bordure en mars et avril. Une terre franche, riche en humus et une exposition au soleil leur convient. Arrosements modérés. mais souvent répétés pendant les beaux jours. On peut aussi faire le semis au printemps.

Cette jolie plante qui se couvre de fleurs innombrables, d'une fraîcheur sans pareille, peut faire une heureuse diversion avec celles très-connues.

Th. DENIS.

PLANTES NOUVELLES OU RECOMMANDÉES.

DRYMONIA TURIALVE.- Drymonie du volcan de Turialva.Gesneriacées. Ample feuillage, fortement gaufré, vernissé à la surface et d'un rouge vineux en dessous; fleurs en grappes d'un blanc pur, maculées de rose, sortant de calice rouge orange. En multiplication chez M. Linden, successeur de M. Amb. Verschaffelt, à Gand,

ERANTHEMUM ELEGANS. Eranthème élégant (Acanthacées) des Indes. Arbrisseau glabre dont la tige arrondie est renflée au-dessus de chaque nœud. Feuilles lancéolées se rétrécissant vers le pétiole qui est court; fleurs en long épis terminal: corolle à longue tige, grèle; segments supérieurs blancs, l'inférieur plus grand, marqué de taches pourpres ou d'un rougesang. La Société d'horticulture de Londres a récompensé M. Bull, son introducteur, d'une médaille de 1re classe,

DORSTENIA ARGENTATA.- Originaire du Brésil. Tige cylindrique, horizontale, courte, fleurs simples, d'un rouge vineux; feuilles nombreuses, alternes, à court pétiole; surface entière, occupée par une macule argentée, se découpant irrégulièrement sur un vert sombre.

TYDOEA LENDENIANA.— Tydea de Linden. — Gesnériacées -Originaire des Indes. Tige dressée, feuilles ovales hérissées de poils mous, marquées sur leur fond vert olivâtre de bandes argentées, suivant la côte et les grandes nervures; des aisselles en feuilles part un pédonule portant une fleur blanche, largement colorée de violet à la gorge. Serre chaude.

DICHORISANDRA MOSAICA.- Dichorisandre mosaïque.-Commélinacées) du Pérou. De sa racine charnue s'élève une tige haute se terminant par une touffe de feuilles ovales, rougepourpre avec nervures d'un brillant métallique sur fond clair; fleurs moitié bleu, moitié blanche, groupées au centre des feuilles, Plante de grand effet, de serre-chaude basse, terre

franche et de bruyère,

ACER ALBO-LIMBATA. Variation de l'érable du Japon. Feuilles bordées marmorée de blanc. Plante rustique, vigoureuse, de pleine terre.

POIRE JOSEPHINE DE BINCHE, variété de Joséphine de Malines, obtenue par M. le chevalier Biseau d'Hauteville, de Binche Belgique). L'arbre est vigoureux, fertile, même sur frane, diton. Les fruits sont de grosseur moyenne, renflés, globuleux et subdéprimés à la base; la peau est fine, lavée de brun sur fond jaunâtre clair (la forme et la couleur rappellent celles du beurré d'Iel); chair mi-fine, mi-fondante, d'une saveur parfumée exquise; eau abondante et sucrée. Propriété de l'établissement de M. A. Werschaffelt.

CATTLEYA SPLENDENS, variété du Superba (Orchidées.) Originaire de Rio-Négro (Guiane anglaise), où il croit sur les arbres. Ses fleurs, d'un rose éclatant, d'un parfum pénétrant, sont plus amples et leur coloris plus vif que le type.

Le genre Orchidée est aujourd'hui à la mode, et il mérite de l'être par l'originalité de sa végétation, la beauté de sa florai

son et la suavité odorante de ses fleurs aériennes en forme de papillons. Les amateurs de bon goût qui ont des serres ne peuvent se passer de ce beau genre. Nous croyons leur faire. plaisir en leur disant que M. Liabaud, horticulteur à la CroixRousse-Lyon, vient d'en recevoir plusieurs mille du Brésil.

ZINNIAS NOUVEAUX (1).

ZINNIA ELEGANS TAGETIFLORA PLENO. Nouvelle classe, à pétales en tuyaux, plante de même force et de même hauteur que le Zinnia elegant, beaucoup plus vigoureuse et très-florifère. La fleur se compose de pétales très-prononcées qui forment les corolles, et le dessus de la fleur est surmonté d'un bourrelet, forme tuyau, très-prononcé. La graine est de couleur, d'un roux noirâtre et est un peu plus grosse et plus régulière que celle du Zinnia elegant. Se reproduit très-bien de semis.

ZINNIA HAAGEANA HYBRIDE. Hydride nouvelle, entre le Zinnia elegans coccinea et le Zinnia haageana. Trèsbelle plante, formant de larges touffes naines, ne dépassant pas la hauteur de 60 centimètres. Elle a le port du Zinnia haageana; mais elle est plus vigoureuse, et les fleurs abondantes pendant tout l'été, sont d'un beau jaune d'or. C'est une excellente acquisition pour l'ornementation. Il convient mieux de la planter en massifs qu'en pieds isolés.

(1) On pourra se procurer ces deux variétés de Zinnia chez M. Audibert, grainier, à la Crau-d'Hyères (Var), à 2 fr. le paquet contenant 50 graines, expédiées franco par la poste.

LA GREFFE EN FENTE EN AUTOMNE.

Il y a quelques années, M. Henri Pierre, pépiniériste, membre de la Société de Fontenay (Vendée), conseillait à ses confrères de pratiquer la greffe en fente du cerisier en automne, et non au printemps. Il avait raison, l'expérience l'a prouvé.

Quand on veut, disait-il, greffer des cerisiers en fente, dans les pépinières, on a l'habitude de couper, dans le courant de l'hiver, les rameaux des espèces à multiplier et de les mettre en terre pour les employer au printemps. Or, il arrive dans nos contrées, du moins, que les yeux de ces rameaux se développent dès les beaux jours de février, tandis que les sujets ne végètent pas encore assez pour alimenter le greffe. On espère cependant, parce qu'on est pressé par l'épanouissement des yeux; puis viennent les hâles de mars, et la plupart des greffes languissent, se dessèchent et périssent faute d'aliment. Si, au contraire, l'opération se fait dans la dernière quinzaine de septembre, les sujets ont encore assez de sève pour nourrir et faire coller les greffes, mais pas assez pour les faire partir; elles restent donc comme endormies pendant tout l'hiver et poussent au printemps avec vigueur. Je pratique ainsi depuis plusieurs années, et je m'en trouve bien.

Nous pouvons ajouter que la greffe des poiriers, des pommiers, faite à la fin de septembre, pourvu que la sève ne soit pas en plein mouvement, réussissent très-bien. Nous en avons fait sans ligature, ni onguent, qui ont poussé vigoureusement au printemps suivant.

A propos des greffes le mastic Dantin au dire des praticiens, mérite par son efficacité et la facilité à l'employer, une recommandation spéciale (1). Jules DESCHAMPS.

(1) Chez M. Alexis, grainier, grande-rue, 105, à la Guillotière-Lyon

UN MOT SUR LES ARBRES D'ALIGNEMENT.

Faut-il ou ne faut-il pas étêter les arbres d'alignement? Leur reprise complète, assurée, pendant la première année de la plantation, est à peu près tout ce que l'on doit espérer. De l'arrachage, bien ou mal fait, dépend la taille plus ou moins rigoureuse à leur appliquer, car il faut ménager à l'arbre, à sa reprise, des rapports intimes entre les feuilles et les racines, les organes d'absorption et ceux d'évaporation étant équilibrés.

Je n'entends parler ici que des arbres de 15 à 25 centimètres de circonférence, tels que les baliveaux sortant de la pépinière.

Dans l'arbre bien arraché, c'est-à-dire sans meurtrissures ni éclats, conservant la majeure partie de son chevelu, n'ayant que trois ou quatre racines coupées à la grosseur d'un fort tuyau de plume, plus ou moins, suivant l'espèce, on se contentera de tailler les branches latérales à 0,12 ou à 0,15 de longueur, en laissant la flèche intacte, à moins qu'elle ne soit entièrement dépourvue de petites branches; dans ce cas, on fera la suppression d'une partie de la végétation de l'année. Mais, il arrive souvent que, faute de repiquages suffisants dans la jeunesse des sujets, quatre ou cinq grosses racines constituent tout ce que l'on trouve au pied des jeunes arbres, jusqu'à un mètre de l'axe; dans ce cas, on fera bien, indépendamment de la taille des branches latérales, de rabattre une partie de la flèche, suivant l'état plus ou moins avancé des racines.

Dans l'un et l'autre cas, le rabattage de la tige dans la deuxième année de la plantation, sera toujours avantageux.

1o Les jeunes arbres des pépinières sont toujours plantés à 0,50 ou à 0,70 l'un de l'autre ; ce peu de distance, relativement à la hauteur, fait qu'ils s'étiolent et n'acquièrent pas assez de rigidité pour se tenir droits, lorsqu'ils sont plantés isolés;

2o La nécessité de tuteurs, pendant plusieurs années, à moins de soins très-minutieux, fait qu'ils s'écorchent par le