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SIRE,

THE MEMORIAL OF LORD ARCHIBALD HAMILTON,

AU ROI.

Le Lord Archibald Hamilton, ci-devant gouverneur de la Jamaïque, represente très respectueusement à Vôtre Majesté, que durant tout le temps de son administration, il a fait tous ses efforts pour agir à tous egards conformement à ses instructions et au devoir de sa charge, pour le maintien de l'autorité Royale de Vôtre Majesté, manifestement attaquée par des gens violens et malins.

Que Vôtre Majesté lui fit l'honneur d'appreuver sa conduite de tems en tems, lorsque sur les representations qu'il fit de plusieurs membres du Conseil de Vôtre Majesté dans cette isle, qui par leur mauvais comportement avoient donné des marques de leur aversion au service de Vôtre Majesté, Elle trouva bon d'en temoigner son deplaisir, en les faisant congédier de son Conseil.

Que Vôtre Majesté, par sa Lettre Royale sous le Sceau Privé, trouva bon de requérir plusieurs choses de l'Assemblée, indispensablement necessaires pour la sureté et la prosperité de cette isle, et entre autres leur recommenda de donner la subsistence necessaire et accoutumée à ses deux Compagnies Independantes dans cette isle, et d'acquitter une dette de £2706 6s. 3d. ; lequel argent avoit été avancé par le dit Lord Archibald Hamilton et le Conseil d'alors pour ce service; mais la dite Assemblée ayant refusé hautement d'acquitter cette dette, elle est encore à payer aujourdhui.

Que, quoique par une des instructions de Vôtre Majesté au dit Lord Archibald Hamilton, par lui communiquée au Conseil et à l'Assemblée de la Jamaïque, il leur fut expressement commandé (en cas qu'il vint à y avoir quelque sujet de plainte contre leur gouverneur) de donner à tel gouverneur une Copie de leur accusation, afin que sa defence et sa response puissent arriver ici et être considerées ensemble, néanmoins le dit parti dans l'Assemblée, sachant que comme il n'y avoit point de juste sujet d'accusation, ainsi s'ils chargoient le dit Lord Archibald Hamilton de mauvaise administration, en la maniere equitable et publique prescrite par les dites instructions de Vôtre Majesté, ils ne pouvoient pas esperer aucun succès.

Afin donc de venir à bout de leur mauvais dessein, et pour faire rapeller le dit Lord Archibald Hamilton de son gouvernement; une somme considerable d'argent fut injustement souscrite et recueillée par les Chefs de l'Assemblée, et remise en Angleterre, sous pretexte de solliciter ici les affairs de cette isle, procédé qui n'a point d'example, et contraire aux instructions de Vôtre Majesté et à celles des Rois ses predecesseurs.

Qu'à l'instigation du dit Parti, un nommé Page, Deputé Secretaire de cette isle, nullement capable, et d'un mauvais caractère, que le dit Lord Archibald Hamilton avoit refusé, pour cette raison, d'admettre à cette charge, jusqu'à ce qu'il eût reçu les ordres de

Vôtre Majesté pour cet effet, abandonna sa charge, et quitta l'isle contre les loix, sans la permission et la connoissance du gouverneur de Vôtre Majesté.

Que le dit Page étant arrivé en Angleterre conjointement avec un homme obscur, nommé Arlington, defrayés du dit argent de souscription, firent des depositions, recitant principalement ce qu'ils avaient entendu dire à des personnes ennemis du dit Lord Archibald Hamilton, touchant les vols faits sur les Espagnols, contenant en substance, que le dit Lord Archibald Hamilton avoit encouragé des personnes de pêcher sur des vaisseaux Espagnols, qui avoient fait naufrage sur la côte de Floride, et de voler les Espagnols sur leurs dits vaisseaux, et que lui-même y étoit interessé. Dans les quelles depositions les dites personnes paroissent présentement s'être parjurées de propos deliberé et de mauvaise foi.

Qu' alors il plut à Vôtre Majesté de rappeler le dit Lord Archibald Hamilton, et de nommer le Sieur Haywood pour lui succéder dans ce gouvernement, lequel avoit été mis hors du Conseil quelques mois auparavant par le dit Lord Archibald Hamilton, de l'avis unanime du Conseil, comme aussi depossedé de la charge de Chef de Justice de cette isle; la resolution de ce Conseil étant, qu'il étoit incompatible avec le service de Vôtre Majeste, que le Sieur Haywood restât plus long tems dans ces emplois de confiance dans ces tems de danger et de difficulté.

Que les nouveaux conseillers que Vôtre Majesté trouva bon de nommer avec le dit nouveau governeur, étoient les mêmes que Vôtre Majesté avoit jugé à propos de deplacer auparavant à l'instance du dit Lord Archibald Hamilton, et qui avoient toujours marqué leur opposition au service de Vôtre Majesté, et autres les plus violens de l'Assemblée, qui avoient souscrit plus amplement à la somme qui avoit été recueillie et remise, comme il a été dit ci-devant, qui alors devinrent la majorité du Conseil de Vôtre Majesté dans cette isle.

Que Vôtre Majesté trouva bon d' autorizer ce nouveau gouverneur et Conseil d'examiner la conduite du dit Lord Archibald Hamilton, et de leur donner un pouvoir absolu de s'assurer de sa Personne, pour l'envoyer ici avec des preuves suffisantes pour le convaincre selon les Lois.

Que de bien loin de se conformer aux ordres de Vôtre Majesté, touchant cette affaire, le dit nouveau gouverneur et les conseillers, dans l'examen qu'ils firent, agirent d'une manière arbitraire, partiale, et injuste, refusant au dit Lord Archibald Hamilton le droit commun du moindre sujet de la Grande Bretagne, savoir, une Copie de leur accusation, ou par aucun moyen de lui donner la moindre connoissance de ce qu'ils avoient à alléguer contre lui; en quoi ils abusoient grandement de la confiance que Vôtre Majesté avoit en eux, les mésures quils prirent n'étant que dans la seule de noircir le dit Lord Archibald Hamilton, en mettant à couvert les coupables, con

tre l'intention juste de Vôtre Majesté de faire faire restitution aux Espagnols.

Qu'ainsi, sans être entendu, et sans savoir de quoi on l'accusoit, le dit Sieur Haywood, les nouveaux conseillers et Membres de la dernière Assemblée, se saisirent de la personne du dit Lord Archibald Hamilton, et à un jour d'avertissement l'envoyérent en Angleterre, ayant accordé un Ördre fort extraordinaire, pour ne pas dire, illegitime, pour son emprisonnement, et tout cela par une majorité d'une seule personne, et ceux-là étant nouveaux Conseillers, les autres protestant contre leurs procédures.

Que le dit Lord Archibald Hamilton, depuis son arrivée ici, a resté plusieurs mois sous caution pour comparoître et repondre à son accusation, ayant cependant sollicité souvent d'être entendu sur la dite accusation.

Que les dits gouverneur et conseillers sentant l'injustice de leurs procédures, ont tout à fait laissé tomber leur accusation, et ont mieux aimé désobeir aux ordres de Vôtre Majesté, que de procéder plus avant, ou du moins entreprendre de soutenir leur accusation.

Par toutes lesquelles choses il paroit manifestement que la dite Plainte a été suscitée par la malice des dites personnes sans aucun juste fondement, mais uniquement dans la vue de faire rappeller le dit Lord Archibald Hamilton.

C'est pourquoi, puisqu'il a tant souffert, et qu'il a été si ignominieusement traité par les dites personnes, pour avoir maintenu avec zèle l'autorité Royale de Vôtre Majesté, ayant une entière confiance en la justice et bonté connues de Vôtre Majesté, it conçoit très humblement, qu'en consideration de ses longs et fidèles services tant par mer que par terre, il merite quelques marques de la faveur Royale de Vôtre Majesté, et il supplie Vôtre Majesté, tant pour retablir sa reputation qu'on a noircie, que pour empêcher de telles mauvaises pratiques à l'avenir, de mettre les dits conseillers et Deputé Secretaire hors de leurs emplois, les premiers n'etant pas seulement toujours opposés au service de Vôtre Majesté depuis son avènement au Couronne, mais ayant aussi abusé de son autorité Royale, affoibli son gouvernement dans cette isle, et desobei à ses ordres, et l'autre ayant notoirement malversé dans sa charge.

Extract of a letter from Mr. Bernard in Jamaica to Lord Archibald Hamilton, dated June, 1717.

Turning over the patent book one day in the secretary's office, I was astonished to see the entry of a ticket from Lord Archibald Hamilton to Samuel Page, to go off the island. Page's impudence is surely unparalleled! I very well remember the letter he wrote your Lordship to excuse his going away in so abrupt a manner. If you have kept that letter, I think it may be of service to you hereafter. I desire you will send me an attested copy.

SAMUEL PAGE TO LORD ARCHIBALD HAMILTON.
March 6th, 1715. On board the Diamond.

May it please your Excellency,

My concern and your Lordship's surprise must be equally great when you see this, which is to desire, for my departing this island without your Lordship's advice, your Excellency's favourable opinion and excuse, which I the rather hope for, because the occasion was the preserving my life, which by the oaths of myself, Dr. Patrick Sinclair, and Dr. Richard Castell, and the opinion of Dr. Hoy, as per the enclosed, appears to be in danger without a recess from business, and that in a different air; which hath induced me to absent myself from my family, though with the greatest regret, but I am the more easy when I believe they shall be no sufferers under your Lordship's protection.

I humbly recommend Mr. Avery Wagstaffe to your Lordship, whom I have by writing deputed (as far as in me lies) to execute the office of Secretary and Clerk of the Enrolments during my absence. But if your Excellency shall not think fit to approve of him, I hope Mr. Peter Beckford will, for the good of my family, accept the trouble of the said offices (in virtue of Mr. Congreve's deputation to him) to your Lordship's satisfaction.

The reason why your Excellency was uninformed of my going was, lest by any means my stay might be occasioned, which so absolute a necessity forbade.

I am, my Lord, &c.,

SAMUEL PAGE.

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MY LORD,

ADDISON TO THE LORD MAYOR.1

Whitehall, September 27th, 1717.

The Chevalier Eon,2 having been authorized by the king of Spain to act here, on the part of His Catholic Majesty, in the business of the Assiento, and his commission for that purpose having been laid before the king, I am directed to transmit the same to your Lordship, that you may please to communicate it to the members of the South Sea Company, and thereupon appoint some convenient court-day, whereon he may attend.

1 Sir James Bateman.

2 "Sept. 11th, 1717, arrived from Spain, the Chevalier Eon, to demand of the South Sea Company the money due to the King of Spain, on the Assiento, or Treaty of Commerce, pursuant to the Treaty of Utrecht.' Gazette.

I thought it proper, at the same time, to send your Lordship the enclosed extract of what Mr. Bubb, his Majesty's late Envoy at the Court of Madrid, has writ to me, in behalf of the said gentleman.

I am, my Lord, your Lordship's

Most obedient and most humble servant,
J. ADDISON.

To the Right Honourable Lord Mayor,
Sub-Governor of the South Sea Company.

Extract of a letter from Mr. Bubb to Mr. Secretary Addison, dated at Madrid, the 2nd August, N. S., 1717.

Monsieur,

La presente vous sera rendue par le gentilhomme, que le Roi d' Espagne a nommé pour avoir soin de ses interêts dans l'Assiento et je me persuade entièrement qu'il a toutes les bonnes qualités requises pour repondre aux intentions de Sa Majesté en l'envoyant.

Comme il est de mes amis, et très disposé à faciliter en tout ce qui dependra de lui, la bonne intelligence et interêt commun des deux Couronnes, je prend la liberté de la recommander à vôtre amitié et protection, et je me flatte qu'il tachera par toutes sortes des moyens de se rendre digne de cet honneur-là; et que le Roi vôtre Maître et tous ses ministres auront tout lieu d'en être contens.

ADDISON TO MR. WORTLEY MONTAGUE.

DEAR SIR,

September 28th, 1717.

Having been confined to my chamber for some time by a dangerous fit of sickness, I find upon my coming abroad, that some things have passed which I think myself obliged to communicate to you, not as the Secretary to the Ambassador, but as an humble servant to his friend. Mr. Benson, being convinced that forms of law would in their ordinary course be very tedious and dilatory in the affair of the auditors, has procured the grant of a reversion for those places to you and himself, after which, if an ejectment ensues, you are in immediate possession. This ejectment, he believes, may be soon brought about by law, unless a voluntary surrender make such a proceeding unnecessary. Our great men are of opinion that upon your being possessed, (which they look upon as sure and sudden,) it would be agreeable to your inclinations, as well as for the king's service, which you are so

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