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Un certain nombre d'abeilles butineuses de la souche viennent se joindre à l'essaim; mais bientôt cette souche retrouve une population nombreuse dans le couvain qui lui naît successivement, et se trouve dans des conditions normales. Si elle possédait du couvain de mère au berceau, l'éducation de ce couvain a été continuée; si elle n'en possédait pas, les abeilles ont transformé plusieurs cellules d'ouvrières possédant des larves en cellules maternelles; une nourriture spéciale a été donnée à ces larves, et au bout de seize jours de la ponte des œufs, il en est né des mères identiquement semblables à celles pondues et élevées dans les cellules spéciales.

Lorsque le temps devient mauvais, au bout de deux ou trois jours qu'on a extrait un essaim artificiel, il faut apporter des soins à l'enfant et à la mère. En quittant leur ancienne demeure, les abeilles de l'essaim ont pris des provisions pour deux ou trois jours, mais elles ont converti ces provisions en édifices; elles mourraient donc de faim si le mauvais temps les contraignait de rester plusieurs jours sans sortir, et si on ne leur présentait des vivres. La ruche de la souche demande à être bien calfeutrée et enveloppée d'un épais paillasson si le temps devient froid, quelques jours après l'extraction de l'essaim artificiel.

Trois semaines après la sortie d'un essaim primaire naturel ou l'extraction d'un essaim artificiel, il n'existe plus de couvain d'ouvrières dans la souche; il peut encore s'y trouver quelque couvain de faux bourdons. A ce moment, on peut chasser entièrement les abeilles de cette souche pour en récolter les produits. Les abeilles de cette dernière chasse sont logées seules si la saison offre encore des mellifères, ou elles sont réunies à l'essaim artificiel extrait trois semaines avant, si celui-ci a été placé à côté de sa mère. Elles peuvent être réunies à une chasse voisine, faite en même temps.

(L'Apiculteur.)

X.

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PLANTES POTAGÈRES RECOMMANDÉES.

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M. Brière, de Riez (Vendée), qui expérimente chaque année un certain nombre de plantes nouvelles, a fait à la Société d'horticulture de Fontenay-le-Comte, qui l'a publié dans son Bulletin, un rapport sur ses essais récents. Il en résulte que les pois de Chine, du Japon, du Canada, ainsi que les haricots des mêmes nations et le haricot beurre noir d'Afrique, ont produit abondamment l'été dernier. Le haricot beurre noir d'Afrique est maintenant demi-hâtif, et il est jusqu'à présent le seul dont les gousses peuvent être mangées jusqu'au moment où elles dessèchent. -Les haricots beurre blanc de Pékin, couteau de Lima et les Lablabs, sont aussi d'un grand rendement, mais leur grain seul est mangeable.

Les ignames de Chine à collet court fournissent de beaux rendements.

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L'épinard d'Australie est très-vigoureux et graine beaucoup; il se multiplie avec facilité. Un pied ou deux suffiraient pour garnir, en deux ou trois ans, des surfaces considérables de terrain. Mais nous croyons qu'il exige, pour être bon, beaucoup de condiments.

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Le persil à longues tiges, très-frisé, est une belle plante, presque aussi productive que le céleri-rave ordinaire.

Les blés exotiques suivants, lui ont paru recommandables: « L'orge de l'Himalaya, l'orge faux riz, l'orge touffue, l'orqe d'Itrabie ou à grains noirs, l'orge bleue ou violette, des avoines de diverses contrées, des seigles de Russie et plusieurs froments durs ou tendres à barbe ou sans barbe, enfin le blé hâtif du Japon, portant de six à douze rangées de grains sur l'épi. »

QUALITÉS HYGIÉNIQUES DE QUELQUES PLANTES
ALIMENTAIRES DE PREMIÈRE UTILITÉ.

Quelques plantes très-connues, trop connues peut-être, car d'habitude on n'apprécie pas ce qui est vulgaire, quelques plantes alimentaires, dis-je, sont d'une grande utilité pour la santé et d'une culture très-simple. Telles sont l'oseille, la chicorée, le cresson, etc. Ces plantes, mêlées et accommodées avec d'autres, font d'excellents mets.

OSEILLE.Toutes les variétés de cette plante ont à peu près les mêmes propriétés; mais celle dite de jardin est préférable. Elle est un peu acide et aiguise l'appétit; elle est rafraîchissante, calme la soif des fiévreux; mêlée aux épinards, elle enlève le goût fade de ce dernier. Dans le bouillon elle est agréable aux malades.

Elle ne demande presque aucun soin de culture. Plantée en .. bordure dans un jardin potager elle produit un bel effet; elle repousse sans cesse après chaque coupe. Des horticulteurs ont remarqué des pieds qui dataient de vingt-six ans.

Dans les maisons de campagne éloignées des marchés, elle est d'une grande ressource pour la cuisinière. Celle-ci peut tous les jours faire une tournée de jardin et emporter des poignées d'oseille dont elle fera un mélange d'excellents mets.

CHICORÉE. La chicorée, dent de lion, pissenlit, n'est pas moins rustique et hygiénique que l'oseille. La nouvelle variété améliorée est surtout d'une grande ressource pour une bonne ménagère. On en fait d'excellent bouillon, mêlé avec d'autres plantes. Servie en salade avec le bouilli, elle ouvre l'appétit et facilite la digestion: elle est tonique, calme les douleurs d'entrailles et tient le ventre libre.

On la sème en planche et on la coupe à mesure que ses feuilles poussent. En ne la laissant pas porter graine elle dure plus longtemps.

CRESSON. Tous les cressons ont à peu près les mêmes propriétés; mais celui dit de fontaine est principalement recommandable; il est généralement et à juste titre considéré comme très-pectoral. Comme il est ornemental et apéritif lorsqu'il forme, dans un plat sur table, un lit de verdure luxuriante sous un beau chapon! Comme il rehausse le parfum d'un rôti! Sa culture est facile. Voici comment la pratique M. Linage, de Tain, au dire de M. le docteur Hébrard:

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«Dans le jardin de M. Linage est un filet d'eau de source, gros comme le doigt; il contourne le jardin, coulant dans un tout petit lit bordé de chaque côté d'une ligne de cresson trèsfrais, qui est d'un effet charmant. Ainsi, le petit filet d'eau, intelligemment irrigué pour la culture du cresson, donne cette plante en abondance pour la cuisine. »

Combien de propriétaires pourraient utiliser la moindre source pour ce genre de culture, et trouver dans cette plante la santé, un préservatif des maux?

Ceux qui, près de Lyon, reçoivent les eaux de la Compagnie, pourraient les utiliser comme l'a fait M. Linage.

CARDAMINE.

Cette plante, qui vient à l'état spontané dans les prairies et autres lieux humides, a la même propriété que le cresson. Ses feuilles peuvent être ajoutées comme fourniture à la salade et lui communiquent un bon goût.

Jules DESCHAMPS.

COMBAT A MORT DE DEUX BESTIOLES.

Tout ici-bas est antagonisme, opposition, combat. Les petits êtres sont doués de plus de souplesse, d'agilité et d'énergie que les gros, et leur échappent souvent, quelquefois même ils les mangent, mais à la longue.

C'est un fait de ce genre que j'ai observé et que je veux raconter. Il aura sa conséquence morale comme tous les faits.

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J'avais enterré, à une certaine distance les uns des autres, dans mon jardin, des pots vides à fleurs, comme piéges pour courtilières. Ces insectes, dans leurs courses vagabondes, s'y laissent tomber, et on peut ainsi en détruire un certain nombre. Mais les scarabées, vulgairement appelés sergents, s'y laissent prendre aussi, et c'est un mal, car ils sont si actifs, si voraces, ces chasseurs d'insectes nuisibles! mais que voulezvous? On dit qu'il n'y a pas de bien sans mal...

Or donc, un matin, en faisant la visite de mes pots pour détruire les imprudentes courtilières qui avaient pu s'y laisser choir, je vois une de ces vilaines bestioles fuyant devant un scarabée. Ce petit insecte intrépide poursuivait à outrance la courtilière six fois plus grosse que lui. Il me semblait voir ces deux animalcules courant à toutes jambes au fond du vase comme deux athlètes autour d'un cirque, et je prévoyais un combat terrible, qui ne pouvait manquer d'être la fin de cette scène dramatique.

En effet, la courtilière, sans doute lasse, ralentit sa course; le scarabée, faisant un suprême effort, monte sur son dos. Mais aussitôt elle se renverse et désarçonne ainsi son cavalier. Elle se relève furieuse et reprend sa course. Le scarabée la poursuit à outrance, monte une seconde fois sur son dos; mais elle le secoue. Il tombe, et elle lui porte plusieurs coups terribles avec ses mandibules.

Le scarabée a été touché; il ne bouge plus; peut-être est-il mort!

Il ne faisait que recueillir ses forces. Furieux, il se précipite de nouveau sur la courtilière fatiguée, dont la course est lente; il se maintient sur son dos et s'avance. Il me semblait voir un pêcheur marin, monté sur le dos d'une baleine, et se préparant à porter des coups mortels au monstre.

En effet, le scarabée penche sa tête sur celle de la courtilière, lui porte plusieurs coups. Celle-ci allonge ses mandibules pour se défendre, mais celles-ci n'agissent plus; le scarabée a probablement rompu leur ressort avec ses pinces.

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