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les qua

de lui:...

le ren

Le bonheur de l'homme me de (que l'orgueil ne le crût-il ain- toutes G?) n'eft pas de penfer ou d'a- lités que gir au delà de l'homme même, les bêtes, d'avoir des puiffances de corps ont au & d'efprit au delà de ce qui con- deffus vient à fa nature & à fon état. Des fa Pourquoi l'homme n'a t-il point cultés un œil microfcopique? en voici fenfitiune raifon claire: l'homme n'est ves plus pas une mouche. Et quel en fe- délicates roit l'ufage, fi l'homme pouvoit droient confidérer un ciron, & que fa miféra vûë ne pût s'étendre jufqu'aux ble. Cieux? Quel feroit l'ufage d'un toucher plus délicat, fi, fenfibles & tremblotans de tout, les douleurs & les agonies s'introduifoient par chaque pore? D'un odorat plus rafiné? fi les parties volatiles d'une rofe par leurs vibrations dans le cerveau, nous faifoient mourir de peines aromatiques? D'une oreille plus fine? La Nature tonneroit toûjours, & nous étourdiroit par la mufique de fes fphéres rou

lan

lantes. O combien nous regretterions alors que le Ciel nous

Dans eût privé du doux bruit des P'Univers zéphirs & du murmure des ruifvifible, il feaux! Qui peut ne pas recon

y a un or

dre & u- noitre la bonté & la fageffe de. la Providence, également & dans ce qu'elle donne, & dans ce qu'elle refufe?

ne gradation générale, d'où réfulte une fubordination de

créatures à

Autant que les divers & nombreux dégrés de la création s'étendent, autant fe diverfifient les dégrés des facultés fenfitives & intellectuelles. Quelle gradacréatu- tion depuis ces millions d'infecres, & de tes qui peuplent les champs toutes à jufqu'à la race impériale de l'homme? Que de modifications

Phom

me. Gra. dation

différentes dans la vûe entre ces de fens, deux extrêmes, le voile de la d'inf taupe, & le rayon du linx! tinct, de Dans l'odorat, entre la cruelle pensée. lionne *, & le chien fi habile à

la

* Lorfque les Lions des déferts d'A. frique vont à l'entrée de la nuit cher. cher leur proye, ils font d'abord un

grand

de rai

fon.

la piste ! Dans l'ouïe, depuis ce de refle qui vit dans l'onde, jufqu'à tout xion, & ce qui gazouille dans les feuillages du Printems! Que le toucher de l'araignée eft exquis; Senfible à la plus légére impreffion qui affecte le moindre fil de fa toile, elle paroît vivre dans l'ouvrage qu'elle a tiffu. Que la délicate abeille a le fentiment fubtil & fûr, pour extraire d'une herbe vénimeufe une rosée bienfaifante! Quelle différence d'inftinct entre celui d'une truye qui fe vautre & entre le tien, éléphant, être prefque raifonnable! Que la barriére eft mince entre l'instinct & la raifon; féparés pour toujours, & toûjours très-proches! Quelle alliance entre la réfléxion & le reffouvenir ! Que peu de chofe divife le fenti

grand rugiffement, qui fait fuir les autres bêtes enfuite attentifs au bruit qu'elles font dans leur fuite, ils les poursuivent, non par l'odorat, mais par l'ouïe.

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timent de la penfée! Toutes ces facultés moyennes tâchent de s'unir fans pouvoir jamais paffer la ligne qui les fépare. Sans cette jufte gradation entre les dif férentes créatures les unes pourroient-elles être foûmifes aux autres & toutes à toi ? Toutes leurs puiffances font Cet ordre & vaincues par toi feulement ta cette fu- raifon n'eft-elle pas feule toutes bordina- ces puiffances enfemble?

tion de créatures peut s'é tendre

encore

beau

coup plus loin

tant au

:

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Regarde au travers de l'air, fur la terre, fur la mer, la matiére prête à éclore, s'agiter crever, & produire. Quelle progreffion d'êtres s'éleve en haut, s'étend fur la furface, fe cache dans la profondeur ? Quelle deffus chaîne, qui commence depuis qu'au def- Dieu ! natures éthérées & terreftres, Ange, homme, bête oifeau, poiffon, infecte O ! étendue que l'œil ne peut voir que l'optique ne peut atteindre, depuis l'infini jufqu'à toi, depuis toi jusqu'au néant! Si nous

fous de

nous.

pouvions empiéter fur les puiffances fupérieures, les inférieures le pourroient fur nous; autrement il y auroit un vuide dans la création, où un dégré étant ôté, toutes les proportions font renversées; où un chaînon étant rompu, toute la grande chaîne eft détruite; & l'eft également, que ce chaînon foit le dixiéme ou le dix milliéme.

Si chaque monde fe meut Une Par dans un ordre graduel qui n'eft tie du pas moins de fon effence que fortiroit tout qui de celle de l'univers, ce tout eft de fa pla merveilleux; la moindre confu- ce, romfion dans un feul, entraineroit proit la non feulement la ruine de ce conné xion de monde particulier, mais encore la totali celle du grand tout. La terre té des perdant fon équilibre s'écarteroit choses. de fon-orbite: les planétes & le La folie foleil courroient fans régle au & la va nité d'un travers des Cieux, les Anges tel défir. préfidans à chaque fphére en feroient précipités, un être s'abi

me

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