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La courtilière ne fait plus que quelques mouvements convulsifs. Le scarabée commence à la dévorer.

A ce moment, d'autres scarabées tombent dans le pot et prennent part à la curée.

Bientôt il ne reste du gibier que la tête et les pattes.

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Morale. Les scarabées sont les ennemis des courtilières. Donc, il ne faut pas les détruire.

J. CHERPIN.

CE QUE PEUT UN MAIRE DE VILLAGE.

Il y a dans le Haut-Rhin une commune qui, avant 1850, avait depuis de longues années un maire qui ne voulut jamais, malgré mes sollicitatious, prêter la main à la création d'une école ; son intérêt personnel prédominait et était favorisé par l'ignorance de ses administrés. Un jour, on l'accusa de malversation et, après une enquête administrative, il fut destitué.

Vers 1850, j'eus un jeune associé qui, lui, alla habiter le village; il en fut nommé maire, et nous y fondâmes une salle d'asile, qui fut suivie peu après par une école communale gratuite pour tous. Beaucoup de parents, sous toute sorte de prétextes, refusèrent d'envoyer leurs enfants à l'école. Nous fimes alors de la force à notre manière. Comme nous occupions plus ou moins de membres de chaque famille, nous refusâmes du travail à tous ceux qui n'envoyaient pas leurs enfants à la salle d'asile d'abord, à l'école ensuite. Le remède eut un plein succès. tous les enfants allèrent à l'école; aujourd'hui toute la jeune génération du village sait lire et écrire.

Bien mieux, les adultes voyant les petits apporter à la maison des livres de contes moraux et intéressants qu'ils lisaient le soir à haute voix en famille, voulurent, eux aussi, apprendre à lire dans les livres. On créa alors une école d'adultes; elle porta ses fruits. Bientôt après une bibliothèque communale et

une autre à la fabrique suffirent à peine aux demandes des lecteurs; j'admets que le cabaretier y perd un peu.

Je dois ajouter que les dames de la fabrique, voulant aussi prendre leur part du bien faire, réunissent les jeunes filles, deux soirées par semaine, pour leur apprendre à tailler, à coudre et à raccommoder.

Il y a encore un autre fait qui découle d'une école bien tenue, fait auquel je ne vois pas attacher assez d'importance; voici ce que j'ai remarqué :

Les enfants qui arrivaient à l'école malpropres étaient renvoyés avec douceur à leurs mères, en les engageant à remédier à leur état; l'amour-propre de celles-ci souffrit vis-à-vis des voisines; l'enfant lui-même finit par se passer en revue avant d'aller à l'école et fit au besoin ses observations à sa mère, et la propreté et l'ordre gagnèrent les vieux par les jeunes.

Aujourd'hui la petite commune de *** pourra au besoin servir de modèle, illettrée qu'elle était il y a une quinzaine d'années, et prouver ce que des personnes influentes et amies du progrès peuvent, si elles le veulent bien sérieusement.

Dois-je encore ajouter à tout ce qui précède que je viens de parcourir la Norwége en tous sens? L'instruction y est obligatoire; habitant un sol et un climat peu favorisé, les Norwégiens sont généralement pauvres, mais, à juste titre, l'on peut dire pauvres et honnêtes.

J'ai traversé le pays du midi au nord, de l'ouest à l'est, et je n'ai vu ni gendarmes, ni agents de police, ni mendiants, et prenez ces trois substantifs à la lettre quant à ce que la gendarmerie, la police et la mendicité peuvent présenter d'ostensible. Les crimes, les vols y sont à peu près inconnus.

Je me demande si l'instruction que reçoit cette brave population ne doit pas avoir une bonne part à ce bel état de choses.

J. HARTMANN-LIEBACH.

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Nous avons découvert, dans le trophée du vigneron, exposé au Concours régional par M. Pulliat, un ustensile très-précieux qui est resté secret pour le public et probablement pour le jury lui-même. Cet engin n'avait aucune apparence extérieure qui le recommandat à la curiosité des visiteurs. C'était une simple benne de vigneron, vase en bois, dans lequel les vendangeurs vident leur panier. C'était dans l'intérieur de la benne qu'était tout le secret, comme c'est dans la caisse d'une horloge qu'est tout le mouvement horaire. Lorsque la vendange est faite, les bennes vides deviennent embarrassantes pour le vigneron jusqu'à l'automne suivant. Dombasle, si nous ne nous trompons, avait déjà trouvé le moyen de les utiliser pendant l'hiver pour la conservation des fruits, mais son procédé primitif laissant peut-être à désirer, il est resté presque ignoré jusqu'à ce jour. M. Pulliat l'a découvert dans un vieux livre et jugeant l'idée bonne, il a perfectionné l'ustensile, l'a soumis à l'expérimentation, et aujourd'hui, 25 avril, il nous montre des poires des pommes, des raisins sans taches, d'une belle fraîcheur, conservés presque sans soins dans sa benne de vigneron.

Voici le moyen bien simple de se servir du procédé.

Lorsqu'après la vendange la benne est bien sèche, et que le moment de cueillir les fruits est venu, on place au fond du vase des tasseaux croisés, morceaux de lates sèches, en sapin ou autre bois. On en fait un premier lit sur lequel on met un rang de fruits sains, bien secs. On établit ensuite au-dessus de ces fruits un second lit de tasseaux croisés, supporté par quelque tronçons de bois verticaux, et l'on étale dessus un second rang de fruits. On continue de la sorte jusqu'à la surface de la benne.

Lorsqu'elle est pleine on la couvre d'une planche, on la porte dans un cellier ou dans un appartement sec un peu sombre, exposé au nord autant que possible, mais à l'abri du gel. On peut entasser plusieurs bennes les unes sur les autres. On visite ensuite les fruits par intervalle en les déplaçant et en les replaçant dans leur premier ordre. On supprime ceux qui sont gâtés ou qui ne paraissent pas très-sains.

Voilà en quoi consiste tout le procédé.

J. CHERPIN.

COMPOSITION DES ANIMAUX ET DES PLANTES.

ÉLÉMENTS DE RESSEMBLANCE.

(Suite) (1).

<<< ANIMAUX.

Le corps de ceux-ci, comme les plantes, est formé de cellules, de liquides et de substances intercellulaires, le tout composant les différents tissus.

« Le tissu osseux constitue la charpente animale, il sert de support aux autres tissus et de protecteur aux principaux organes de la vie. Les cellules offrent entre elles une matière extrêmement riche en phosphate de chaux et en carbonate de chaux. Un os bouilli longtemps avec de l'eau fournit la gélatine. Les os des animaux jeunes sont beaucoup plus pauvres en phosphate de chaux que les os des animaux vieux.

« Le tissu cartilagineux se présente comme une substance molle et élastique; nous le rencontrons dans la trachée, les oreilles, les articulations, le nez, etc. de nos animaux. Il est riche en azote; bouilli avec l'eau, il donne aussi une gélatine différant peu de celle des os. « Tissu fibreux. Formé de fibres répandues dans les nerfs des muscles, dans les ligaments des articulations, dans les parois des artères et de tous les vaisseaux du corps, etc., etc.

« Tissu graisseux. - Les cellules à enveloppes fibreuses, remplies d'autres cellules graisseuses plus petites, constituent les tissus graisseux. L'enveloppe de ces cellules est riche en azote. Elles sont rondes, contiennent une matière grasse et point d'azote. La pratique de l'engraissement a pour but de développer ces cellules, particulièrement sous les tissus fibreux de la peau. Lors d'un défaut de nourriture, la graisse est résorbée et utilisée comme aliment respiratoire, l'animal maigrit. Si l'abstinence se prolonge, la graisse disparaît complétement, et il en résulte la mort par inanition.

« Tissu corné. Il est très-riche en azote, ses cellules concourent à la formation des cornes, des sabots, des ongles, des griffes, des cheveux, des soies, des plumes, des piquants, etc.

(1) Voir le précédent numéro, p. 97.

« Tissu musculaire. Il constitue la partie principale de la viande. Uni aux os par les tendons, parcouru par les artères et les veines, il renferme les nerfs et est imprégné de liquides spéciaux. Dans sa composition entrent l'albumine, la fibrine, etc., il contient par conséquent de notables proportions d'azote. Le liquide que l'on rencontre dans la substance musculaire s'y trouve pour 70 à 80%; l'analyse y décèle des corps riches en azote, entre autres la créatine, et des composés minéraux, notamment la potasse et l'acide phosphorique.

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« Tissu nerveux. Il est le plus noble de tous, il a pour centre le cerveau. Distribué dans le corps entier, il est formé de fibres et de cellules récélant des composés albuminoïdes, plus une certaine quantité de potassium et de phosphorique.

« Les liquides importants que nous rencontrons dans le corps de nos animaux sont les suivants :

« Le sang, qui circule dans les artères et les veines, est un liquide au sein duquel nagent de petits globules. Ils constituent la partie principale du sang; ce dernier leur doit sa coloration rouge. Le sang est riche en azote et en fer, en potassium et en phosphore, en sodium et en chlore. Dans sa partie liquide se trouvent deux corps protéiques ou azotés, la fibrine et l'albumine. La première se sépare en une masse filamenteuse par l'agitation du sang fraîchement extrait. Si l'on chauffe le liquide privé de fibrine, l'albumine se coagule.

« Le sang est le liquide nourricier destiné à former et à entretenir tous les tissus de l'organisme vivant. Il doit, par conséquent, présenter dans sa composition les éléments nécessaires à ces tissus. Ces éléments, il ne les trouve que dans la nourriture que les animaux prennent. On voit donc l'importance qu'il y a pour le cultivateur à connaître tout à la fois et la composition chimique des animaux qu'il entretient et la composition chimique des aliments qu'il leur donne.

« La lymphe est une sorte de sang dilué et sans couleur; dans une solution d'albumine et de fibrine nagent des globules incolores, de la graisse et du chyle. La lymphe présente les mêmes principes minéraux que le sang.

« La salive renferme des principes azotés, des sels alcalins, des chlorures, des phosphates et beaucoup d'eau.

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