Saisir le terrain ou l'invention des sciences empiriques en France et en Allemagne

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Jean-Louis Georget, Gaëlle Hallair, Bernhard Tschofen
Presses Univ. Septentrion, 28.03.2017 - 274 Seiten

Au tournant des 19e et 20e siècles, le concept de terrain fit son apparition dans le domaine des sciences humaines et sociales tant en Allemagne qu'en France. Dans une situation de concurrence où de nouvelles disciplines essayaient à l’époque d’établir leur légitimité, la notion de terrain devenait une marque de scientificité indéniable. Si l’ethnologie, la géographie, la géologie, l’archéologie, la sociologie entretenaient un rapport étroit au « terrain » dans sa dimension spatiale, sociale et heuristique, elles le pratiquèrent de manière empirique avant d’en proposer une définition claire. Le présent ouvrage se propose d’explorer les différentes facettes de cette question centrale du terrain en l’envisageant dans ses rapports théoriques et expérimentaux, mais aussi dans ses méthodes et relais. Le succès de ce concept fut d’autant plus appuyé et couronné de succès que l’État sut très vite le mettre à son service en en faisant très précocement un outil politique majeur.

 

Inhalt

Introduction
9
entre théorie et empirisme
21
méthodes et relais
87
lutilisation politique du terrain du XIXe siècle à la fin de la Grande Guerre
173
Urheberrecht

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Autoren-Profil (2017)

Jean-Louis Georget est professeur en études germaniques à l'Université Sorbonne Nouvelle-université des cultures, directeur du CEREG et chercheur associé à l'EHESS (Centre Georg Simmel). Spécialiste de l'histoire de l’ethnologie allemande, il a été chercheur à l’Institut français d’histoire en Allemagne (2011-2015), professeur invité à l’université Goethe sur une chaire du DAAD à la faculté d’ethnologie (2015-2017) et a dirigé deux programmes ANR-DFG sur l’histoire comparée de l’ethnologie en France et en Allemagne et sur les rapports entre l’ethnologie et la préhistoire de part et d’autre du Rhin (2015 à 2020). Il est rattaché à l’Institut Frobenius de Francfort.

Docteure en géographie aux universités de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de Leipzig, Gaëlle Hallair travaille comme analyste de sources textuelles et iconographiques au sein de l'équipe « Épistémologie et histoire de la géographie » (CNRS, UMR Géographie-cités, Paris). Elle étudie la circulation des savoirs de terrain du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle en analysant les carnets de notes et les photographies des géographes de France, des pays de langue allemande et d’Europe centrale.

Bernhard Tschofen est professeur à l'université de Zurich où il occupe la chaire dédiée aux cultures populaires. Après des études de sciences culturelles et empiriques, de Volkskunde et d’histoire de l’art à Innsbruck et Tübingen, il a travaillé auprès de musées puis à l’Institut d’ethnologie européenne de l’université de Vienne. De 2004 à 2013, il a occupé la chaire de sciences culturelles et empiriques à l’université de Tübingen. Ses enseignements et ses recherches poursuivent deux questionnements principaux : les interfaces entre les cultures savantes et les cultures du quotidien dans les domaines du tourisme, des héritages culturels et des musées, d’une part, et les questions spatio-culturelles d’hier et d’aujourd’hui, d’autre part.

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