Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

V. PERSICA flore parvo, fructu mediocris craffitiei, carne flavefcente. ALBERGE jaune. PESCHE jaune. (Pl. V.)

CE Pêcher eft médiocrement vigoureux. Il noue fort bien fon fruit.

Les bourgeons font d'un rouge-foncé du côté du soleil, & tirent fur le jaune du côté du mur.

Les feuilles font d'un vert approchant de la feuille-morte, elles rougiffent en automne.

Les fleurs font petites, de couleur rouge-foncé. Quelquefois on trouve ce Pêcher à grandes fleurs.

Les fruits, un peu plus gros que la Petite Mignonne, sont quelquefois de longueur & de diametre égaux; quelquefois ils ont environ vingt lignes de longueur, fur environ vingt-trois lignes de diametre. Le plus fouvent ils font alongés, un peu applatis fur un des côtés, & fur-tout du côté de la queue qui eft implantée au fond d'une grande cavité. Ils font divifés fuivant leur longueur par une gouttiere fort fenfible, bordée par deux levres affez faillantes.

La peau eft fine; fe détachant avec peine du fruit, s'il n'est pas parfaitement mûr ; d'un rouge-foncé aux endroits frappés du soleil; jaune sous les feuilles & du côté de l'espalier; très-chargée d'un duvet fauve.

La chairest de couleur jaune-vif; de rouge très-foncé près le noyau, teinte d'un rouge plus clair fous la peau ; fine & trèsfondante lorsque le fruit eft bien mûr; pâteuse dans les terres seches, fur les arbres languissants, & quand le fruit cueilli vert n'a mûri que dans la fruiterie.

L'eau eft fucrée & vineufe, lorfque le terrein n'est pas trop humide, & que le fruit a acquis toute fa maturité fur l'arbre.

Le noyau eft petit, brun ou rouge-foncé, terminé par une

:

très-petite pointe, long de onze lignes, large de dix lignes & épais de neuf lignes.

Elle mûrit vers la fin d'Août, après la Double de Troyes, & l'Avant-Pêche jaune.

VI. PERSICA flore parvo, fructu magno, carne flavefcente.

ROSSANNE.

LE Pêcher de Roffanne ou Rofanne eft évidemment une variété de l'Alberge jaune. Ses feuilles font un peu plus larges & fouvent froncées auprès de la grande nervure. Ses fruits font un peu plus gros, ordinairement plus arrondis & moins hâtifs. Ils font de même divifés par une gouttiere très-marquée sur un côté, & même assez sensible sur une partie de l'autre côté au-delà du mamelon. A la tête, on remarque un petit enfoncement ou applatissement du milieu duquel s'éleve un mamelon dont la base a près d'une ligne de diametre, & la hauteur autant ; il se termine en pointe très-aiguë.

VII. PERSICA fructu globofo, carne buxed, nucleo adhærente, cortice obfcurè-rubente.

PAVIE-ALBERGE. PERSAIS d'Angoumois.

J'ai rapporté ce Pavie de l'Angoumois. Sa chair eft un peu jaune, très-fondante, rouge auprés du noyau. Sa peau est d'un rouge très-froncé du côté du soleil. Le rouge a moins d'intensité du côté de l'ombre. Ce fruit qui mûrit vers la fin de Septembre, est excellent en Angoumois.

VIII. PERSIC A flore magno, fructu globofo, compreffo; albis carne & cortice.

MADELEINE blanche. (Pl. VI.)

QUOIQUE cet arbre paroiffe affez vigoureux, & qu'il pouffe

bien; cependant il est très-fenfible aux gelées du printemps qui fouvent endommagent fes fleurs, & empêchent fon fruit de nouer , ou le font tomber après qu'il eft noué.

Ses bourgeons font d'un vert-pâle; quelquefois un peu rougeâtres du côté du soleil; leur moëlle est presque noire.

Ses feuilles font grandes, luifantes, d'un vert-pâle, dentelées profondément fur les bords. Il y en a qui ont fix pouces de longueur, & vingt & une lignes de largeur.

Ses fleurs grandes, de couleur rouge-pâle, paroiffent de bonne heure.

Son fruit eft d'une belle groffeur, bien au-deffus de l'Alberge jaune, ayant deux pouces de longueur, & deux pouces deux lignes de diametre. Il est rond, un peu applati vers la queue, & arrondi du côté de la tête, divifé fuivant fa longueur par une gouttiere peu sensible sur la partie renflée; mais assez profonde vers la queue qui est placée au fond d'une cavité large & évasée, & vers la tête qui eft terminée par un très-petit mamelon .qu'à peine on apperçoit.

La peau eft fine, quitte aifément la chair. Elle eft presque par-tout d'un blanc tirant fur le jaune ; du côté du soleil, fouettée d'un peu de rouge tendre & vif; & par-tout couverte d'un duvet très-fin.

Sa chair est délicate, fine, fondante, fucculente, blanche mêlée de quelques traits jaunâtres. Quelquefois auprès du noyau il y en a de couleur de rofe.

Son eau eft abondante, fucrée, musquée, d'un goût fin, quelquefois très-relevé, quelquefois peu, fuivant l'expofition & le terrein, qui décident beaucoup de la bonté de cette Pêche délicate, & qui, lorfqu'ils ne lui conviennent pas, la rendent pâteuse. Son noyau est petit, rond, gris clair, long d'un pouce, large de neuf lignes, épais de fix lignes.

Le commencement de fa maturité eft vers la mi Août ayec

celle des dernieres Alberges, & la fin avec celle des Mignonnes & des Chevreufes hâtives.

La Madeleine blanche étant musquée, les fourmis en font très-friandes.

Il y a une variété de ce Pêcher qui n'en differe que par fon fruit qui eft moins gros, fouvent moins musqué, mais beaucoup plus abondant. On pourroit la nommer petite Madeleine blanche.

IX. PERSICA flore magno, fructu albo, carne durâ, nucleo adhærente.

PAVIE blanc. PAVIE MAdeleine.

CE Pavie a tant de reffemblance avec la Madeleine blanche, que je ne doute point qu'il n'en foit une variété.

Ses bourgeons font verdâtres, un peu rouges du côté du soleil. Leur moëlle eft blanche; au lieu que celle des bourgeons de la Madeleine blanche eft rouffe, tirant fur le noir.

Ses feuilles font d'un vert-pâle, dentelées profondément, prefque toutes un peu froncées fur l'arrête, fans cependant être dé figurées. Il y en a qui font longues de fix pouces, & larges de dix-neuf lignes.

Ses fleurs font grandes, de couleur de chair très-légere, prefque blanche.

Son fruit eft à peu-près de même groffeur & figure que la Madeleine blanche; il a vingt-fix lignes de longueur & vingt-huit lignes de largeur. La gouttiere eft peu sensible sur la partie renflée; mais profonde vers la queue qui eft plantée dans une cavité moins ouverte que dans la Madeleine blanche; & vers la tête, où il y a quelquefois un très-petit mamelon.

Sa

peau eft toute blanche, excepté du côté du foleil où elle est marbrée de très-peu de rouge-vif.

Sa chair eft ferme, comme celle de tous les Pavies, blanche, fucculente, adhérente au noyau, auprès duquel elle a quelques traits rouges.

Son eau eft affez abondante, & très-vineuse lorfque ce fruit eft bien mûr, ce qui le fait estimer de ceux qui ne haissent pas les fruits fermes.

Son noyau n'eft pas gros.

Ce Pavie mûrit au commencement de Septembre. Il est trèsbon confit tant au fucre qu'au vinaigre.

X. PERSICA flore magno, fructu paululùm compresso, cortice rubro,
carne venis rubris muricatâ.

MADELEINE rouge. MADELEINE de Courson. (PI. VII.)

La Pêche que Riviere & Dumoulin appellent Madeleine rouge, eft très-différente de celle-ci. Il ne paroît pas que la Quintinye l'ait connue, Merlet la confond avec la Paysanne, qui est petite, fouvent jumelle, & peu eftimable.

Ce Pêcher eft fort femblable à celui de Madeleine blanche. Les bourgeons font un peu plus colorés & plus vigoureux. Les feuilles font d'un vert plus foncé, dentelées plus profondément, & surdentelées. Les grandes ont cinq pouces de longueur & vingt lignes de largeur. Les moyennes font longues de quatre pouces, & larges de dix-huit lignes.

Les fleurs font grandes, & un peu plus rouges.

Le fruit eft rond, fouvent un peu applati du côté de la queue, au contraire de la Madeleine blanche; plus gros, lorfque l'arbre eft médiocrement chargé; & moindre, lorfque l'arbre en porte beaucoup.

La

peau

eft d'un beau rouge du côté du soleil.

La chair eft blanche, excepté auprès du noyau où elle a des veines rouges.

L'eau eft fucrée, & d'un goût relevé qui fait mettre cette Pêche au nombre des meilleures.

Le noyau eft rouge & assez petit.

:

« ZurückWeiter »