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1° Choix de l'emplacement à l'abri des vents, autant que possible;

2o Préparation du sol pour recevoir les arbres, c'est-à-dire, minage ou larges trons d'une profondeur de 80 c. à 1 m.;

3o Arrachage des arbres en ménageant toutes les racines: pas de blessures, conservation des branches suffisantes pour couronner la tige à haut vent dans les endroits abrités, à mivent dans les autres lieux;

4o Plantation des arbres en entourant les racines de terre franche bien meuble, mêlée de terreau si c'est possible;

5° Léger tassement dans le but de maintenir l'arbre dans la direction verticale.

Telles sont les conditions ordinaires d'une plantation bien comprise et en temps ordinaire. Mais, en temps de sécheresse, des précautions inusitées sont indispensables pour une bonne réussite.

La terre desséchée ne peut donner à l'arbre l'humidité dont ses racines ont besoin pour former des radicelles ou spongioles. Or donc, après avoir planté l'arbre, et après avoir légèrement tassé la terre sur les racines en deux coups de pied seulement, et non en la piétinant comme quelques-uns le font, il faut tracer une petite rigole circulaire autour de la tige. Cette précaution recommandée à ses confrères, dans l'Union Séricicole, par M. Deydier, horticulteur, est très-rationnelle. On pourra y répandre deux arrosoirs d'eau; ensuite, la pluie au lieu de s'écouler sur le talus qu'on a l'habitude de faire irrationnellement autour de l'arbre, s'arrêtera dans le petit fossé et pénétrera peu à peu jusqu'à l'extrémité des racines. Celles-ci émettront aussitôt des spongioles qui rendront la vitalité à l'arbre en lui fournissant la sève nécessaire.

Si la pluie se fait attendre après le premier arrosement artificiel, il faudra le répéter à quelques jours d'intervalle.

Je partage l'avis de M. Deydier, recommandant les plantations d'automne, de préférence à celles de printemps dans les

terrains légers, sablonneux, secs. En effet, celles faites avant l'hiver dans un sol argileux, humide, compacte, ne peuvent guère réussir, car les racines pourrissent au lieu d'y émettre des spongioles.

Il conviendrait peut-être de mettre en jauge dès les mois de novembre et de décembre, à une bonne composition, les arbres ou arbrisseaux destinés à des terrains argileux, humides pour les y transplanter tout enracinés avec leur motte aux premiers jours du renouveau. Jules DESCHAMPS.

JARDINIÈRES D'APPARTEMENTS.

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Avec l'hiver ont disparu les feuilles des arbres, les fleurs des champs, les corbeilles, les massifs de plantes ornementales. On est rentré dans son logis où l'on ne voit plus que des fleurs sur tentures, fleurs artificielles et sans parfum. Cependant on ne peut se passer de la compagnie si agréable, si charmante de ces belles plantes qui, sans parler, savent dire de si jolies choses à l'intelligence, à l'esprit et à l'âme de ceux qui savent les observer et les comprendre. Avec elles ont peut passer des. heures, des journées entières sans discussion, sans querelles, sans ennuis. Elles n'ont pas de passion les fleurs; elles n'ont que de la patience. Celles mêmes qui renferment un suc vénéneux sont utiles à quelques êtres vivants. Les bêtes savent les distinguer d'avec les inoffensives; l'homme seul s'y laisse tromper.

Il s'agit donc, pour se distraire dans les moments de repos, pendant les tristes jours d'hiver, d'orner sa demeure de quelques bonnes plantes de choix qui ne demandent pas trop de soins.

Une ou deux jardinières de dimension convenable à l'ap

partement qu'on occupe peuvent réunir en groupe ces plantes diverses. On remplacera celles-ci de temps en temps, car il ne faut pas oublier ce proverbe toujours vrai, même lorsqu'il s'agit de jolies plantes : l'ennui naquit un jour de l'uniformité. On peut donc avoir à peu de frais deux jardinières, une de plantes fleuries, l'autre de plantes à feuillage ornemental. Au commencement de l'hiver les fleurs sont rares; les Camellias, les Azalées sont encore en boutons. Il faudra donc se contenter de primevères, de la Chine, de cinéraires, d'épiphyllums, de quelques bégonias à fleurs rosées, légères comme des papillons, de Lopezia gracilis, de Cyclamens variés; sur les bords, vous mettrez quelques pensées, quelques violettes, quelques résédas, qui parfumeront vos appartements.

Vous grouperez dans votre autre jardinière des fougères. exotiques ou indigènes, l'aspidistra à longues feuilles lancéolées, panachées. Plante rustique et très-distinguée, quelques caladiums veinés ou ponctués de blanc et de carmin, des dracoenas marginés de rouge, des bégonias à feuilles gaufrées, argentées ou bronzées, etc.

Vous essuyerez avec une éponge mouillée, de temps en temps, les feuilles poudreuses de ces plantes; vous les arroserez avec soin lorsque la terre du vase vous paraîtra sèche. Les soirs, à la nuit close, vous jetterez sur la jardinière un voile de gaz pour retenir la poussière et le matin vous l'enlèverez.

Les plantes aiment la lumière et le soleil. Rapprochez donc autant que possible chaque matin vos jardinières d'une fenêtre à bonne exposition.

Vous pourrez, au besoin, établir de petites serres dans l'embrasure des fenêtres à double vitrage.

Règle générale : l'appartement renfermant des plantes doit avoir au moins de 10 à 12 degrés centigrades au-dessous de J. CHERPIN.

zéro.

LES FOUGÈRES INDIGÈNES.

(Suite.)

Polystichum oreopteris, DE CANDOLLE. — Aspidium, Svv. Belle plante, souche grosse, vivace; frondes en touffes, à pétiole pâle, écailleux vers la base; folioles lancéolées, pinnatifides à lobes oblongs, obtus, presque entiers; la face inférieure de ces lobes est semée de points jaunàtres, glanduleux, odorants et très-brillants; sores disposés en ligne le long du bord des lobes; indusium peu persistant. Cette jolie fougère est assez rare, elle vient au bord des ruisseaux et dans les bois humides. - Loire-Inférieure, Saint-Gildas; on la trouve un peu plus fréquemment dans le reste de la Bretagne, sur les collines ombragées, dans la forêt de Lorge, dans celle de Villecartier, de Fougères, - et dans les environs de Pontivy. Il paraît qu'elle est commune en Auvergne. On peut la transplanter soit à l'automne, soit au printemps; sa souche est assez rustique. Elle produit un bel effet sur le bord des bassins, des rivières et dans les rochers humides.

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Polystichum Filix mas, ROHT. Polypodium, LINNÉ. Fougère mâle. Souche très-volumineuse, cespiteuse et quelquefois traçante; frondes réunies en touffe élégante; pétiole écailleux, surtout à la base; pinnules lancéolées, pinnatifides à lobes oblongs, obtus et dentés; sores assez gros, séparés et placés sur deux lignes très-rapprochées à la partie inférieure des lobes, indusium persistant; la souche est vivace; mais les frondes s'annulent à l'automne et ne reparaissent qu'au printemps. On doit faire la transplantation dans les premiers jours d'octobre. Le Polystichum Filis mas est commun dans les départements de l'Ouest; on le trouve ordinairement dans les bois humides et dans les haies qui avoisinent les ruisseaux.

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Aspidium dila

Polystichum spinulosum. DE CANDOLLE. tatum, Svv.- Variable quant à la forme des frondes; elles. sont ordinairement ovales, quelquefois oblongues, deux fois ciliées, à pétiole écailleux. Les pinnules sont lancéolées, à lobes obtus, bordés de dents mucronées; les sores épars, l'indusium persistant. Cette charmante plante se plaît dans les lieux ombragés. Deux-Sèvres, forêt de l'Hermitain, Bretignolle. Vendée, La Chaize, La Rochette, Napoléon, La Flocellière, La Pommeraye. Forêt de Vouizant. LoireInférieure, peu commun; moins rare dans l'Ile-et-Vilaine et au-delà. On peut arracher la souche cespiteuse du Polystichum spinulosum à la fin de l'automne, ou mieux au premier printemps; il ornera très-bien les petits bosquets, les petites futaies, les lieux humides et couverts,

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Asphenium Filix Fæmina, BERNHARD. — Athirium, ROTH.Polypodium, LINNÉ. Fougère mâle. Très variable. Frondes très-grandes, d'un vert gai, lancéolées, pennatiséquées; pétiole lisse, lobes terminés par deux ou trois dents aiguës; sores oblongs, indusium fimbrié sur ses bords, souche épaisse, cespiteuse; très-commun dans nos départements de l'Ouest. Lieux ombragés, bois, haies, fossés. Transplantation à la fin d'automne. Même usage que la plante précédente.

Asphenium Adianthum nigrum, - LINNÉ. — Capilaire noir. - Très-gracieuse plante, à racine fibreuse, à feuilles triangulaires, deux ou trois fois ailées, à pétiole noir luisant; pinnules inférieures longues, à lobes incisés et dentés au sommet; sores confluents; indusium entier, souche cespiteuse. Très-commun dans l'Ouest. On le trouve sur les vieux murs, sur les rochers et dans les haies vives.- Transplantation facile.- Très-convenable pour les ruines et les rocailles.

Asphenium lanceolatum, SM. - Très-voisin du précédent; il s'en distingue cependant par des feuilles lancéolées, d'un vert clair, légèrement crispées; pinnules inférieures, plus courtes que celles du milieu; lobes ovales, rétrécis à la base et munis

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