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frottement, et quelquefois le vent brise, à la hauteur des tuteurs, la tige mal lignifiée;

3o Les tissus qui constituent la tige, en contact avec l'air ambiant, n'étant pas en rapport avec les racines, qui absorbent peu de sève, celle-ci n'arrive que difficilement aux extrémités. Voilà des défauts de vitalité à corriger.

Si, pendant le repos de la végétation, en décembre et janvier, on rabat la tige de la moitié ou du quart de sa longueur, on concentre la sève de l'arbre près de la coupe, et celle-ci en profite, si l'opération a été bien entendue. Le jeune rameau, conséquence de l'opération, sera vigoureux; l'écorce plus tendre sollicitera l'ascension de la sève avec plus ou moins de force, et l'on ne tardera pas à voir la tige s'élever plus haut que la partie supprimée.

Après la taille de la tige, il sera prudent d'attacher à son sommet, une branche d'un mètre environ de longueur, garnie de ses ramilles. Elle servira de tuteur au bourgeon choisi pour continuer la tige. Les autres bourgeons seront pincés à 0,12 ou 0,15. L'opération sera répétée au besoin. Leur suppression complète ne doit se faire que pendant le repos de la sève.

Si l'on plante

exceptionnellement -de jeunes arbres de trois ou quatre ans, vigoureux, on pourra se contenter de tailler les branches latérales.

En un mot, de la direction verticale dounée à la tige dans sa jeunesse, des soins apportés à la taille des branches latérales, jusqu'à une certaine hauteur, dépend la beauté et la vigueur des arbres d'alignement.

H. ROBINET.

CHERPIN, Éditeur.

I yon. Imprimerie du Salut Public. Bellon, rue Impériale, 33.

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CHRONIQUE

SOMMAIRE. Renouvellement d'année. Actualité.

Emplacement de l'Exposition projetée à Lyon. Société mutuelle des horticulteurs lyonnais. - Suppression de la Ferme-École de la Saulsaie. — La cendre pyriteuse éloigne les vers blancs. Le Phylloxera vastratrix. Le vin algérien. Couservation en hiver des pieds d'artichauts.

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Catalogues.

La Revue va entrer dans sa onzième année. C'est un bel âge pour une publication de province, ayant à lutter contre une nombreuse phalange de journaux parisiens, aidés de préférence par les provinciaux eux-mêmes, croyant qu'il n'y a de bien que ce qui vient de la capitale.

Heureusement tous ceux qui s'occupent d'agriculture et d'horticulture, ne sont pas routiniers. Les plus intelligents savent que lorsqu'ils ont besoin d'une publicité profitable, ils la trouvent, presque sans frais, près d'eux, dans le cercle de leurs affaires.

Du reste, nous ne jalousons pas nos confrères de Paris. Dans les compétitions inévitables de la vie, il y a pour tous, au soleil, une place plus ou moins grande que chacun s'efforce d'élargir, suivant ses moyens, pour être mieux à son aise. C'est ce que nous nous proposons de faire au renouvellement de chaque année, et si nous ne réussissons pas toujours, ce n'est pas la faute de nos dévoués collaborateurs et souscripteurs, qui ont droit à nos remercîments.

comme

Nous ajouterons à la fin de chacun de nos prochains numéros un bulletin des principales denrées commerciales, indication de la variation de leur mouvement et de leur prix. No 118. 10° ANNÉE. DÉCEMBRE 1869.

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Grâce à la pluie abondante du commencement de décembre, on a pu enfin défoncer les terres pour les plantations d'arbres et les semailles tardives. La température relativement chaude a favorisé la germination du grain, qui est en bonne voie de conservation sous la neige.

La place qu'occupera au parc de la Tête-d'Or l'exposition universelle projetée est enfin fixée. Elle est à l'extrémité du quai d'Albret, entre le Rhône et le lac. Elle est vaste et commode, mais moins centrale que le parc aux daims, sur lequel la Commission espérait l'établir.

-La Société de secours mutuels, dite des Horticulteurs lyonnais, avait ouvert parmi ses membres, au printemps de cette année, une souscription dont le produit devait être converti en prix pour ceux d'entre eux qui montreraient le plus de zèle et de dévoùment dans les expositions horticoles, la composition du lot commun, etc. - Ces prix ont été décernés dans la réunion générale de la Société du 12 décembre, à MM. Villard, Perrachon, Renard, Joly fils, Labruyère fils, Lardet, Bonnard. Des remercîments ont été adressés à M. Labruyère père, chargé de l'organisation des lots exposés. Des médailles ont été remises à MM. Denis, Cénas, Michaud, Berger, Garin jeune et autres sociétaires, qui ont contribué, soit par leur travail, soit par leur apport à l'exposition des lots en

commun.

- Il paraît que la suppression de la ferme-école de la Saulsaie est décidément arrêtée au Ministère de l'agriculture et du commerce, pour cause d'économie. Ainsi, le Gouvernement procède comme les sociétés qui n'ont pas réalisé de gros bénéfices. Habituellement ces sociétés commencent par diminuer les gages des garçons de bureau, des petits employés; mais elles se gardent bien de toucher aux gros traitements des chefs, sans doute pour ne pas faire mentir le proverbe : « Aux

pauvres la besace. » La suppression de la ferme de la Saulsaie n'est pas la seule économie du même genre que se propose de réaliser M. le Ministre de l'agriculture. Il avait souscrit pour un certain nombre d'abonnements au Verger, l'excellente publication arboricole de M. Mas, de Bourg. Celui-ci annonce que ces abonnements viennent d'être supprimés.

On se demande à quel usage pourront servir les vastes bâtiments de la ferme-école, lorsque ses hôtes, bipèdes et quadrupèdes, seront partis, car il est probable qu'on ne les transportera pas aux environs de Montpellier, avec le personnel de la ferme. Ils ne pourront guère servir qu'à l'établissement d'un couvent quelconque.

La cendre noire ou pyriteuse, mélangée avec les graines que l'on sème, éloigne, dit-on, les vers blancs. Des semis de betteraves ont été préservés de ses insectes par ce procédé. On attribue la vertu de cette cendre à son odeur de soufre. S'il én était ainsi, on obtiendrait le même résultat avec toute cendre contenant du soufre.

-Les arboriculteurs connaissent les difficultés qu'il y a à enlever les œufs de chenilles à bague, parce qu'ils sont agglomérés autour d'un rameau en forme de bague. M. Millet, inspecteur des forêts, a tout récemment placé sous les yeux de la Société protectrice des animaux, à Paris, les résidus trouvés dans l'estomac d'nn geai, oiseau peu recommandé jusqu'à ce jour comme utile à l'agriculture, des œufs de la chenille à bague. Il paraît qu'il les enlève en coupant l'extrémité du rameau, et en faisant glisser la bague avec son bec.

Le Phylloxera vastatrix, est-il la cause ou l'effet de la maladie de la vigne? Telle est la question à l'ordre du jour. La balance commence à pencher du côté de l'effet. M. GuérinMenneville, dit à ce propos, ce que nous avons eu la témérité d'avancer il y a plus d'un an. Les parasites ne se montrent

que sur les animaux amaigris, qui souffrent ou ont souffert. Or, un docteur prétend que la vigne n'est pas parfaitement guérie de l'oïdium dans le Midi. Que le Phylloxera soit la cause ou l'effet du dépérissement de la vigne on n'est pas moins étonné de ses ravages en le voyant si petit. Sous une loupe très-puissante, il apparaît dans les crevasses de l'écorce de la racine, gros comme un tout petit hanneton de luzerne. Il en a la couleur marron et presque la forme. Le Conseil général de Vaucluse a demandé au Gouvernement la création d'un prix de 100,000 fr., pour l'auteur d'un procédé de destruction efficace de cet insecte ravageur. Des spéculateurs de nos pays étaient allés, il y a quelques années, planter la vigne dans la plaine caillouteuse de la Crau du Var. Ils s'attendaient, avec raison, d'être récompensés de leurs frais de culture par d'abondantes vendanges cette automne. Ils avaient compté sans le puceron qui a ravagé leurs vignes, et celles-ci n'ont donné que quelques pièces de vin. Heureusement, nos vignobles du centre comme ceux du nord n'ont encore pour ennemis déclarés que la Pyrale et le Gribouri.

Notre colonie algérienne a planté beaucoup de vignes dans ces dernières années; mais les résultats obtenus n'ont pas été très-satisfaisants. Les vins non échauffés, sont détestables, dit-on. La chaleur du climat étant trop grande et les caves profondes manquant, les vins deviennent acides. Une.commismission nommée par le gouvernement pour examiner ces vins, y constata la présence de tartrate ou de malate de cuivre, et la cousommation en fut interdite aux troupes. Au point de vue scientifique, ce fait a une grande importance. Il prouve une fois de plus que la vigne, par les suçoirs de ses radicules, s'assimile l'essence du terrain où elle vit, et en donne le goût à ses fruits.

Un horticulteur a, dit-on, trouvé le moyen de conserver les pieds d'artichauts pendant l'hiver, en les enlevant de terre,

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