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CORO. Port sur le golfe de Macaraïbo, chef-lieu de la province de ce nom; 11,000 habitants. Troupeaux de moutons, laines, bois de construction.

CUMANA. Chef-lieu de la province de ce nom; 8,000 habitants. Magnifique baie, cour supérieure de justice, commerce de tabacs, poisson salé, huile de coco, maïs, rhum, sel, coton, bois de couleur, cuirs tannés, pêche de perles.

GUANARA. Capitale de la province de Portuguesa; 10,000 habitants. Troupeaux de bœufs, café, indigo.

GUAYRA. Petite ville de 8,000 habitants, province, et à 20 kilomètres de Caracas. Climat très-chaud pendant 8 mois de l'année; rade ouverte, mais rarement dangereuse; commerce important; principales importations: étoffes, articles de Paris, chaussures et liquides; exportations: café, cacao, salsepareille, coton.

MARACAIBO. Capitale de l'État fédéral de Zulia (États-Unis du Venezuela), située sur le golfe qui porte ce nom, dans l'archipel des Antilles et sur les bords du lac du même nom dans l'Amérique du Sud. On y construit des goëlettes, dont la marche et la solidité sont reconnues comme supérieures dans tout l'archipel des Antilles. Collége, école de pilotage; commerce important en chevaux, café, cacao, baume de copahu, salsepareille, cuirs, bois de teinture, de construction, d'ébénisterie, dividivi, huiles de coco, de ricin, chapeaux imitations Panama.

MERIDA. Chef-lieu de la province de ce nom; 10,000 habitants. Fournit café et tabac.

PUERTO-CABELLO. Dans la province de Carabozo; importance comme second port pour l'importation des marchandises étrangères et premier port pour l'exportation des produits du pays; 7,000 habitants. Commerce de café, coton, cacao, indigo, bois de Gayac, bois jaune, peaux de bœufs.

SAN-CARLOS. Capitale de la province de Cojedes; 5,000 habitants. Fournit bestiaux, café, indigo et cuirs.

SAN-CRISTOBAL. Capitale de la province de Tachira; 5,000 habitants. Tabac et café.

SAN-FELIPE. Capitale de la province de Yaracuy; 15,000 habitants. Café, cacao, coton, indigo.

SAN-FERNANDO. Capitale de la province d'Ayure: 16,000 habitants. Nombreux troupeaux.

TRUZILLO. Chef-lieu de la province de ce nom; 8,000 habitants. Tabac et café.

VALENCIA. Chef-lieu de la province de Carabozo; 6,000 habitants; coton et indigo.

VICTORIA (LA). Chef-lieu de la province d'Aragua; 3,000 habitants; productions: beaucoup de café.

VARINAS. Chef-lieu de la province de ce nom; 4,000 habitants. Commerce de tabac et de cacao.

Les principales productions consistent en café très-estimé, en coton dont il serait facile d'améliorer la qualité et d'accroître la quantité, en cacao réputé le meilleur du monde, en sucre, tabac, indigo, cochenille, plantes médicinales et tinctoriales, bois de construction, d'ébénisterie; enfin, le sol et le climat conviennent très-bien à l'élève du bétail et de la race chevaline sur une très-grande échelle. Les cerfs abondent dans le Venezuela, ainsi que d'autres espèces d'animaux sauvages qui présentent de nombreuses ressources pour la chasse.

La pêche maritime et fluviale, sans recourir aux procédés savants de la pisciculture, constitue une des inépuisables richesses du pays.

Voici les quantités approximatives des exportations principales, en 1867 :

Café

22,000,000 kil.; coton 4,000,000 kil.; cacao:

3,500,000 kil.; cuirs de bœufs: 2,000,000 kil.; cuirs de cerfs: 509,000 kil.

On estime le chiffre des importations à 34,000,000 fr., dont 4 à 5 millions pour la France.

Les droits de douane sont évalués à 16,000,000 de francs.

Un mouvement intérieur a renversé, en 1868, le président Falcon; un autre gouvernement provisoire a été nommé, et M. José Tadeo Monagas a été élu président.

Sans que l'on m'accuse, même sans que l'on me soupçonne d'optimisme; de ce travail consciencieux, de cette étude impartiale, il se dégage un fait évident, c'est l'intérêt qu'ont pour la Belgique, de même que pour l'Europe, des relations suivies et qui promettent de devenir fructueuses avec la république des États-Unis du Venezuela. Quant aux colons européens qui voudraient adopter pour patrie ces contrées où abondent tant de ressources, où peuvent vivre et prospérer trente millions d'habitants, ils y rencontreront la richesse et la liberté sous un beau ciel, c'est-à-dire les plus heureux dons de la civilisation et de la nature.

GUATEMALA. COSTA-RICA.

HONDURAS.

NICARAGUA.

SAN-SALVADOR.

Je n'ai point à indiquer ici quelles étaient les populations de cette partie du nouveau monde, lors de la découverte de Christophe Colomb, des voyages d'exploration des successeurs de l'illustre marin génois, et enfin, à l'époque de la conquête du Mexique (empire des Aztèques) par Fernand Cortès.

De cette conquête date réellement ce que nous connaissons d'une manière authentique sur le passé de l'Amérique centrale. On croit assez généralement qu'une partie de cette dernière contrée dépendait de l'ancien empire du Mexique; mais dans quelles conditions et comment s'exerçait cette domination? Voilà ce que l'on ignore. On sait aussi qu'il y avait des provinces de l'Amérique centrale tout à fait indépendantes, par exemple, dans la zone méridionale; et les Mexicains, même parvenus au plus grand développement de leur puissance, n'avaient soumis ni le territoire de Chiapa, ni celui de Quiché.

Il paraît probable que les seules dépendances de l'empire des Aztèques consistaient d'un côté dans le Yucatan, et de

l'autre côté le long du littoral de l'océan Pacifique jusqu'aux limites de la République actuelle de San-Salvador.

Après avoir conquis et occupé la ville de Mexico, Fernand Cortés confia à un de ses lieutenants, Pedro Alvarado, le soin de soumettre une partie de l'Amérique centrale. Cette mission, Alvarado la remplit avec succès, avec quatre cents Espagnols, dont cent cavaliers, secondés par quatre mille auxiliaires de Tlascala. Le territoire de Chiapa n'attendit pas l'invasion; il se rendit volontairement et fut annexé à la viceroyauté qui avait pour chef-lieu la ville de Mexico. Quant aux contrées de Guatemala, San-Salvador et Honduras, elles furent occupées par la petite armée de Pedro Alvarado, à partir de l'année 1524, après un laps de temps plus ou moins long. Le district de Vera-Pez opposa une assez forte résistance; il fallut l'intervention des missionnaires dirigés par le célèbre Barthélemy de Las Casas, le vertueux évêque de Chiapa; ce qui implique une influence religieuse plutôt qu'une lutte sanglante (1535.)

A l'égard des États connus aujourd'hui sous les noms de Costa-Rica et de Nicaragua, ils furent attaqués, dès 1522, par Gonzalès d'Avila, mais leur soumission n'eut lieu que plus tard; ce fut encore l'œuvre de Pedro Alvarado.

L'Amérique centrale forma dès lors la capitainerie-générale de Guatemala, ainsi appelée à cause de la ville de Guatemala-la-Vièja, fondée par le conquérant (conquistador), Pedro Alvarado.

Durant près de trois siècles, l'Amérique centrale n'eut pas d'histoire; ces vastes et belles contrées se trouvèrent en butte à l'indifférence, presque à l'oubli de l'Espagne; leur métropole n'attachant qu'un prix secondaire à des pays privés de richesses minéralogiques, et dont la prospérité tenait surtout à des travaux agricoles, négligés par l'orgueil castillan.

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