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L'EXPOSITION HORTICOLE A LA FOIRE D'ÉCHANTILLONS DE TANANARIVE

posés par MM. Barbier et Juge, vases fleuris de Roses et de Glaieuls venant des pépinières d'Antanimena.

Une table à thé avec fines porcelaines de la Maison Gros et Darrieux, toute décorée d'OEillets et d'Asparagus plumosus.

Les principaux horticulteurs malgaches étaient: . Razafindratsira qui a exposé des OEillets, des Primevères (P. elata et P. obconica) .des Fougères (Adiantum et Asplenium variés), des Saxi

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Ravohitra, Rafaralahy, Ralay, Raimbao, Rabokoto; Ont reçu une prime de 10 fr.: Rabé agriculteur, Ravelojona, agriculteur, pour les beaux lots de Manioc présentés. Félicitations du jury à Rasamola, céramiste-potier, pour un pot à fleurs.

Cette exposition a été particulièrement goûtée de tout le public, surtout de nos amis les Réunionnais dont on connaît le culte pour les fleurs.

H. POISSON.

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Fig. 24. Partie de l'Exposition horticole de la Foire d'échantillons de Tananarive
tenue en septembre-octobre 1923 (Légumes, OEillets, Lilium longiflorum).

fraga (racemosa), des Begonia et des tcuffes de Platycerium madagascariense.

Rajaonara a exposé 12 variétés de Begonia Rex de toute beauté, des Pensées, des Pâquerettes. Ces deux horticulteurs ont reçu chacun un diplôme d'honneur de la Société Nationale d'Horticulture de France et une prime de 50 francs.

Out reçu une prime de 30 fr. Rainivelo, jardinier en chef au Gouvernement général; Ramamielo pour des Lis (L. longiflorum, des Begonia (B. semperflorens) et des Pavots; Rainisoa Roses et OEi'lets.

Ont reçu une prime de 20 fr.: les maraîchers qui ont exposé des Artichauts, des Asperges monstrueuss des Carottes, Navets, Poireaux magnifiques, etc... : Robivelo, Rainisoavonjena,

(Cliché du Service photographique des Travaux publics.)

NOUVELLES DE MADAGASCAR

La Revue Horticole publiera prochainement un intéressant article de M. Edmond François, chef du Service des Parcs et Jardins de Madagascar, à Tananarive, sur une belle Orchidée, le Gastorchis Humblotii, dont il recommande la culture.

Notre collaborateur et ami M. François, pourra adresser, à tous les amateurs qui le couvriront de frais d'emballage et d'envoi (échantillon recommandé, tarif de la France), des pseudo-bulbes de cette Orchidée. Il est persuadé que les pseudo-bulbes voyageront parfaitement. Les demandes doivent parvenir à l'adresse ci-dessus, à Tananarive. F. L.

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Jusque vers la fin du siècle dernier, le genre Evodia, nouveau pour la dendrologie européenne, ne renfermait que des espèces, ́assez nombreuses, toutefois (environ 30), habitant les régions chaudes de l'Asie, Madagascar, l'Australie, etc. Leur nature arborescente, l'absence de belles fleurs, jointes à la nécessité de la culture en serre les ont fait négliger les horticulteurs. L'E. fraxinifolia, Hook. f. a cependant été introduit de la Cochinchine et cultivé dès 1822.

Les explorations qui se poursuivent dans. les parties tempérées de la Chine, depuis plus d'un quart de siècle, notamment dans les provinces du Hupeh, du Setchuen et du Yunnan, qui ont enrichi la flore de nos jardins d'un si grand nombre de belles plantes, ont également doté le genre Evodia d'une douzaine d'espèces nouvelles dont il peut être intéressant de faire connaître les principales, en raison de leur rusticité et de leur valeur ornementale.

Auparavant, il convient de dire que le genre Evodia appartient à la famille des Rulacées, dans laquelle il se classe entre les Zanthoxylum et les Phellodendron, rappelant beaucoup ces derniers par leurs caractères généraux, comme aussi par leur port et leur facies. Leurs feuilles sont, en effet, opposées, imparipennées, leurs fleurs petites, souvent unisexuées, disposées en corymbes terminaux, mais les fruits en sont secs, à cinq carpelles rayonnants, tandis qu'ils sont charnus chez les Phellodendron. En l'absence de fruits, on les distingue encore par leurs bourgeons apparents, tandis qu'ils sont cachés par le renflement du pétiole chez ces derniers.

Parmi la douzaine d'espèces nouvelles, quatre ou cinq ont été introduites dans les cultures et au moins deux, les E. hupehensis et E. velutina sont déjà assez largement dispersées dans les cultures, grâce à la généresité avec laquelle l'Arnold Arboretum a répandu les graines que M. E. H. Wilson a récoltées en Chine.

Voici les descriptions et renseignements que nous avons pu réunir sur ces nouveaux arbres :

Evodia hupehensis, Dode. (1). Espèce la plus

(1) Erodia hupehensis, Dode, in Bull. Soc. bot. France. 1908, p. 707. Plant. Wils., vol. II. p. p. 546.

133. Bean. Trees and Shrubs, Ed. III,

grande du genre, pouvant atteindre jusqu'à 20. mètres, à port élancé, tronc droit, à écorce lisse, grise; branches cassantes, peu rameuses, à écorce parsemée de lenticelles. Feuilles caduques, opposées, décussées, sans stipules, à pétiole canaliculé en dessus et renflé à la base, à trois-quatre paires de folioles opposées, courtement pétiolulées, elliptiques, aiguës, longues de 5 à 10 centimètres, larges de 3 à 4 centimètres, entières mais à bords ondulés et souvent récurvés, vert luisant en dessus, pâles et à nervures rougeâtres en dessous, très légèrement pubescentes à l'aisselle des nervures. Fleurs blanches, très petites, larges seulcment de 3 à 4 millim., réunies en corymbes ayant 8 à 12 centimètres de diamètre, multiflores, à rameaux opposés et décussés, finement duveteux et roussâtres; calice discoïde, à cinq dents rudimentaires; corolle à cinq petits pétales libres, incurvés; étamines cinq, bien plus longues que ces derniers, à filets velus, alternant avec les pétales; ovaire à cinq carpelles rougeâtres, surmontés d'aulan! de styles charnus, verts et velus. Fruits petits, composés de cinq carpelles rayonnants, apiculés, rouges et renfermant une seule petite graine noire et luisante. Fleurit en fin juillet-août; mûrit ses fruits en septembre. Habite le Hupch, le Setchuen, le Shensi, etc. Introduit en 1908, par M. E.-H. Wilson, pour l'Arnold Arboretum.

A fleuri et fructifié pour la première fois en France, dans le Fruticetum de MM. L. de Vilmorin, aux Barres, en 1919, puis en 1920, chez M. F. Morel, à Lyon-Vaise et de nouveau en 1923. C'est à l'obligeance de M. Ph. Lavenir que nous devons les éléments de la description des fleurs qui nous ont permis de compléter les notes de fructification que nous avions prises aux Barres.

L'Evodia velutina, Rehl et Wils, (2) diffère du précédent par divers caractères de détail, mais d'une façon très nette par toutes ses parties herbacées et surtout ses feuilles couvertes sur les deux faces d'un abondant duvet feutré qui les rend veloutées au toucher. L'espèce a été introduite, en 1908, par M. Wilson, du Setchuen occidental, où elle est limitée à une seule localité con

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Fig. 25.

Evodia hupehensis. (Rameau fructifère provenant des Barres, en 1919.) Quant aux autres espèces complétant la douzaine précitée, il y a lieu d'attendre leur introduction pour en parler, car il semble que les différences qu'elles présentent avec les précédentes et entre elles soient plutôt légères, à en juger, du moins par leur description dans les Planta Wilsoniana (1. c.) C'est aussi le cas des Phellodendron, leurs voisins.

Grâce à l'abondance et à la fertilité des graines de l'E. hupensis, qui ont été semées à Verrières, elles ont même germé d'ellesmêmes au pied de l'arbre mère de M. Morel, cette espèce, quoique encore rare, existe déjà, en France comme à l'étranger, dans

parfaitement indemne et le calcaire, comme aussi la chaleur et la sécheresse ne l'ont nullement affecté. Quant à sa multiplication, on l'a effectuée avec la plus grande facilité par le semis d'abord des graines introduites par M. Wilson, puis par celles récoltées aux Barres, puis à Lyon et peut-être ailleurs. C'est plus qu'il n'en faut, semble-. t-il, pour espérer que cet arbre intéressant se répandra rapidement et cecupera par la suite une place honorable parmi nos arbres d'ornement. Ses congénères partageront sans doute les mêmes aptitudes et mérites.

S. MOTTET.

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LE SAVON-PÝRÈTHRE

LE SAVON-PYRÈTHRE

Le Savon-pyrethre, créé en Suisse par M. Faës, pour le traitement de la cochylis dans les vignobles du Valais, a été longuement étudié en France et est devenu un produit très en vogue. Mais déjà, comme il fallait s'y attendre, le Savon-pyrèthre est dénaturé par des additions frauduleuses, tandis que des réclames commerciales exagèrent ses propriétés insecticides pour en faire une panacée appelée à détruire tous les parasites des cultures; il n'est point de mérite qu'on ne lui attribue, ni de qualité qu'on lui refuse.

Ayant étudié depuis plusieurs années, en France, tout spécialement le Pyrethre, et ayant donné les premières formules exactes du Savon-pyrèthre, nous nous croyons autorisé à ramener le Pyrèthre et son « savon »> dans les limites précises que nous lui avions assignées sous peine d'un discrédit des plus fâcheux pour son avenir.

En principe, le Savon-pyrethre ne devant son activité qu'aux seuls extraits de fleurs ou de tiges-fleurs du Pyrethre de Dalmatie, est et doit rester non torique.

Il faut utiliser fleurs et tiges-fleurs moins de trois mois après les récoltes. Ces organes sont épuisés par l'alcool bon goût ou à brûler, par la benzine, Féther de pétrole, la triéline, etc..., suivant des procédés (macération, lixiviation, etc...) n'altérant pas l'oléorésine, principe actif très instable. En chassant le dissolvant par distillation, on obtient un extrait représentant la totalité des principes actifs des organes traités.

Cet extrait, mis en suspension par un processus convenable dans une solution de savon, faiblement alcaline ou neutralisée, donne le Savon-pyrethre.

Le prix de revient de ce produit est forcément assez élevé. Les rendements, en effet, jouent dans de limites assez étroites, soit :

650 kilogr. de Savon-pyrethre, diluables à un dixième, ou 325 kilogr, diluables au vingtième par 100 kilogr. de fleurs.

310 kilogr. de Savon-pyrethre, diluables au dixième, ou 150 kilogr. diluables au vingtième, par 100 kilogr. de tiges-fleurs,

Le mode d'emploi est d'une importance capitale et doit être observé avec assez de rigueur.

En effet, le Savon-pyrhre est un insecti

cide externe; il faut le porter sur le corps des insectes, son action est alors immédiate. Mais, pour cela, les plantes ou les organes à traiter devront être inondés par un brouillard de fines gouttelettes.

L'action sur eudémis et cochylis est limitée à la première génération, l'effet est foudroyant et la mortalité atteint aisément 90-95 0/0.

La chenille verte du Chou, la tenthrède de la Rave, le plus grand nombre des pucerons, le puceron lanigère, le tigre du Poirier, les altises, les criocères, les chenilles d'hyponomeutes et de phalènes, la galéruque de l'Orme, etc..., sont facilement détruits. Il est probable que les effets insecticides s'étendront à d'autres espèces que celles étudiées par nous et signalées dans diverses publications, mais nous les ignorons.

Par contre, des espèces sont inégalement cu peu sensibles Pyrale, noctuelles, cochenilles.

Le Savon-pyrethre présente donc deux qualités essentielles : son innocuité pour l'homme et les animaux domestiques, sa grande toxicité pour les insectes.

Il ne saurait donc avoir besoin d'adjuvant toxique.

Il opère à lui seul mieux et plus sûrement que la nicotine, par exemple, comme l'ont montré des observations récentes.

La nicotine communique au Savon-pyrèthre une toxicité superflue et d'autant plus dangereuse que l'innocuité habituelle du Pyrèthre peut faire oublier des précautions dictées par la plus élémentaire prudence.

L'Office national des Matières premières, l'Office agricole de l'Hérault et leurs collaborateurs, ont vu, dans le Savon-pyrèthre, lemeilleur mode d'emploi des Pyrèthres récoltés par les producteurs français. Il serait regrettable que la confiance des agriculteurs puisse être surprise par de tapageuses réclames faites autour de produits toxiques, n'ayant du Pyrethro que l'étiquette et seulement destinés à réaliser des affaires commerciales d'autant plus avantageuses que des recherches et des publications scientifiques, peuvent faire les frais d'une excellente pu

blicité.

A. JUILLET,

Professeur à la Faculté de Pharmacie de l'Université de Montpellier.

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