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damnés à dépérir; qu'ils sont dans l'état d'un membre mutilé inguérissable, et devant être amputé pour la conservation du

corps.

On cite des faits qui, dans l'un et l'autre cas, ont donné de bons résultats.

Je pense que la taille immédiate après la grêle peut être opérée avec avantage si la vigne est jeune et vigoureuse, si elle a été grêlée avant la poussée d'août; mais, dans le cas contraire, je préfère l'ébourgeonnement, tout en supprimant la partie du sarment la plus malade.

que

M. Pierre Ponce-un nom qui fait sentir le poli-explique, dans le Journal de viticulture pratique, l'effet désastreux du grêlon par sa formation d'électricité positive. Il est possible l'électricité contribue à lui donner de la vitesse et de la force, et par conséquent à rendre ses coups plus meurtriers. Or, tout le monde sait de visu qu'un coup fortement appliqué sur la chair des animaux arrête la circulation du sang dans la partie contusionnée, et y produit une tuméfaction noirâtre très-douloureuse; il en est de même lorsqu'il y a déchirure. Or, il y a entre les animaux et les plantes une certaine analogie. Dans l'un et l'autre cas il y a maladie chez le sujet frappé, et le mal est plus intense que s'il s'agissait d'une incision vive. Dans ce dernier cas, les deux parties disjointes sont plus tôt rejointes, le sang ou la sève y circule plus promptement que lorsqu'il y a meurtrissure ou déchirure. Voilà pourquoi les arboriculteurs ont le soin d'affranchir avec la serpette le bois mâché par la scie pendant l'opération de la taille des grosses branches.

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Si la vigne grêlée a tant de peine à se remettre, c'est qu'elle a été fortement contusionnée, écorcée, c'est qu'elle est trèsmalade; il en est de même des autres plantes, même de l'herbe des champs, qui répugne aux animaux.

Jules DESCHAMPS.

LE ROSIER THÉ.

Ce rosier a gagné de l'importance depuis quelques années. Autrefois on le multipliait par boutures, et, comme la plupart de ses variétés sont très-délicates, il dépérissait en hiver par l'action du gel et du dégel, sous l'influence d'une humidité froide, morbide; aujourd'hui on le greffe sur racine d'églantier. Celui-ci, rustique et vigoureux, lui communique une partie de sa force, et il résiste aux intempéries hivernales, si on lui donne quelques soins, entre autres celui de butter sa souche.

Il est plus difficile de conserver les variétés délicates sur tiges d'églantier. En couchant la tête de la tige dans un trou, en automne, et en la recouvrant de terre, sans mélange de fumier, on la retrouve saine en la relevant au printemps suivant. Mais la moindre gelée tardive cuit les rameaux ramollis dans la terre pendant l'hiver. En outre, la partie supérieure de la tige couchée est souvent endommagée par le gel et le dégel, et dépérit peu à peu pendant la sécheresse d'été.

Le mieux est donc de ne greffer sur tige que les variétés les plus vigoureuses, les plus rustiques.

On peut obtenir par semis, à la longue, des variétés plus rustiques que les anciennes, quoi qu'on ait cru et dit le contraire. Ce qui nous le prouve, c'est que nous possédons un thé de semis presque nain, très-florifère, dont nous faisons de jolies bordures, qui a passé sain et sauf les trois derniers hivers en plein air, greffé sur un églantier de 1 mètre 20 centimètres.

Le rosier thé est originaire de la Chine, suivant quelques auteurs. Thory dit qu'il fut apporté des Indes orientales en Angleterre, et qu'il fleurit pour la première fois, en 1809, dans la propriété de M. Calville, qui le propagea comme remarquable par son odeur de thé.

Quoiqu'il en soit de son origine, le rosier thé a évidemment une analogie avec le Bengale. Ces deux espèces ou variétés végétent de la même manière. Cependant le fruit du thé est presque rond comme un dé à coudre renversé, tandis que celui du Bengale est en fuseau. Le thé est odorant et le Bengale ne l'est pas.

On peut donc croire, comme M. Loiseleur Deslongchamps, que le thé aurait été importé d'abord du Bengale en Chine, et que ce fut en s'acclimatant dans ce dernier pays qu'il aurait pris l'odeur de thé. Cependant son odeur a beaucoup d'analogie avec celui de la simple églantine de nos bois, qui rappelle en effet celle du thé.

Depuis quelques années plusieurs rosiculteurs, ne trouvant pas le rosier thé assez variable dans ses nuances, ont voulu le forcer à produire des écarts plus marqués. Ils ont, dans ce but, eu recours à la fécondation artificielle et ont obtenu par ce moyen des fruits de variétés considérées comme infécondes, telles que Gloire de Dijon, M Schulz, etc.

Nous avons vu chez M. Ducher, rosiculteur très-expérimenté, à la Guillotière, plusieurs semis de thé très-beaux, obtenus de cette manière.

M. Levet, horticulteur à Monplaisir, possède aussi plusieurs variétés de semis issues de Gloire de Dijon et d'autres variétés très-remarquables.

Le thé, pouvant être préparé et conservé comme nous venons de le dire, est appelé à remplir désormais dans nos jardins un rôle important. Il fleurit abondamment pendant toute la belle saison et répand un parfum suave.

Quelques variétés de Noisettes, quoique ne commençant à fleurir qu'en juin dans nos pays, ne sont pas moins ornementales et parfumées. Leur odeur de thé indique leur descendance.

Les Bengale ne doivent pas être négligées, surtout quelques variétés nouvelles très-améliorées.

Les Iles-Bourbon ont été trop délaissées. On a sans doute

pensé qu'après avoir donné Malmaison ils ne pouvaient rien produire de plus beau. Toutes les variétés munies d'organes reproducteurs sont perfectibles à l'infini. Lorsqu'une d'elles a donné naissance à un sujet hors ligne, on ne peut pas lui dire: tu n'iras pas plus loin! Demandez plutôt aux fécondateurs artificiels. J. CHERPIN.

LA MOISSONNEUSE PINAQUY ET SARVY,

DE PAMPELUNE.

Le temps de la moisson s'approche. On sait combien ce genre de travail est pénible par un soleil ardent. Il arrive aussi quelquefois que le temps presse et que faute de bras les épis s'égrènent, ce qui cause des pertes considérables à l'agriculture.

Par l'emploi d'une machine éprouvée, telle que celle décrite par notre confrère J. Gourdon, dans la Revue agricole du Midi, on surmonte les difficultés.

Le prix de cette machine, 750 fr., quoique moins élevé que celui d'autres du même genre, n'est pas encore à la portée de tous les agriculteurs. Mais ceux-ci ne peuvent-ils pas se grouper par hameau, par village, pour faire en commun l'achat. d'une moissonneuse et laisser au sort le soin d'indiquer ceux qui s'en serviront les premiers dans de justes limites de temps? C'est tout simplement une affaire de raison de bon voisinage et de convention. J. C.

<< Cette machine, établie sur le système Mac-Cormick, mais améliorée et simplifiée dans sa construction, et réduite de manière à pouvoir être conduite par un cheval ou un âne, et dirigée par un homme seul, fait, de plus, parfaitement la javelle. Primitivement, les constructeurs y avaient joint, comme on le voit sur la figure ci-dessus, un siége pour le conducteur; mais cet accessoire, dans la crainte des accidents que

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