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manufacture de M. Lousberg, de Gand, qui ont été trèsappréciés. La hausse sur les cotons, survenue pendant la guerre d'Amérique, a malheureusement fait suspendre de nouveaux envois; mais aujourd'hui (septembre 1867), le même succès serait sans doute réservé aux produits de l'industrie gantoise. >>

Je dois ajouter, d'après le consciencieux rapport de M. E. Daluin, que les sucres raffinés figurent en seconde ligne parmi les marchandises européennes importées au Maroc. Eh bien! le sucre belge y est enfin connu sous son vrai nom et sa réelle origine; M. Daluin a rencontré, dans un voyage à Fez, de nombreuses caravanes avec chargements de sucre belge. La plupart des pains de sucre débités dans les boutiques de Fez, grande ville qui compte 88,000 habitants, portent la marque de nos fabriques, entre autres de la Raffinerie gantoise. Seulement, il y a des précautions à prendre pour le poids des pains de sucre et la manière de les empaqueter.

Les bougies, dont la fabrication prend une si remarquable extension en Belgique, la quincaillerie, les clous, les cuivres, les verreries, les faïences, etc., sont encore signalés par M. E. Daluin comme susceptibles d'importantes opérations en faveur de notre industrie.

J'ai été un peu surpris de ne voir figurer dans cette nomenclature ni les draps ni les étoffes de Verviers, si recherchés dans tout l'Orient; ni les armes à feu et les armes blanches, dont la ville de Liége est un des grands centres de fabrication.

Voici maintenant, d'après les renseignements officiels, les chiffres de date plus récente qu'il est essentiel de reproduire, afin de donner un tableau précis des progrès du commerce, de la navigation et du mouvement des ports de l'Empire de Maroc.

COMMERCE ET NAVIGATION.

Importation et Exportation en 1870, y compris les métaux précieux.

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MOUVEMENT DES PORTS EN 1870.

621 navires chargés, jaugeant 109,105 tonneaux. 415 >> sur lest >>

Total. 1,036 navires, jaugeant

52,091 ))

161,196 tonneaux.

851 navires chargés, jaugeant 123,887 tonneaux.
177
>> sur lest

Total. 1,028 navires, jaugeant

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35,883

>>

159,770 tonneaux.

Tableau de la navigation d'après le pavillon et d'après les ports.

(Valeur de la cargaison en millions de francs.)

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Quant aux chargements de retour et aux nombreux produits, naturels ou industriels, que l'empire de Maroc peut nous fournir, la liste en est longue. Les laines, les céréales, les légumes secs, les fruits verts et secs, les oranges, citrons, dattes, amandes, figues, les gommes, la cire de belle qualité, les sangsues, les chiffons, les teintures, les plumes d'autruche, le coton, le sel gemme, l'huile d'olive, les peaux de boeuf et de chèvre, mais surtout les admirables maroquins, de couleur rouge et de couleur jaune, que toute la science occidentale n'a pu imiter, enfin les superbes étalons barbes de Fez, de Darah, de Sous, de Tétouan voilà un aperçu bien incomplet d'achats et d'échanges à faire dans les conditions les plus avantageuses.

Depuis 1864, l'empereur Sidy-Mohammed a autorisé le commerce étranger à entreprendre librement à l'intérieur des opérations d'achat sur la plus vaste échelle.

Un grand propriétaire indigène a même fait, pour son compte personnel, des envois directs de laine expédiés à Anvers, d'où il a reçu des sucres en échange. Le succès de ces premières opérations l'a décidé à se faire représenter par un de ses parents, établi à poste fixe dans la métropole commerciale de la Belgique.

Par conséquent, le passé et le présent répondent de l'avenir.

LA TUNISIE.

A trois reprises différentes, dans une période de six siècles, l'Europe chrétienne s'est beaucoup occupée de Tunis et des vastes contrées africaines qui forment la régence, aujourd'hui la souveraineté ou royaume de ce nom.

Ce fut d'abord au XIIIe siècle de notre ère, lorsque le roi de France, Louis IX, entreprit en 1270 cette dernière croisade, qui devait clore la liste des guerres dirigées contre les musulmans par l'exaltation religieuse et chevaleresque du moyenâge.

Louis IX, que l'Église honore comme un saint, et qui fut un grand roi, s'était déjà détourné en 1248 du but spécial des croisades. Au lieu de se rendre en Palestine et de chercher à conquérir Jérusalem, il avait abordé en Égypte. Sa gloire y devait grandir au contact du malheur et dans la captivité qu'il supporta si noblement. Il paraît que durant cette expédition le nom de Tunis frappa plusieurs fois son attention, comme celui d'une grande ville musulmane, dévouée à la cause du soudan d'Égypte, auquel ses nombreux navires apportaient des armes, des secours et des guerriers pour repousser l'invasion chrétienne. Vingt-deux ans plus tard, le roi de France montra que ce souvenir était toujours présent à sa pensée.

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