des comètes périodiqués de Halley et d'Encke, dressé par F. War tmann. ChezCherbutiez. 5 fr.

Cette Carte est exécutée sur une grande échelle, renfermant environ 3000 étoiles, reparties en 92 constellations.

ART MILITAIRE.

Le Spectateur militaire, etc. in-8. avec pl. Chez M. Noirot, rue de l'Université, n. 23. Novembre.

Contenu Rapport sur un mémoire de MM. Piobert et Moria, capitaines d'artillerie, concernant les expériences faites à Metz en 1834, sur la pénétration des projectiles dans divers milieux résistans et sur la rupture des corps par le choc; lu à l'Académie des sciences de Paris le 12 octobre 1835, ( avec pl.) Des différens systèmes d'occupation de la régence d'Alger; par le commandant Chatelain. - Notice sur l'organisation des régimens de frontière hongrois. Sur le combat de Namur le 20 juin 1815; par un officier supérieur d'état-major. Analyses: Revue des journaux militaires étrangers.

De l'Italie et de ses forces militaires; par le général Oudinot. in-8. avec carte routière d'Italie, et indication des batailles, siéges et combats, de 1792 à 1815. in-8. Chez Anselin. 7 fr.

Cours d'administration militaire, à l'usage de la cavalerie. Nouv. édition, augmentée de toutes les dispositions de lois, ordonnances et décisions survenues depuis deux ans. Par le major Drémaux, du 12° dragons. in-12. Chez Anselin,

Histoire des peuples de l'antiquité. Par Lebas. in-18. avec grav. Chez Mile Eymery. I fr. 50.

Histoire de la Marine française depuis le 15e siècle jusqu'à nos jours. Précédée d'un Précis historique sur la Marine française depuis le ge siècle jusqu'au 15e. Par Eugène Sue,, avec des dessins de MM. Gudin, Isabey, Tony Johannot, Camille Roqueplan, Raffet, etc. gravés par MM. Skelton. Pollet, Réval, et autres artistes anglais et français. in-8. Chez Bonnaire. Tome I. Livr. 1. 1 ́fr.

L'ouvrage sera divisé en livraisons et en trois séries. Chaque volume se com. posera de neuf livraisons au moins, et de dix au plus, et contiendra dix gravures. Chaque livraison, de 5 demifeuilles (40 pages) et d'une gravure sur acier, coûtera 1 fr. Il en paraîtra une chaque semaine, à dater du 13 novembre:

Les Chroniques de sir Jean Froissart, etc. Par C. Buchon. in-8. Chez Desrez. Tome II. 5 fr.

Ce volume fait partie du Panthéon littéraire.

Le Consulat et l'Empire, ou His toire de la France et de Napoléon Bonaparte, de 1799 à 1815. Par C. Thibaudeau. in-8. Chez Renouard. Tomes IX et X ( et derniers). Prix des 10 vol. 60 fr.

Mémoires sur la restauration, ou Souvenirs historiques sur cette époque, la révolution de 1830, et les premières années du règne de Louis-Philippe. Par Mme la duchesse d'Abrantès. in-8. Chez L.Henry. Tomes I et II. 15 fr.

• Lorsque je me décidai à écrire mes souvenirs sur l'époque de la restauration, dit Mme la duchesse, je vis d'abord que j'entreprenais une tâche nonseulement difficile, mais d'une difficulté épineuse. Ebranlée par les continuelles tempêtes que le vent des partis contraires soulève depuis 1790, la France, encore malade des violences qu'elle exerça pendant tout ce temps sur ellemême, souffre impatiemment la louange comme le blâme; car, n'importe les paroles proférées, elles blessent ou elles irritent, selon qu'elles caressent ou corrigent. Quelque effrayante néanmoins que puisse être cette lutte, je ne reculerai pas devant elle. Je dirai en toute vérité ce que j'ai vu, ce que ma vie elle-même, sans rien demander à d'autres yeux, a dû me faire connaître, ce qu'enfin j'ai appris, par mes relations intimes et par celles plus étendues, mais peut-être moins importantes du monde.... Sans doute, j'ai beaucoup souffert de cette terrible humiliation, de voir l'étranger dans nos murailles; mais je n'ai pas porté l'injustice jusqu'à en accuser les Bourbons exclusivement. Napoléon a fait aussi de grandes fautes. Toutes seront examinées sans partia lité, et l'entourage des Tuileries, aux cent-jours, sera tout aussi sévèrement jugé que celui de Louis XVIII et de Charles X, pendant tout le temps de la restauration. » Les deux premiers volumes de ces mémoires sont divisés en 26 chapitres dont le sommaire seal remplit 13 pages. Circonscrits, comme nous le sommes, dans des limites fort étroites, nous ne pouvons donner que quelques faibles extraits, quelques por traits et anecdotes.

Le duc d'Angoulême est un homme élevé loin du trône, quoiqu'il fût des tiné pour lui, et qui n'a jamais compris la royauté dans ses nobles prérogatives. Le sens qui détermine les hommes n'est pas en lui; il a été doué d'un esprit in férieur et même subalterne. Son frère avait de grandes et de belles qualités;

on le comparait à Henri IV, à cette époque où le pauvre Béarnais s'en allait tout le long du jour, évoqué entre Churmante Gabrielle et Vive Henri IV, parce qu'il aimait les femmes et le plaisir, qu'il était fort dissipé et qu'heureuse. ment il se mêlait à tout cela le goût des batailles. Non, celui-là n'avait rien de tout le reste de la malheureuse famille anathématisée; c'était un homme remarquable dans toutes les classes; aussi le ciel lança-t-il sur lui son dernier tonnerre! Louvel avait bien marqué la place où il fallait le frapper, le misérable!... L'anecdote suivante est remarquable: Un jour le duc de Berri pas ait une revue, un grenadier crie: Vive l'empereur !... Le prince va à lui, le regarde en se croisant les bras, et lui dit :

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Eh bien qu'as-tu à crier vive l'empereur? Pardieu tu avais là une belle condition! un homme qui vous menait au bout du monde, sans vous payer encore ! Le vieux grognard le regarda et lui dit, d'un air sombre : « Qu'est-ce que ça vous fait à vous, si nous voulions lui faire crédit? » — Le duc de Berri avait des talens, et même assez cultivés pour en recevoir et donner de l'agrément dans la vie privée : il peignait à l'huile, il était bon musicien, et touchait fort bien du piano. Il avait de l'esprit, mais un esprit acerbe et n'ayant aucun lien dans le commerce habituel. Un prince ayant un tel esprit, c'est à faire souhaiter qu'il soit imbé cile. Les alliés avaient enfin quitté Paris. Le traité était signé; les empereurs d'Autriche et de Russie, le roi de Prusse, toute l'Allemagne princièré accourait sur nos débris pour voir si la curée serait bonne. Nous avions déjà livré tous nos forts toutes les frontières avec une facilité merveilleuse. Galaor, comme les veilles femmes du faubourg Saint-Germain appelaient, en 1814, le comte d'Artois, Galaor avait souri en signant l'abandon de tout ce qui pouvait nous faire respecter, au moins un peu, dans cette lutte de rois à rois qui

allait s'ouvrir à Vienne. En vérité, on frémit d'une indignation nationale, en lisant ce qui fut fait dès les premiers pas de la famille royale en France"! Cet abandon de nos richesses, de ces biens acquis au prix du sang de la France, était la plus grande de nos douleurs.... Anvers, Valenciennes, toutes les places fortes dn nord, pouvaient être rendues', mais non pas avec toutes leurs richesses.... On sait les matériaux immenses qui furent trouvés dans Anvers ! Trente vaisseaux de guerre dans le bas sin, autant dans les chantiers! Une immense artillerie évaluée à plus de 150 millions tout fat livré à l'Angleterre ! Il est impossible d'imaginer une légèreté plus entière que celle de M. le comte d'Artois. Il s'en allait ainsi par la France, chevauchant, faisant chanter des Te Deum, allant le soir au bal, sou. riant à tout le monde, n'ayant pas dans le cœur plus de fiel qu'une colombe, c'est vrai, mais aussi dans la tête pas plus de cervelle qu'un lièvre. Il est un homme bien important dans les affaires de la restauration. C'est M. de Bourmont, Louis-Victor-Auguste, comte de Gaisne de Bourmont, né le 2 scptembre 1773, au château de Bourmont én Anjou. (Mmc la duchesse d'Abrantès donne des détails historiques fort intéressans' sur ce fameux personnage, qu'il faut lire dans l'ouvrage.)

Louis XVIII n'a jamais eu une belle taille. Dès sa plus grande jeunesse, il fut aisé de voir qu'il ressemblerait à celle de ves sœurs qu'on appelait le gros madame, et qui mourut reine de Sardaigne; mais en prenant des années, Louis XVIII prit une tournure à l'élé phant qui était vraiment effrayante; ses jambes étaient d'une telle gròsseur, qu'on peut affirmer qu'elles avaient dans le haut au moins 20 pouces de tour; c'était hideux surtout, avec ces bottes de velours noir; ensuite venait sa coiffure et puis cet habit, cette tournure! Oh! quel roi, après Napoléon! - L'empereur était à l'île d'Elbe