DE LORD BYRON, CHAPITRE PREMIER. Arrivée de lord Byron à Ravenne. — Maladie de madame Guiccioli. Elle raconte leur réunion. Son empire. - Mot du domestique de lord Byron. Irritation de ce dernier.—Tout ce qu'il aime doit périr. Projet de fuite. Verve de taureau du poète. Picoterie avec Moore. Le comte de Caylus. Scrupules de M. Murray. - Départ de Ravenne. Pendant que Byron restait irrésolu à Bologne, la comtesse Guiccioli avait été attaquée d'une fièvre intermittente : la violence du mal et l'absence de la personne qui servait d'intermédiaire entre elle et son amant avaient rompu tous ses moyens de communication avec lui. Enfin, pleine d'anxiété et voulant lui épargner la douleur de la trouver malade, elle s'était décidée à lui écrire de rester à Bologne et de l'y attendre, puisque son mari devait l'y conduire dans peu de temps, lorsqu'elle apprit l'arrivée d'un lord anglais à Ravenne. Elle ne pouvait douter un moment que ce ne fût lui; en effet, malgré sa déclaration à M. Hoppner, qu'il allait repartir pour Venise, lord Byron, changeant de résolution avant même que la lettre fût expédiée, écrivit sur l'enveloppe : « Je pars à l'instant pour Ravenne; ce 8 juin 1819. J'ai changé d'avis ce matin, et suis décidé à pour suivre. » |