Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ses treilles. Dans quelle proportion le fit-il? Je ne saurais le préciser, mais il tua sa vigne complètement.

[blocks in formation]

H. R.

Voici l'origine de cette

locution populaire. La reine Claude, à la suite de la première croisade, rapporta de la Palestine une fièvre jaune, dont elle ne guérit jamais, et des prunes délicieuses dont elle fut la marraine.

Ces arbres exotiques, plantés dans un jardin du palais des Tournelles, produisirent des fruits si savoureux, qu'ils étaient souvent volés la nuit par les étudiants. Un de ces amateurs de reines-claude, pris en flagrant délit, fut déféré au Châtelet, condamné et pendu.

A quelque temps de là, un truand vola les diamants de la couronne. Sa chance ne fut pas meilleure que celle du premier; mais, arrivé au pied du gibet, il dit avec une certaine fatuité. <«< Au moins moi, si je suis pendu, ce n'est pas pour des

prunes. »

COMITÉ DE VITICULTURE PRATIQUE

DU DÉPARTEMENT DU RHONE,

POUR L'ÉTABLISSEMENT DE LA NOMENCLATURE DES CÉPAGES.

Les produits vinicoles sont devenus une des principales richesses de la France. Leur quantité sinon leur qualité augmente progressivement, mais non en proportion de la consommation qui, favorisée par les récents traités de commerce, s'est accrue à l'étranger.

Il importe donc à la viticulture française de travailler incessamment à l'augmentation de la production vinicole, sans oublier celle de la qualité. La bonne qualité de cette marchandise est son meilleur passe-debout.

C'est pourquoi quelques viticulteurs praticiens ont entrepris d'établir d'une manière exacte la nomenclature des variétés

de vignes cultivées dans le département du Rhône. Ils ont formé un comité provisoire qui avisera aux moyens les plus efficaces pour atteindre le but désiré.

Un de ces moyens paraît être une exposition particulière des raisins cultivés dans chaque département, dans chaque région, puis finalement une exposition générale dans une ville centrale.

Dans cette dernière exposition, la synonymie des cépages cultivés en France, élaborée dans les expositions particulières, sera établie d'une manière claire et précise, de manière à éviter aux vignerons toute erreur préjudiciable à leurs intérêts, lorsqu'ils entreprennent de nouvelles plantations de vignes. Ils sauront désormais quels sont les plants ou cépages les plus convenables à leur climat, à leur sol; ils pourront se les procurer en toute sécurité, exempts désormais de décep tion et de mécompte au moment de la première récolte.

Dans la première réunion du comité, qui a eu lieu le 29 août, il a été décidé qu'une exposition de raisins pour cuve aura lieu en même temps et dans le même local que celle d'horticulture, mais sous la direction d'un comité et d'un jury spéciaux. J. CHERPIN.

SUPPRESSION

DES CONCOURS AGRICOLES RÉGIONAUX.

NOUVEAUX DROITS ET DEVOIRS DES SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET DES COMICES AGRICOLES.

Tandis que quelques agronomes s'efforçaient de centraliser de plus en plus la province, M. Alfred Leroux, nouveau ministre de l'agriculture et du commerce, l'a tout à coup décentralisée en supprimant les concours régionaux, ne réservant que celui des animaux gras qui a lieu à Poissy, tous les ans, la semaine avant Pâques.

Le premier concours d'animaux gras eut lieu à Poissy en 1844. Vinrent ensuite ceux de Lyon, de Nantes, de Nîmes, de Lille; puis de Nancy et de Châteauroux. Dans ces expositions l'administration favorisa de son mieux la race Durham, les croisements de cette race avec les françaises. Elle a réussi à former quelques beaux échantillons pour absorber les primes grasses, mais voilà tout.

Les concours dits d'animaux reproducteurs, de perfectionnement de matériel de ferme, de produits agricoles, sont postérieurs aux précédents. La première exposition de ce genre fut faite en 1849 dans l'écurie de l'Institut agronomique de Versailles; l'institution se propagea à Lyon, à Ganat, à St-Lô, où elle donna quelques bons résultats, ce qui encouragea le gouvernement à diviser la France d'abord en six régions, puis en dix, enfin en douze, composées chacune de sept ou huit départements.

Le programme de ces concours se rédigeait au ministère de l'agriculture. Un commissaire général, espèce de pacha omnipotent et despote, accompagné d'un état-major d'employés prétentieux, dédaigneux, était chargé de diriger les opérations et présidait la commission chargée de distribuer la prime d'honneur instituée en 1856, décernée pour la première fois en 1857, et enfin remaniée par M. Gressier, en faveur des petits agriculteurs.

Comme on vient de le voir, cette institution formée à la longue, pour ainsi dire, de pièces et de morceaux, est tout à coup tombée comme un château de carte, sous le souffle des abus créés par les agents ministériels.

L'administration et la Société d'agriculture de la ville, où avait lieu un concours régional, étaient considérées par ces agents comme leurs humbles serviteurs. Pour eux les comices agricoles étaient comme n'existant pas. Les horticuleurs étaient regardés comme indignes de ces concours; on leur permettait seulement de stationner à la porte avec leurs produits. Aussi, ces grands seigneurs parisiens pouvaient-ils dire en rentrant

dans leur capitale :

France. >>

<< Paris est la tête et le cœur de la

Laissons à notre éminent confrère du Constitutionnel, Jacques Valserres, le soin de dire les abus qui s'étaient introduits dans la formation des Jurys:

<< Lorsqu'on consulte la statistique des concours régionaux, on voit avec surprise qu'ils étaient en pleine décadence. Plusieurs causes devaient fatalement conduire à ces résultats : d'abord les frais considérables qui se trouvaient à la charge des concurrents; ensuite, la partialité avec laquelle certains Jurys distribuaient les récompenses; enfin, et surtout l'omnipotence que les inspecteurs, placés à la tête de chaque région, s'étaient attribuée, ce qui en faisait de véritables pachas à l'abri de tout contrôle.

<< Mais c'est surtout en ce qui concerne la prime d'honneur que les réclamations s'étaient produites: on disait que cette récompense allait le plus souvent aux riches propriétaires qui faisaient de l'agriculture à grands renforts de capitaux. Or, l'exemple de ces hommes n'était pas précisément à proposer aux modestes praticiens n'ayant que de faibles ressources. Il y avait aussi des inspecteurs qui attribuaient la prime d'honneur aux directeurs des fermes-écoles, subventionnés par l'État et disposant de bras qui n'étaient point à leur charge. C'était là évidemment une injustice criante.

« Si la mesure que vient de prendre M. Alfred Le Roux doit nous débarrasser de tous ces abus, nous ne saurions trop l'en féliciter. Maintenant que les ministres vont être responsables, les fonctionnaires de l'ordre inférieur le seront également. »

Mais il faut le reconnaître, il résulte de la suppression des concours régionaux de graves devoirs à remplir par les Sociétés d'agriculture départementales et les comices agricoles cantonaux. En leur rendant leur complète liberté d'initiative dans ce qui concerne les cultures, l'élevage, la science et l'industrie agricoles, on leur a imposé une rude tâche. Ce sera

désormais à ces Sociétés qu'incombera le soin des perfectionnements, des améliorations, l'organisation des concours, la distribution des récompenses et des encouragements, M. le Ministre accordant des subventions pour une partie de ceux-ci. Il faut espérer qu'elles se montreront à la hauteur de leur nouvelle mission en faisant preuve de sagacité, de zèle et de dévoûment.

Les comices devront s'entendre avec les Sociétés d'agriculture aux réunions desquelles ils se feront sans doute représenter par des délégués. Etant en rapport direct et continuel, avec les cultivateurs, ce sera à eux à éclairer, stimuler, diriger ces derniers dans la voie des perfectionnements, des améliorations, afin de préparer les éléments de succès des concours. généraux. Dans ce but nous croyons qu'ils feront bien d'exercer une influence paternelle sur les foires et marchés, non pour entraver la liberté commerciale, loyale et honnête, mais pour encourager par des primes et des médailles les éleveurs qui offriront à l'acheteur le plus beau bétail, les machines et instruments les plus perfectionnés. Ils créeront ainsi, pour leurs expositions cantonales et les concours généraux, des éléments de succès.

Il faut espérer aussi que les Sociétés et comices agricoles, associés dans l'intérêt général, sauront éviter les abus sous lesquels sont tombés les concours régionaux ; qu'ils sauront composer les Jurys d'hommes compétents, indépendants et impartiaux.

J. CHERPIN.

EXPOSITION D'HORTICULTURE A TOULOUSE.

(Suite.)

Le cinquième concours de l'Exposition horticole de Toulouse a été bien rempli. Les machines hydrauliques, à l'usage des

« ZurückWeiter »