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L'hiver a eu cette année comme toujours ses trois quartiers plus ou moins rigoureux avec des intervalles de beau temps, de pluie, etc. Le printemps s'est déclaré le 1er avril, dans les endroits tempérés, mais les montagnes sont restées longtemps après couvertes de neige. Il en est résulté un temps aigre et des gelées tardives qui ont causé de graves dommages dans les contrées méridionales.

A la fin d'avril les plantes sont en pleine végétation, couvertes d'un magnifique feuillage. Malheureusement les hannetons, qui l'année dernière ont été peu nombreux, bourdonnent dans le feuillage au crépuscule comme des essaims d'abeilles en révolution.

En 1867 le Conseil général du Rhône avait voté une somme de 2,000 fr. pour faire ramasser les hannetons sur les arbres, excellente mesure pratiquée dans beaucoup de pays. Cette somme minime, en comparaison de l'ouvrage qu'elle était destinée à payer, est restée sans emploi en 1868. Nous avions conseillé de la quadrupler pour cette année, car il était presque certain que l'ennemi de nos récoltes reparaîtrait après un repos triennal, mais nous ignorons ce qu'il en a été fait. En tout cas, si on laisse les hannetons faire leur évolution reproductive en pleine liberté, nous pouvons nous attendre à des sinistres certains par l'effet de leurs larves pendant trois ans.

-La vigne est en pleine végétation; ses bourgeons sont vigoureux, et l'on remarque de nombreuses formes de grappes. C'est le temps le plus opportun pour pratiquer le premier soufrage. Nous avons remarqué que ce soufrage hâtif était le plus

efficace. On pourra en faire un deuxième après la floraison, et un troisième au commencement de la coloration du raisin.

Beaucoup de poiriers ont été ravagés pendant ces dernières années par une espèce de chenille nommée tigre. Ce sont de petits papillons comme ceux de la pyrale qui produisent ces chenilles. Elles habitent le dessous des feuilles dont elles dévorent l'épiderme. Après leur passage les feuilles sont trouées comme des cribles et d'une couleur roussie. On sait que les feuilles sont les poumons des plantes. Lorsque ces dernières manquent de poumons la végétation s'arrête et elles périssent peu à peu.

Le tigre, après avoir dévoré les feuilles des poiriers, attaque celles de la vigne. C'est ce qui démontre qu'il a quelque rapport avec la pyrale.

L'échaudage des pieds de vigne détruisant la pyrale, l'échaudage des pieds de poirier avant la feuillaison doit avoir le même résultat. Mais peut être pourrait-on avoir recours à un autre moyen, celui d'aspersion des feuilles en dessous avec du jus de tabac mêlé d'eau. Ce jus se vend 30 centimes le litre dans les manufactures.

Les

Certains insectes détruisent beaucoup de graines ou de jeunes semis. Ceux d'asperges sont dévorés par les criocères. On détruit ces derniers en répandant de la suie sur les jeunes plants les soirs. Les limaçons, qui sont friands de laitues et autres plantes tendres, ne résistent pas à la poussière de chaux vive semée le soir, en temps sec, sur les semis. rats mangent les petits pois mis en terre. Il suffit pour éviter cet inconvénient de faire tremper pendant douze heures, avant de les semer, les petits pois dans de la suie délayée avec de l'eau. La suie donne aux graines, sans leur nuire, une amertume qui éloigne les rongeurs.

-Le département de la Seine-Inférieure dépense annuelle

ment 180,000 francs pour la destruction des hannetons. La société centrale de ce département vient de décider qu'elle décernerait un prix de 3,000 francs et une médaille d'or à celui qui inventerait un procédé prompt et efficace pour la destruction de ces coléoptères et de leurs larves.

Nous avons déjà entretenu nos lecteurs d'une vaste association ayant pour but de propager l'instruction << de ceux qui ne savent pas par ceux qui savent », c'est-à-dire par l'initiative privée, sans tenir compte des idées religieuses et des opinions politiques trop souvent exclusives. Cette association, qui porte le nom de ligue, et qui a pris naissance en Alsace, à Beblenheim, il y a peu d'années, par l'initiative d'un instituteur distingué, M. Jean Macé, s'étend partout, même à l'étranger. Ses principaux moyens d'action sont les souscriptions volontaires, les bibliothèques communales et les conférences.

Nous avons sous les yeux son compte-rendu (1), daté de février 1859, et nous en détacherons plus tard un chapitre très-intéressant intitulé: Ce que peut faire un Maire de village.

M. Elchalmazer, un des maires qui ont le plus contribué à la création de la ligue, a reçu récemment, comme récompense, de M. le Ministre de l'instruction publique, la palme d'officier de l'Académie.

Voici un moyen pour détruire les charançons qui a été employé avec succès depuis vingt ans par M. Beaudemoulin, propriétaire-cultivateur à Limoges, dit le Bulletin du comice d'Apt. Ce moyen consiste à faire mettre en farine deux ou trois doubles décalitres de haricots blancs et d'en saupoudrer les tas de grains atteints de ces insectes. Pour les voir disparaître à l'instant, deux opérations suffisent, en faisant bien mêler le tas dans lequel on aura mis vingt litres de cette farine pour cent hectolitres de grains.

(1) Brochure in-12, prix: 25 centimes.

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Des journaux ont recommandé le procédé suivant pour la multiplication des rosiers. Nous le citons comme absurde : « Le mode de multiplication dont je vais parler, dit un apprenti jardinier, est dû à ce qu'on nomme le hasard; il est même d'autant bon qu'il n'occasionne aucune dépense ni de temps, ni d'argent, de sorte que, lors même qu'il ne réussirait pas, il n'entraînerait pas de conséquences graves.

<«< Voici le fait. Lorsqu'à la fin de l'hiver mon père fait le nottoyage de son jardin, il rassemble toutes les ordures qui en proviennent dans une tranchée, en formant ainsi une sorte de couche sourde, ce qui lui donne, pour l'année suivante, une bonne terre végétale résultant de la décomposition de tous ces détritus. Il y a quelques années, il lui vint à l'idée de jeter sur cette couche toutes les branches, ramilles, etc., provenant de la taille de ses rosiers, puis de recouvrir le tout de 12 à 15 centimètres de terre de vieille couche, et sur laquelle il fit différents semis. Bientôt les rameaux développèrent des yeux en telle abondance, qu'à la fin de l'été la couche offrait l'aspect d'un massif de rosiers d'une hauteur de 80 cent. à 1 mètre et couverts de fleurs. Cette luxuriante végétation avait, il est vrai, été activée par les fréquents arrosements que l'on avait donnés aux semis de la couche. A la fin de l'automne, lorsque mon père démonta sa couche, il se trouva en possession d'une certaine quantité de beaux sujets de rosiers bien enracinés et ayant plusieurs branches; aussi depuis, chaque année, plutôt que de jeter au feu ses tailles de rosiers, il en fait l'usage que je viens d'indiquer.

-La Société d'horticulture de Toulouse fera une exposition. publique de produits horticoles, du 1er au 4 juillet prochain. Cette exposition sera divisée en cinq classes:

1re Classe: Culture maraîchère;

2o Classe: Culture fleuriste et ornementale;

3 Classe: Arboriculture;

4 Classe: Manuscrits et publications horticoles:
5 Classe: Objets d'art et d'industrie.

Les exposants devront indiquer exactement les concours auxquels ils veulent prendre part.

Ils remettront, la veille du jour de l'ouverture de l'exposisition, sous peine d'être mis hors de concours, une liste indiquant les plantes et les produits exposés classés par concours, avec les numéros correspondants aux plantes et produits qui devront être soigneusement étiquetés avec leurs noms botaniques ou horticoles.

Les plantes et autres produits seront disposés par les exposants eux-mêmes dans les places qui seront assignées à chacun d'eux par les membres du Comité des Expositions. Afin de faciliter les opérations du jury, les exposants devront former, autant que possible, des groupes distincts correspondant aux concours auxquels ils veulent prendre part. Dès que les opérations du jury seront terminées, ils pourront modifier la disposition des lots, en restant dans les limites de l'emplacement affecté à chacun d'eux.

-Nous avons reçu de M. Boucharlat aîné, horticulteur à la Croix-Rousse (Lyon), un volumineux catalogue de plantes ornementales pour massifs, telles que Pelargoniums à grandes fleurs et zonales, Pétunias, Verveines, Fuchsias, Véroniques, etc. Dans ces collections figurent les plus belles nouveautés.

MM. Liabaud, de la Croix-Rousse, Adrien Benoît, de Monplaisir, Schmitt et Comte, de Vaise, Denis, rue Rave, à la Guillotière, sont aussi richement pourvus de ces plantes décoratives.

CONCOURS RÉGIONAL DE LYON.

MACHINES ET INSTRUMENTS.

Ce concours, qui a duré depuis le 21 jusqu'au 25 avril, a été bien diversement apprécié. Cependant il a été incontestable

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