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des éléments généraux de botanique à planches colariées, de MM. Mignot et Ramboz frères.

La coutellerie de M. Baland, de Vaise, se fait toujours remarquer par sa bonne confection et sa solidité. Son lot est très-remarquable. M. Ligour, l'habile fabricant de serres, a exposé un magnifique portail en fer ouvragé. C'est une œuvre de maître, un ouvrage achevé.

M. Rave a eu la bonne idée d'inventer un porte-bouteilles d'une grande simplicité, mais aussi d'une grande efficacité. Nous en donnons la description dans un article spécial.

Les jardinières, étagères, vases, etc., en bambou, de M. Lebeau, des Brotteaux, sont d'une grande élégance.

Les ruches en bois peint, de M. Thibaudier, réduisent l'apiculture à sa plus simple expression. Avec ce système de ruche, non-seulement on peut faire les opérations d'apiculture avec une grande facilité, mais encore on supprime toutes les causes qui font périr les abeilles. On peut les multiplier progressivement toutes les années, de sorte qu'on peut accuser de négligence tout propriétaire qui en laisse périr une seule.

En somme, l'exposition horticole est riche et belle. On ne peut rien dire de plus.

Les vins étaient représentés en nombreux échantillons, ceux du haut et du bas Beaujolais surtout. Ils ont eu l'honneur des premières primes. Il en a été de même des vins blancs mousseux du Jura. Les exposants de ces vins étaient MM. Pernot et Clavez de Gevingey, qui avaient obtenu le premier prix au concours régional de Lons-leSaunier en 1866. M. Devaux avait aussi exposé des échantillons de ces vins.

M. Caucal Lavrand, de St-Germain-du-Bois, près Châlon-surSaône, avaient exhibé des flacons de Chartreuse, des crêmes de cassis et de prunelles. Ces liqueurs, bien fabriquées, étaient excellentes, quoiqu'elles n'aient pas été dégustées par le jury.

La prime d'honneur a été décernée à M. de Saint-Victor pour ses nombreuses améliorations faites dans ses douze fermes à Ronno. Une coupe d'argent ciselé, prix d'honneur de la ville de Lyon, a été décernée à M. de Saint-Trivier pour ses grands travaux d'amélioration faits dans sa propriété du Thil, près Beaujeu. Des médailles d'or ont aussi été décernées à MM. Felissen, Jacquet, Pulliat, Terrel des Chênes, Abel Sauzey, pour leurs travaux de viticulture. J. CHERPIN.

PREMIÈRE SESSION DU CONGRÈS AGRICOLE LIBRE.

Les séances que la société décentralisatrice des agriculteurs de France a tenues à Lyon, sous le nom de congrès agricole libre, pendant le concours régional, ont réuni beaucoup d'adhé rents et ont été très-intéressantes. Elles étaient présidées par M. M. Drouyn de Lhuis.

La plupart des questions qui ont été traitées avaient déjà été abordées dans les réunions de l'enquête agricole; mais elles ont pu y être complétées. Malheureusement tous les orateurs ne sont pas à la hauteur de leur mission et fatiguent l'auditoire par de longues lectures sans portée, sans conclusion.

Le bureau, dans l'intérêt de la société et de l'auditoire, ne devrait accorder que vingt minutes au plus à chaque orateur pour développer à la tribune ses idées. Il n'y a rien de plus somnifère pour un auditoire que des discours ou des lectures vagues, récitées longuement comme des prières. Ces observations nous ont été dictées par plusieurs personnes qui ont été littéralement chloroformées pendant une heure par un phraséologue.

Voici, résumées en peu de mots, les questions traitées dans les séances du congrès :

1o 1 Orateur, MM. Eynard et d'Esterno. Crédit agricole. -Liberté à tous d'emprunter à des conditions honnêtement débattues;

2o Liberté d'engager ses récoltes et autres valeurs d'une ferme, tout en sauvegardant le privilége du propriétaire;

3o Liberté de régler les conditions du cheptel, en conservant les mêmes priviléges;

4 Application de l'article 408 sur les fraudes;

5° Constitution du crédit sans garantie ni intervention de l'Etat.

Tout cela est fort bien, mais nous n'y trouvons rien de nou

veau.

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La deuxième séance du congrès a été remplie par une discussion sur le régime des eaux, les droits d'enregistrement frappant les immeubles. Conclusion: par trop de règlementation sur les cours d'eau, abaissement à 3 % des droits de mutation et abolition du droit proportionnel sur les baux à ferme.

Des économistes, qui n'assistaient pas à la séance, voudraient au contraire l'abolition des droits sur la circulation des vins et eaux-de-vie, et reporter les recettes qui en résultent sur l'enregistrement obligatoire des baux.

On a réclamé moins de règlementation pour le reboisement et la création de primes honorifiques et pécuniaires par les comices pour encourager les propriétaires à reboiser leurs terres dénudées. Propagation des méthodes faciles, reboisement par entreprises, s'ils sont plus économiques que ceux faits par l'état.

Propagation des engrais chimiques; organisation d'orphelinats agricoles.

On a parlé longuement de la maladie de la vigne dans le midi, sans indiquer aucun remède. Une discussion plus approfondie sur les vignes et les vins a été renvoyée à la prochaine session, qui se tiendra à Beaune, en automne prochain. Là on pourra expérimenter les procédés qui seront mis au 'jour.

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Un banquet, qui réunissait environ deux cents convives, a clos cette première session.

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M. le Ministre de l'agriculture recommande aux directeurs des fermes-écoles de faire des expériences des engrais chimiques et s'exprime ainsi :

«Il serait donc utile que les fermes-écoles, sans se jeter dans des expérimentations étendues dont les résultats pourraient

être incertains et onéreux, ne restassent cependant pas étrangères à un mouvement de l'opinion et dont les conséquences sont appelées à devenir considérables, si les essais auxquels on se livre de toutes parts devaient consacrer les notions nouvelles auxquelles ils se rattachent.

«Dans cette situation, je désirerais que les fermes-écoles s'associassent, dès cette année, au mouvement général dont je viens de parler, par des essais restreints dont il faut laisser l'avenir régler le développement.

<<< Pour cette année, il suffirait d'un petit champ d'expérience, comprenant cinq parcelles de l'are, pour l'établissement duquel je vous remets une instruction spéciale à laquelle je vous prie de vous référer. Je pense que, entrant dans les vues du gouvernement, vous voudrez vous charger de faire exécuter ces essais. Je vous fais parvenir, tout préparés, les engrais chimiques qui vous seront nécessaires.

<«< Vu l'époque avancée de la saison, il est nécessaire de se hâter pour que les expériences soient continuées dans de bonnes conditions.

« Je vous serai obligé de m'adresser un premier rapport lorsque la levée des semences sera complète, et un autre rapport plus détaillé à l'époque des récoltes, pour m'indiquer les rendements.

« Sans rien préjuger des essais auxquels je vous convie, vous ne pouvez manquer d'en apprécier l'importance. C'est pourquoi j'espère que vous voudrez bien accepter ma proposition, et que vous vous ferez un devoir d'exécuter ces expé-, riences avec le soin que réclame ce genre d'opération. »

DES BOUTURES DE VIGNE.

A QUELLE PROFONDEUR ELLES DOIVENT ÊTRE PLANTÉES.

Chaque pays a sa manière de planter la vigne. Les tronçons de sarment auxquels on donne les noms de crossettes, de boutures, sont généralement employés.

La crossette est la partie la plus aoûtée, la plus vigoureuse du sarment de la dernière année. Elle est coupée sur le bois de l'année précédente à 50 ou 60 centimètres de longueur. Le vieux bois, adhérent à la crossette, forme un talon de 6 à 8 centimètres et ressemble à un crochet. On devrait donc dire crochette au lieu de crossette. Mais aussi il est parfois courbé et ressemble à une petite crosse (courbe d'un bâton à la partie supérieure), de là sans doute le mot de crossette.

La bouture est un tronçon de sarment de la même longueur que la crossette, mais sans crochet, c'est-à-dire coupé sur la partie la plus droite et la plus vigoureuse du sarment.

Les vignerons croient que la crossette est plus facile à la reprise et plus solide que la bouture; on voit cependant de simples tronçons de sarments s'enraciner avec autant de facilité que des crossettes.

Il nous est arrivé maintes fois de nous servir de morceaux de sarments comme tuteurs de jeunes greffes de rosiers; ces tuteurs, taillés en pointes et mis en terre à 20 ou 25 centimètres de profondeur, prennent racines comme des rameaux de peuplier.

Du reste, pour se convaincre de la plus ou moins parfaite reprise de la bouture, on peut en arracher une d'un an et l'on verra que des racines sont sorties de tous les yeux ou nœuds, enfouis dans la terre de la même manière que sur la crossette.. Les racines sont cependant plus nombreuses sur l'œil le plus profond, ce qu'il faut sans doute attribuer à la coupe.

Nous pensons néanmoins que les boutures coupées sur l'empâtement du vieux bois ont une tendance à s'enraciner plus vite. Nous avons remarqué ce fait sur des boutures de rosiers. Celles coupées avec l'empâtement émettent plus sûrement des racines que les autres. Mais le vieux bois qu'on laisse aux crossettes ne contribue en rien à la reprise; il ne fournit pas de racines; il pourrit à la longue, ce qui peut causer à la vigne des moisissures, des maladies.

Nous concluons de ce qui précède qu'il faut se servir des

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