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laitues en abondance pour l'été, des oignons, des poireaux, des pois goulus, des haricots verts. Il doit y en avoir dans le jardin amplement pour tous les besoins. Les pois et les haricots secs, les raves, les carotes se cultivent dans les champs. La seconde catégorie comprend les choux d'York, les choux de Milan, de Bruxelles, les choux-fleurs, le céleri, les cardons, les asperges, les artichauts, les chicorées frisées, la scarolle, les radis, etc., tous les légumes qu'il n'est pas d'usage de faire consommer aux domestiques. La quantité doit être bornée aux besoins de la famille, car ce sont ceux qui demandent le plus de soin et coûtent le plus à cultiver. Enfin la fermière fait une troisième catégorie de ceux qu'elle peut aisément faire vendre dans les villes voisines. Ils sont pris dans la seconde, et leur culture s'étend en proportion du débit qu'on en peut avoir. Tels sont le scorsonère, les asperges, les choux de Bruxelles, les petits pois, les fraises, que la fermière fait vendre pas la même fille qui porte au marché les produits de la basse-cour et de la laiterie.

Mais la fermière ne doit jamais compter pouvoir faire de cela une spéculation importante; elle peut l'aider à l'entretien du ménage, payer quelques-unes des denrées que la ferme ne produit pas, voilà tout. Sans cela, le jardin cesserait d'être un accessoire utile du jardin; il faudrait le convertir en jardin maraîcher; ce serait deux exploitations ensemble, qui ne pourraient que se nuire réciproquement. J. B.

CARACTÈRES AUXQUELS ON RECONNAIT

LES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DE

ROSIERS.

Les rosiculteurs, en général, donnent le nom d'Hybrides aux rosiers qui ne sont pas semblables aux espèces les plus connues, telles que Quatre-Saisons ou Perpétuelles, Bengales, Iles

Bourbons, Thés, Noisettes, etc. On ne parle plus des Provins qu'en médecine; ils sont abandonnés par le jardinage, parce que leur unique floraison est de trop courte durée et que leur coloris, d'un rouge pourpré ou noirâtre, a été imité ou dépassé par des variétés remontantes.

Cependant, le nom d'Hybride ne peut pas s'appliquer rationnellement à beaucoup de semis, parce que ces semis ont la vertu de se reproduire par la semence, et que les véritables Hybrides ne portent pas de graines.

Or donc, la plupart des Hybrides des rosiculteurs ne sont réellement que des variétés d'espèces ou des variations de variétés, c'est-à-dire des sous-variétés.

Ces dernières peuvent aussi s'écarter de leur type; mais l'écart est moins grand que celui qui sépare une espèce de ses variétés, parce que suivant une des lois formelles de la nature, les descendants tendent toujours à se rapprocher de leurs aïeux; c'est ce qu'on appelle atavisme.

On sait comment les espèces varient: c'est le sol, c'est le climat, ce sont les engrais, les soins de culture qui agissent énergiquement sur les végétaux, et les font quelquefois sortir de leur type en leur donnant des formes et des forces différentes. Lorsque la dissemblance est bien prononcée, elle prend le nom de variété ou de race, et elle se perpétue par les graines de ses sujets de bon choix; c'est ce qu'on appelle sélection (1). Depuis quelques années, on essaie en horticulture de marier les plantes d'espèces différentes en les fécondant artificiellement. On a obtenu — parmi beaucoup de mauvais- - quelques bons résultats qu'on attribue à la vertu du procédé. Pour nous, nous croyons que les sujets qui ont donné de tels résultats n'étaient réellement pas des espèces, mais seulement des variétés.

(1) L'année dernière on a beaucoup parlé d'une mule, cette dernière hybride des espèces chevaline et asine. Mais le nouveau-né est bientôt mort délaissé par sa mère, qui ne paraissait avoir aucun instinct maternel.

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En fait de rosiers, la descendance ou variation est souvent facile à reconnaître; d'abord à l'aspect du fruit chaque espèce ayant sa forme particulière, ensuite à la tenue de la plante et à sa manière de végéter.

Le fruit des Quatre-Saisons est allongé en forme de fuseau tronqué; celui des Perpétuelles est presque identique, ce qui prouve entre les uns et les autres une grande parenté. Ils se comportent, du reste, en végétant à peu près de la même manière; leurs racines sont traçantes et produisent des rejetons.

Nous ne sommes pas même éloigné de croire que le CentFeuilles et le Quatre-Saisons sont deux sujets émanés l'un de l'autre par accidents fixés. Le Cent-Feuilles est très-sujet à varier de cette manière. N'avons-nous pas pour preuves du fait les variations: Unique blanche, Unique panachée, Crénelée, à feuilles de chanvre, etc., etc. Du reste, Linnée ne faisait pas de différence entre le Quatre-Saisons et le Cent-Feuilles.

Le fruit du Bengale et de l'Ile-Bourbon ont la même forme, celle du fuseau plus renflée, moins allongée que celle du QuatreSaisons. Celle du Thé est d'un rond aplati; celle des Noisettes varie du Bengale au Thé.

Il y a donc, entre le Bengale qui est, selon nous, le type et ses variétés ou races, une grande analogie, prouvée par d'autres caractères. Ainsi le Bengale, le Thé, l'Ile-Bourbon, le Noisette n'ont pas des racines traçantes. Dans les deux premiers surtout, les racines et les rameaux partent invariablement du collet au niveau du sol.

On pourra nous objecter que certains Iles-Bourbons et Noisettes sont à longs rameaux, tandis que le Bengale est à courts rameaux. Mais le Bengale, Indica major, n'est-il pas d'une végétation vigoureuse et à longs rameaux?

On nous dira encore que le Thé a le parfum de la plante dont il porte le nom. Mais ne voit-on pas, parmi les poiriers, des variétés qui ont l'arôme d'autres fruits différents? Si la nature a donné aux plantes la vertu de varier d'allure et de feuillage, elle a bien pu leur permettre de varier de parfum.

Nous concluons, de ce qui précède, que le nom d'Hybride est impropre à beaucoup de rosiers ainsi qualifiés, et que les rosiculteurs ne doivent guère attendre de bons résultats dans leurs semis que la sélection, la bonne culture, et au besoin la fécondation artificielle sur des variétés de la même espèce ou ayant des caractères analogues.

J. CHERPIN.

PLANTES NOUVELLES OU RARES

AZALEA INDICA, Roi des beautés. Accident fixé de la variété Hermine. Grandes fleurs semi-doubles, roses, largement bordées et festonnées d'un blanc de neige.

APHELANDRA NITENS, Aphelandre brillant (Acanthacées). Plante à feuillage ornemental, originaire de la Nouvelle-Grenade. Face supérieure des feuilles d'un vert poli luisant, face inférieure pourpre vineux sombre, corolle vermillon écarlate.

GALATHEA WEITCHIANA, Galathée de Weitch (Cannacées). Grandes feuilles à grandes macules vert jaunâtre clair sur un vert foncé en bigarure des deux côtés. Plante très-ornementale.

ACRIDOCARPUS NATALITUS (Malpighiacées). Plante ligneuse très florifère, non recherchée des insectes et très-ornementale pour les grandes serres tempérées.

Branches cylindriques, feuilles alternes de trois à huit pouces sur court pétiole. Fleurs d'un pouce de diamètre d'un jaune pâle en grappe. Acridocarpus est composé de deux mots grecs faisant allusion aux ailes des sauterelles.

DODECATHEON GEFFREYI, Dodécathéon de Geffrey (Primulacées). La plus belle espèce du genre, originaire des MontagnesRocheuses. Se distingue du D. Meadia par la fermeté de ses

feuilles dressées, de trente-trois centimètres, et par ses forts pédoncules; au sommet, feuilles purpurines en ombelles plus grandes que les premières, terre forte et humide, multiplication par semis.

HYDRANGEA PANICULATA GRANDIFLORA (Saxifragées). Importation japonaise du D' Siebold. Feuilles dentées, rudes au toucher; rameaux se terminant par une panicule conique de fleurs serrées, blanches ou à teinte rose. Cette plante croît au Japon sur les rochers. On espère qu'elle sera rustique sous notre climat.

LYCHNIS SENNO, Lychnide Senno à fleurs panachées (Caryophillées). Introduction du Japon par Robert Fortune. Grandes fleurs colorées en beau rouge minium, ligné de blanc pur.

MARANTA ROSEO PICTA, Moranta veiné de rose (Cannacées). Charmante plante des bords de l'Amazonne. Feuilles ovales à surface d'un beau vert foncé, marqué de rose vif sur une bande médiane et une zône sinueuse au bord, face inférieure teintée d'un beau pourpre unicolore.

CONSIDÉRATION SUR LA TAILLE

ET LA FORME A DONNER AUX ARBRES FRUTIERS DANS LES JARDINS.

DU CORDON HORIZONTAL.

A juste titre très-répandu aujourd'hui, le cordon horizontal rend d'émminents services à cause du peu de place qu'il occupe et de la promptitude avec laquelle il fructifie. Il y a divers genres dans ce système de culture, selon les différents auteurs que l'on consulte. Qu'il me soit permis en passant d'apprécier ces différentes méthodes.

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