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le blanc s'harmonisent à merveille et répandent un parfum délicieux.

-Les corbeilles de silènes à fleurs roses, pourpres et blanches, les lychnides, les némophiles, les aubrieties, sont les premières plantes florales à grand effet, de printemps. Les pensées ont bien leur mérite; la bizarrerie de leurs nuances omnicolores fixe l'attention; plus on les regarde, plus on s'attache à elles, plus on les admire. C'est réellement une plante bien nommée.

Voici les Pélargoniums zonales qui s'étalent au milieu des pelouses. Les coloris rouge et orange dominent; il faut rompre leur monotonie par un mélange d'autres coloris rose, pâle, blanc rose, etc., et par des bordures à feuillage panaché.

Rappelez-vous ce proverbe, faiseurs de massifs : L'ennui naquit un jour de l'uniformité.

Le goût des plantes exotiques à feuillage ornemental, en massif, commence à naître. C'est extraordinaire, c'est riche, c'est magnifique; mais il faut à ces plantes les soins de jardiniers habiles.

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Le Clianthus Dampierrii a fleuri ces jours derniers dans la serre de M. de Saint-Jean, amateur distingué. Cet arbrisseau de la Nouvelle-Zélande aux fleurs axillaires en grappe et pendantes, d'un rose pâle passant au violet, produit un superbe effet. Il est de serre froide.

M. le docteur Rouillé-Courbe, président de la section. d'agriculture et de la Commission séricicole d'Indre-et-Loire, vient de publier un rapport complet et fort bien écrit sur les efforts constants qu'a faits cette Commission pour combattre, pendant ces dernières années, les maladies des vers à soie. Dans ce but elle a suivi exactement les instructions ministérielles, et organisé un concours pour le grainage. Le résultat

n'a pas répondu aux désirs des concurrents, qui cependant ne se découragent pas. M. Rouillé-Courbe les engage avec raison << à conserver leurs anciens mûriers et à les rapprocher pour renouveler la sève des arbres non greffés, qui ont pu souffrir dans les années précédentes d'une cueillette trop active dans un moment de disette.

«Il est probable, ajoute-t-il, que les épidémies multiples qui viennent de frapper la sériciculture de notre département cesseront, et que la prospérité pourra revenir dans nos contrées à une époque peu éloignée. »

Nous disions dans notre précédent numéro, en parlant du dernier concours régional, que la race bovine bressane était en décadence; ce fait avait déjà été constaté dans le rapport du jury du précédent concours de la ville de Lyon, des animaux gras. La Société d'émulation de l'Ain s'est émue en présence de ce fait regrettable, et elle a fait un chaleureux appel aux éleveurs de sa circonscription en les engageant à acheter des taureaux de bon choix dans une prochaine foire à Bourg. Elle a fait plus; elle a acheté elle-mème, de ses deniers, plusieurs taureaux d'élite, et les a revendus à moitié prix à des éleveurs de diverses localités. De tels actes de zèle et de dévoûment sont très-louables; mais il ne faudrait pas se borner à la seule propagation des reproducteurs mâles, les reproducteurs femelles ont leur influence dans la génération. Croire le contraire, ce serait remonter à la vieille science égyptienne, d'après laquelle la femelle n'était qu'un moule.

La zootechnie a, de nos jours, élargi cette science étroite, et il est aujourd'hui reconnu que la femelle a une bonne part dans la reproduction et l'amélioration des races.

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La Société agricole et forestière de Namur (Belgique) vient de faire paraître le programme de son exposition quinquennale qui aura lieu du 11 au 21 septembre prochain. Il comprend cinq divisions et un grand nombre de concours spé

ciaux, parmi lesquels nous remarquons celui de sylviculture intéressant les planteurs et les industriels, et celui des machines agricoles. Tout fait espérer que cette exposition sera brillante et fructueuse.

Nous avons dit que le puceron auquel on attribue la maladie de la vigne dans le Midi nous paraissait être plutôt l'effet que la cause de cette maladie. En exprimant cette idée, nous étions guidés par des faits patents. Ainsi, lorsque des parasites paraissent sur des animaux et des végétaux, c'est que ceux-ci sont malades, souffrants et qu'ils sont en proie à un commencement de décomposition. On ne voit que très-rarement, pour ne pas dire jamais, des parasites sur les animaux et les végétaux bien portants.

Nous sommes heureux d'apprendre que M. Guérin-Méneville, naturaliste distingué, a émis la même idée au Congrès de Montpellier. Il croit que le puceron des racines est une nouvelle forme de la maladie des vignes et la suite naturelle de celle qui a produit l'oïdium. Suivant lui «< tous les parasites, animaux et végétaux, arrivent toujours pour bâter la fin des êtres chez lesquels l'harmonie des fonctions vitales est rompue par des causes météorologiques et autres. Ces parasites, produits pathologiques, deviennent bientôt une cause active d'aggravation du mal, et par leur immense multiplication ils rendent le plus souvent toute réaction favorable impossible. Il importe donc de chercher les moyens d'enlever les parasites, d'arrêter leur développement. C'est ce qu'on a fait par l'emploi du soufre sur la vigne (1). »

(1) Bulletin de la Société d'horticulture de France.

J. CHERPIN.

DE LA TAILLE DES ARBRES FRUITIERS

EST-ELLE INUTILE?

On le sait, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, pas même la taille des arbres fruitiers. Cette taille, connue depuis quelques centaines d'années, était déjà critiquée avant 1789 comme aujourd'hui.

M. F. Boncenne, qui a eu l'heureuse idée de publier dans le Bulletin de la Société d'horticulture de Fontenay-le-Comte ses recherches historiques sur les cultures du vieux temps, nous parle, dans le numéro d'avril, des idées particulières sur la taille des arbres à fruits, par M. de Luttières, qui condamnait la taille et proposait de lui substituer la courbure des branches.

« La qualité de la terre influe sans doute beaucoup sur la saveur des fruits des arbres; mais la manière de les cultiver varie peu, disait-il. La taille est l'opération qui paraît la plus importante pour eux, et pour laquelle on apporte le plus de soins et le plus de ce qu'on appelle savoir faire. Rend-elle les fruits plus abondants? En sont-ils plus beaux, d'un goût plus délicieux? On l'a cru jusqu'à présent, parce qu'en général on a plus de confiance aux manœuvres qui ont le plus d'appareil, et peu de gens aiment à avouer qu'ils ont été dupes des leçons et des peines qu'ils ont prises: en un mot, de leur crédulité. » M. de Luttières avouait ensuite que désormais il croirait la taille inutile, et qu'il lui substituerait la courbure des branches.

Un M. Lambert renchérissait encore sur les idées de M. de Luttières. Il disait avoir vu le jardinier d'un château qui, pour accélérer son ouvrage, taillait en secret les espaliers de son potager avec un croissant, comme on taille les charmilles. Il ajoutait que ce jardinier se trouvait bien de son procédé; qu'il récoltait de bons et de beaux fruits, sans se donner beaucoup de peine.

C'est encore ce que disent aujourd'hui ceux qui craignent la peine et font peu de cas du beau.

Mais nous avons hâte de faire connaître la réponse que faisait à ces messieurs un arboriculteur artiste. C'est une simple note signée L. C. Elle est d'une telle actualité qu'on dirait qu'elle est écrite d'hier.

<< Tout le monde sait, comme ces Messieurs nommés ci-dessus, qu'il n'est pas nécessaire de tailler les arbres pour qu'ils aient du fruit: mais ces Messieurs ne devraient pas ignorer que peu de gens s'accommoderaient d'un espalier qui serait comme un buisson ou une haie, que des pêchers, des abricotiers qui ne seraient pas taillés, seraient bientôt dégarnis par le bas, et ne donneraient des fruits qu'au bout des branches; que ces fruits ne seraient pas beaux; qu'ils seraient frappés, gâtés, abattus par les vents avant la maturité; enfin, que les arbres ne dureraient que très-peu de temps.

Quant aux arbres disposés en éventail ou vases, si on ne les taillait pas, ils occuperaient dans les jardins un espace destiné, soit à la promenade, soit à la culture des légumes, et ôteraient la vue, porteraient ombrage partout. Un jardin serait bientôt comme les fourrés d'une forêt, en outre, plusieurs espèces auraient du fruit moins beau et moins bon que quand il est aéré et découvert. Enfin, comme beaucoup de fruits viennent sur les jeunes branches, les vents en gâteraient ou abattraient la plus grande partie, ainsi qu'il arrive aux arbres non taillés dans les vergers et en plein champ. Au reste, il n'est pas à craindre que de tels paradoxes ou contre-vérités fassent fortune; il n'y aurait ni agrément ni profit. Ces Messieurs eussent pu avoir raison s'ils avaient dit qu'il y a des arbres vigoureux qui ne rapportent point de fruits quand on les taille très-court; mais c'est ce que les gens du métier n'ignorent pas : et s'ils ne laissent pas ces arbres s'emporter pour les faire mettre à fruit, c'est que des raisons de vue, de symétrie, etc., les en empêchent. >>

L. C.

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