Le Moniteur français rend compte de cette

heureuse conclusion dans les termes suivants :

« Les représentants des Cours contractantes au Congrès de Paris, réunis aujourd'hui en conférence à l'hôtel du ministère des affaires étrangères, ont signé un protocole qui met fin aux difficultés qu'avoit rencontrées l'exécution du traité du 50 mars. On sait que la disposition des lieux n'avoit pas permis à la commission de délimitation de s'entendre sur tous les points du tracé de la nouvelle frontière entre la Turquie d'Europe et la Russie; d'autre part, il y avoit lieu de suppléer au silence que le traité avoit gardé sur le sort de l'ile des Serpents; enfin, l'application rigoureuse de l'article 21, en annexant à la Moldavie le Delta du Danube, enlevoit à la souveraineté immédiate de la Turquie un territoire qui, autrefois, relevoit directement de la Sublime Porte. S'inspirant des résolutions du Congrès et voulant concilier tous les intérêts, la conférence, d'un accord unanime, a décidé que la frontière suivra le val de Trajan jusqu'à la rivière Yalpouk, laissant Bolgrad et Tobak à la Moldavie, et que la Russie retiendra sur la rive droite de ce cours

d'eau, la ville de Komrat avec un territoire d'environ 350 verstes carrées. L'ile des Serpents a été considérée comme une dépendance des embouchures du Danube, et il a été convenu qu'elle en suivra la destination.

» La Conférence a reconnu que l'intention du Congrès a été de rétablir, par l'art, 21 du traité de paix, dans leur situation antérieure, les territoires placés à l'ouest de la nouvelle délimitation, et, pour se conformer aux prévisions des négociateurs de la paix, elle a décidé que ces territoires seroient annexés à la Moldavie, à l'exception du Delta du Danube, qui fera retour directement à la Turquie. Il a été arrêté, en outre, qu'au 30 mars prochain au plus tard, la délimitation sera effectuée, et qu'à cette même date, les troupes autrichiennes et l'escadre britannique auront évacué les principautés danubiennes et les eaux inté rieures de la Turquie. La commission des Principautés, dont les membres se trouvent déjà à Constantinople, pourra donc, à cette époque, se transporter dans ces provinces et s'acquitter de la mission qui lui a été confiée. Aussitôt que cette commission aura terminé son travail, elle en rendra compte à la Conférence qui doit se réunir à Paris, aux termes de l'article 25 du traité, pour consacrer, par une convention l'entente finale intervenue entre les parties contractantes sur l'organisation des Principau

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Bain a lieu à l'ambassade d'Angleterre à Paris. Les nouveaux chevaliers sont, entr'autres : le général Morvis, nommé grandcroix; les généraux Camou, d'Autemarre d'Ervillé, d'Allonville, Levaillant, le vice-amiral Charner, le contre-amirae Jurien de la Gravière, nommés commandeurs.

L'assassin de Mgr l'archevêque de Paris est condamné à mort par la cour d'Assises de la Seine. 21. Les prisonniers neuchâtelois, d'après le conseil de l'empereur des Français, sont rendus à la liberté et arrivent sur le territoire français.

22. Le général Dufour, nommé commandant en chef des troupes fédérales suisses, leur annonce, par un ordre du jour daté du quartier général de Zurich, leur prochain retour dans leurs foyers.

24. Réception solennelle de l'ambassade persane par l'empereur des Français, Cette ambassade ayant à sa tête S. Fxc. Ferrukh-Khan, est composée de 11 personnages distingués, sans compter une nombreuse suite. L'ambassadeur adresse à l'empereur le discours suivant : << Sire,

» Les relations d'amitié qui existent depuis longtemps entre la France et la Perse ayant été de nouveau raffermies dans une circonstance récente, j'ai été chargé par ordre de Sa Majesté le très-puissant Chahinchah de l'Iran, mon auguste souverain et bienfaiteur, de porter à Votre Majesté Impériale les compliments et les félicitations de mon souverain.

» C'est un bonheur pour moi que ma mission soit tombée à une époque où la France est com

blée de tant de bienfaits du ciel : c'est, d'abord, le glorieux avénement de Votre Majesté Impériale au trône de France; c'est ensuite Sire, la naissance de Son Altesse Impériale, héritier de votre couronne, événement qui est une garantie de la durée de la dynastie de Votre Majesté et un sujet de joie pour tous les amis de la France; c'est ensuite la conclusion de la paix entre les puissances alliées et la Russie dans cette même capitale de la France.

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Enfin, sire, je viens en France après la conclusion d'un traité entre la Perse et le puissant empire de France, un fait qui avoit toujours été l'objet des espérances et des vœux des deux Etats, un but auquel tendoient les efforts des gouvernants et des souverains des deux pays, et qui se trouve aujourd'hui atteint avec l'assistance de Dieu, conformément au désir intime des augustes souverains de la France et de l'Iran. » L'Empereur répond:

« Monsieur l'ambassadeur, je » suis heureux que votre souve» rain vous ait chargé de m'ap» porter des félicitations. Lorsque » la guerre a éclaté en Orient,

j'ai cherché avec plaisir à re» prendre avec la Perse nos anciennes relations, et sa neutra»lité ne nous a pas été inutile.

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Aujourd'hui je m'applaudis du D traité de commerce conclu en» tre nos deux pays, car des rap»ports commerciaux bien établis » cimentent toujours l'amitié des » peuples.

» C'est avec peine que j'ai ap. » pris la guerre qui s'est allumée >> entre vous et l'un de mes plus » intimes alliés; mais je forme » des vœux sincères pour que » votre mission dans cette partie » du monde hâte le retour d'une

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