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DE LA FLORAISON

DES ROSIERS PENDANT LA SÉCHERESSE.

LE GENRE NOISETTE.

L'état actuel des rosiers dans les jardins nous prouve une fois de plus que cette plante ne doit être belle en fleurs que dans le nord, en été, et ailleurs dans les endroits humides, bien aérés, et à mi-ombre. En effet, à peine les boutons s'épanouissent-ils actuellement sous les rayons torrides du soleil qu'ils sont fanés, grillés; les pétales n'ont plus leur couleur normale et se recoquevillent; les fleurs sont petites, simples. chiffonnées, sans attrait, même dans les endroits arrosés tous les soirs.

Il y a cependant une exception en faveur des variétés trèsvigoureuses quand elles sont florifères, ce qui est assez rare. Ces variétés à longs rameaux ont des racines profondes qui trouvent la fraîcheur dans le sous-sol et bravent ainsi la sécheresse.

Telles sont en général les noisettes; mais, comme nous aurons occasion de le dire, leurs fleurs ne sont pas de longue durée et varient en nuances. Elles forment néanmoins un beau genre; elles tapissent admirablement les murs au-dessus desquels elles élèvent leurs rameaux gracieux pour jouir du grand air. Ces rameaux se couronnent de fleurs mêlées au feuillage et produisent un aspect charmant.

Les noisettes peuvent être érigées en jolies pyramides au milieu d'une pelouse, d'une plate-bande ou d'une corbeille.

On plante dans un terrain bien amendé, bien-meuble, deux ou trois variétés à longs rameaux, à fleurs de couleur différente; on rabat les pieds à trois ou quatre yeux au-dessus du sol, et l'on place au milieu un tuteur bien droit de trois mètres environ de hauteur. A mesure que les rameaux, issus des bourgeons, se développent, on les attache au tuteur, mais sans

serrer le lien. Lorsqu'ils sont arrivés à la hauteur d'un mètre on en choisit deux ou trois des plus vigoureux qu'on laisse grimper le long du tuteur et on pince l'extrémité des autres. Ces derniers restent rabougris et tapissent le bas du tuteur, tandis que les autres le couvrent en s'élevant.

Si on apporte quelques soins à cette plantation, tels que couverture du sol avec du fumier d'écurie, arrosements rares, mais copieux, pendant les sécheresses, arrangement des rameaux autour du tuteur, on aura pendant toute la belle saison une colonne de mille fleurs de diverses nuances et parfumées, car quelques variétés de noisettes sont odorantes commes les thés. J. CHERPIN.

CONCOURS DES COMICES DE LYON, VAUGNERAY ET GIVORS.

Les Comices réunis de Lyon et Vaugneray, embrassant plusieurs autres cantons, ont fait leurs expositions annuelles les dimanches 8 août, à l'Arbresle, et 22 du même mois, à Villeurbanne. Elles ont été riches en bétail, surtout en vaches laitières d'origine Suisse. Les produits agricoles en graines ont été nombreux. Mais ceux herbacés, fruits et légumes, se ressentaient un peu de la sécheresse.

M. Charmet, jeune viticulteur de l'Arbresle, avait exhibé plusieurs ceps de la variété de vigne bordelaise, CarbenetSauvignon, qu'il cultive en grand depuis quatre années, et qui lui a donné de bons résultats dès l'année dernière. Il avait exposé en même temps des vins rouge et blanc faits avec sa récolte de l'année dernière. Ils étaient bons, surtout le blanc. Il a obtenu deux médailles d'argent pour l'introduction, dans sa localité, de ce plant qui est vigoureux et fructifère.

M. Coquard père, de l'Arbresle, a obtenu le prix d'honneur

attribué à l'agriculteur résidant à la campagne, et faisant valoir lui-même sa propriété. M. Coquard, quoique octogénaire, s'occupe encore avec activité de ses cultures, et peut être cité comme modèle de zèle et de dévoûment pour ce qui concerne le progrès.

Le comice de Givors, comprenant quatre cantons dans les chefs-lieux desquels a lieu chaque année une exposition des produits locaux, est un des plus unis, des plus actifs. Aussi ses concours sont-ils assez remarquables surtout en bétail. On se livre à l'élevage avec quelques succès dans sa circonscription, quoiqu'elle soit voisine d'une grande ville. Dans son exposition du lundi 23 août courant, à St-Genis-Laval, l'espèce chevaline était représentée par quelques juments et leurs pouliches bien conformées, l'espèce bovine, par de beaux taureaux Salers, Charollais et Schwitz. Les génisses, dans leur ensemble, ne présentant pas un aspect aussi satisfaisant. Nous croyons que ce fait est le résultat du manque d'attention que l'on apporte dans le choix des mères. On se borne à être sévère dans celui des pères. Cette pensée naît spontanément dans l'esprit de tous les observateurs tant soit peu naturalistes.

De beaux légumes, des graines, des ruches à miel, provenant en grande partie de l'établissement des frères Maristes, de St-Genis; quelques grosses poires complétaient l'exposition. Les pêches, dites de vigne, dont la localité est ordinairement si riche, faisaient défaut. Ce n'était pas la faute du Comice, mais celle de l'ingrate atmosphère.

Au banquet, qui a eu lieu dans une vaste salle du magnifique établissement des frères Maristes, plusieurs santés chaleureuses ont été portées par des membres du comice, notamment par M. Chaurand, président de la Société d'agriculture de Lyon, M. Ville, secrétaire du Comice, M. Crozier, juge de paix du canton, M. Ferdinand Gaillard, maire de Brignais. Le Révérend Père Mariste a répondu avec beaucoup de simplicité et d'à-propos à la santé qui avait été portée à l'établissement. De tous ces toasts nous avons tiré la conséquence que

le Comice est homogène, plein de vigueur, et qu'il va entrer d'un pas ferme et assuré dans les améliorations progressives qui vont avoir lieu, après la suppression des concours régioJ. C.

naux.

EMPLOI DE L'ÉPONGE POUR MATELAS.

La laine, le crin et les autres matières peuvent être avantageusement remplacés par l'éponge, d'après M. Pietro Berella di Domenico, de Milan, dans la confection de matelas, coussins, fauteuils, etc.

Voici en quels termes l'auteur décrit lui-même son invention dans le journal italien l'Inventore, en sorte que chacun peut en faire l'essai :

« Coupez les éponges en petits morceaux, qu'il sera ainsi plus facile de débarrasser de toute matière hétérogène par un battage et un lavage faits avec soin; puis après les avoir laissés sécher, saturez-les d'eau et de glycérine, et pressez-les pour faire écouler le liquide surabondant. Au bout de quelques heures, l'eau sera complètement évaporée et il ne restera plus dans les éponges que la glycérine qui les tiendra en élasticité permanente.

L'éponge ainsi préparée peut être soumise pendant des mois, et des années, à une compression continue sans rien perdre de son élasticité, tandis que, à son état naturel, elle durcit quelques heures après avoir été retirée de l'eau et perd sa forme par la pression qui la rend compacte.

Pour la durée, l'éponge a un avantage énorme sur la laine et le crin, parce qu'elle ne subit que dans une proportion insensible l'action destructive de l'air et de l'humidité.

Même avantage au point de vue de la propreté : une fois débarrassée du sable et des matières étrangères, l'éponge ne

produit point de poussière et repousse toute espèce d'insectes. · Elle se recommande en outre par sa légèreté; soixante kilogrammes d'éponges présentent le même volume que cent de crin.

Le prix des grosses éponges est assez élevé; mais pour un tel emploi on peut se servir de rognures et de déchets, qui conviennent mieux et coûtent fort peu.

L'usage d'un matelas d'éponges préparées à la glycérine est reconnu, par les chimistes et les toxicologistes les plus autorisés, comme tout à fait hygiénique et approprié aux constitutions les plus délicates.

La glycérine, principe des huiles, découvert par Scheele, est un liquide tout à fait inoffensif, sirupeux, limpide, inodore, incolore et de saveur sucrée. Voici ses principales propriétés, en rapport avec l'emploi en question : 1° comme tout autre liquide, elle dilate le tissu de l'éponge en lui donnant de la mollesse et de l'élasticité; 2o elle ne s'évapore qu'à une température très-élevée ; 3° elle ne s'oxyde ni ne rancit, comme la plupart des huiles fixes; 4° enfin elle n'exerce aucune action destructive sur l'éponge. »

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Espèce originaire de Boston. - Arbrisseau très-ramé de 3 mèt. de hauteur, à belles fleurs blanches odorantes. Cette variété se distingue du type à belles feuilles par ses feuilles. plus étroites, à pétiole plus long, étamines plus courtes que le style.

CHERPIN, Éditeur.

I yon.

Imprimerie du Salut Public.

Bellon, rue Impériale, 33.

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