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4° On assure que sa graine, prise en poudre, à la dose de 30 ou 40 grains matin et soir, guérit souvent le goître sans nuire à l'estomac ni à la santé, comme la plupart des autres remèdes qu'on met en usage contre cette maladie.

5° Elle est un bon digestif, mêlée en poudre fine aux aliments. On pourrait la prendre aussi en sirop et en élixir, et dans ces deux modes, ses vertus demeurent digestives et apéritives.

La Société impériale d'acclimatation, désirant propager le plus possible les espèces animales et végétales qu'elle s'efforce d'introduire en France, a résolu de donner une plus grande extension aux cheptels par elle consentis jusqu'à ce jour.

Elle a donc décidé qu'elle ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour satisfaire aux demandes de cheptels d'animaux ou végétaux qui lui seraient adressés par ses membres, et le conseil d'administration de la Société a déjà voté une subvention de 6,000 fr. pour l'acquisition de produits à distribuer.

Une première distribution vient d'être faite, et les diverses demandes qui arrivent chaque jour sont inscrites pour être soumises à la Commission des cheptels et au Conseil d'administration dans leur prochaine réunion.

Les cheptels sont consentis pour un temps indéterminé entre la Société et les chepteliers, et la principale condition est le partage du croît par moitié.

La Cour de cassation vient de décider que «< ce n'est pas violer le domicile des citoyens que de constater un délit de chasse commis à l'aide d'un engin prohibé dans l'intérieur d'une propriété close, s'il a pu être constaté par dessus le mur de clôture. »

DES ENGRAIS ET DE L'ABONDANCE DES RÉCOLTES.

Il ne faut pas s'étonner si la question des engrais est si souvent agitée depuis quelques années par la science, et si les praticiens prêtent une oreille attentive au bruit qui se fait autour d'elle; de sa solution dépend un grand nombre d'améliorations sociales.

Sans engrais suffisants et efficaces on ne peut obtenir d'abondantes récoltes, et les prix des denrées alimentaires tendent à s'accroître de plus en plus, au détriment de la classe ouvrière qui s'appauvrit. La misère engendre le mécontentement qui se manifeste parfois dans certains pays par des actes répréhensibles.

Comme on le voit, tout s'enchaîne dans l'économie sociale. Des questions, minimes en apparence, ressemblent à ces petites vapeurs floconneuses qui deviennent bientôt de gros nuages sombres d'où part la foudre.

Il y a quelques années, l'abondance des céréales a eu pour résultat la réduction des prix et excité les clameurs de l'agriculture, qui s'est crue ruinée. De ce fait est sorti l'enquête agricole dont on attend le résultat. Mais bientôt la pénurie des récoltes a succédé à l'abondance; l'agriculture a vendu cher ses produits, s'est calmée et a fait silence. Mais les consommateurs, voyant les prix du pain et de la viande aller crescendo, ont, à leur tour, fait entendre des plaintes accentuées. Ainsi, par la seule force des choses, le producteur et le consommateur, qui devraient constamment rester unis, se donner la main, se sont trouvés placés à deux pôles opposés, impuissants à faire le bien désiré. Si un mal est souvent bon à quelque chose, suivant le dicton populaire, la disette ne profite à personne; elle désemplit vite les greniers sans remplir les estomacs. C'est un zéro isolé, stérile.

Le libre échange est intervenu dans cette situation pour rapprocher le producteur du consommateur; il a dit: Les

grandes pluies s'accumulent dans les lacs, d'où elles s'échappent ensuite à la longue par des rivières, des ruisseaux pour féconder au loin les terres desséchées. Il doit en être de même en économie rurale par le libre échange, les pays pourvus d'abondantes récoltes échangeront leur superflu avec ceux moins favorisés, contre d'autres marchandises. Les grandes disettes, les prix exorbitants ne seront plus à redouter. La liberté du commerce doit donner cet important résultat.

En effet, ces espérances ont été en partie, mais non complètement réalisées. On s'est bientôt aperçu que l'apport des denrées alimentaires d'un pays riche dans un pays pauvre pouvait bien empêcher la famine, mais que les prix de ces denrées restaient toujours élevés, soit à cause des frais de transport, soit à cause de la spéculation intermédiaire, soit enfin à cause des prétentions des marchands au détail. On a été obligé de conclure que l'abondance seule des récoltes de diverses natures, dans un pays libre, pouvait établir entre le producteur et le consommateur un trait d'union satisfaisant et durable; elle amoindrit la spéculation, si elle ne la supprime pas entièrement. En effet, le producteur et le consommateur d'un même pays, se trouvant en contact, se passent d'intermédiaire et profitent l'un et l'autre du bénéfice qu'aurait pu prélever celui-ci sur la marchandise vendue et achetée directement. C'est sur cette base qu'opèrent aujourd'hui les sociétés coopératives.

Voici un autre fait qui vient encore à l'appui de ce que nous venons de dire.

Les animaux de boucherie sont rares dans notre pays: les spéculateurs vont en acheter en Piémont et en Savoie. Ils les conduisent aux marchés de nos grandes villes, en demandent un grand prix. S'ils ne trouvent pas d'acheteurs à ces prix, ils reconduisent leurs animaux à l'écurie et les engraissent en attendant une meilleure occasion. Ces spéculateurs intermédiaires tiennent donc la viande à un prix élevé. Cela n'aurait pas lieu si les animaux de boucherie étaient abondants dans

notre pays, car le marchand détaillant en achèterait directement à l'éleveur et ferait une rude concurrence à l'étranger. Pour amener l'abondance, on a préconisé la culture intensive, celle qui économise la main-d'œuvre en concentrant sur un certain espace de terrain toute la force de bras et tous les engrais dont on peut disposer. L'engrais de ferme ou de litière étant insuffisant et cher, on a cherché les moyens de s'en procurer d'autres. Les naturalistes, les chimistes se sont mis à l'œuvre; ils ont fouillé le sol, analysé les minéraux, les végétaux, les animaux, et ils ont reconnu que les premiers contiennent certains principes, auxquels ils ont donné différents noms scientifiques, principes que l'on retrouve dans les derniers.

On en a tiré la conséquence que le fumier de litière pouvait être remplacé avantageusement par les engrais minéraux.

Mais les partisans du vrai, du solide, sans contester d'une manière absolue l'efficacité relative des engrais chimiques, leur préfèrent, jusqu'à plus ample expérience, l'engrais de ferme ou l'engrais animal. Ils disent aux chimistes: Vous avez reconnu que l'engrais de ferme contient les principes minéraux que vous voulez servir aux plantes sans les faire passer par l'alambic des végétaux et des animaux; mais ces principes minéraux ou engrais chimiques ne sont qu'une partie des engrais naturels, les seuls complets. En passant par les tissus végétaux et les viscères d'animaux, ils s'enrichissent de principes organiques dont les premiers sont dépourvus. Le fumier de ferme renferme nos divers sels et peut alimenter plusieurs espèces de plantes pendant une ou plusieurs années. Il en est de même des poudres de matières animales ou des guanos, qui sont la quintescence des engrais végétaux et animaux, etc. En donnant aux plantes l'engrais chimique ou minéral de votre composition, qui leur conviennent spécialement, vous agissez comme l'hôte qui ne servirait à ses convives qu'un seul mets, ce mets serait vite absorbé dans un seul repas. L'engrais naturel que nous servons aux plantes repré

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sente plusieurs mets: le convive en prend ce qu'il veut avec plaisir, et il en reste encore pour d'autres repas, pour d'autres convives, etc.

Telle est aujourd'hui, au résumé, la question des engrais. J. CHERPIN.

EXPOSITION INTERNATIONALE D'HORTICULTURE

A ST-PÉTERSBOURG.

CONGRÈS DE BOTANISTES.

Les journaux spéciaux d'horticulture sont remplis de descriptions louangeuses, relatives à l'Exposition internationale qui a eu lieu à St-Pétersbourg en mai dernier. C'est un peu tard pour en parler, mais c'est le cas de dire: vaut mieux tard que jamais.

La Belgique horticole a consacré la majeure partie de ses quatre derniers numéros à la publication, sur ce sujet, d'articles bien écrits, comme savent les faire MM. Ed. Morren et Ed. André.

Nous en extrayons quelques passages que nous croyons devoir intéresser plus spcialement nos lecteurs.

Disons d'abord que sous le climat russe le froid atteint quelquefois en hiver jusqu'à 44 degrés centigrades, et que la température du 15 mai, jour de l'ouverture de l'Exposition, correspondait à peu près à celle du 15 mars sous notre climat. « Or, le trait principal, le succès de l'Exposition, au point de vue de la culture russe, dit M. André, a été la rose. Je n'hésite pas à affirmer que les plus habiles cultivateurs de rosiers forcés, en France et en Angleterre, ne sauraient pas, à cette époque, 15 mars, exposer par milliers des rosiers comprenant plus de cent variétés diverses dans un pareil état de floraison et de santé. Nos spécialistes soignent peu la vigueur du feuillage

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