Poésies de Saint-Pavin et de Charleval

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P. A. Leprieur, 1759 - 261 Seiten
 

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Seite 66 - Pouroit-il bien ne le plus être ! JE crains bien que ce petit Traître Ne m'ait déjà manqué de foi. On le croit fouvent tout à foi, Qu'on n'en eft pas toujours le maître. LE changement vous eft fi doux, Que, quand on eft bien avec vous, On n'ofe s'en doner la gloire.
Seite 76 - Rendons juftice à la Belle ; Traitons-la comme les Dieux. On les fert , on les adore ; Et l'on ne fait pas encore , S'ils font , ou jeunes , ou vieux.
Seite 78 - Mon médecin , chaque jour, Sachant que je meurs d'amour Pour la petite Sylvie , Me dit que , si je la vois En un mois plus d'une fois , II m'en coûtera la vie. Je me suis mal ménagé ; Vivant au jour la journée , En quatre jours j'ai mangé Les douze mois de l'année.
Seite 46 - ... gémir de pitié l'air , les eaux & les arbres. Damon qui l'apperçut, & qui dans ce malheur, Du mal de...
Seite 23 - M'eût attiré la raillerie D'un us de Courtifans fâcheux, Qui nous eût fait honte à tous deux» J'ai donc jugé, belle AMARANTE; Tandis qu'il pleut , tandis qu'il vente ; Qu'il fait fale, qu'il fait vilain, Que l'air eft greffier & malin , Tandis qu'il tombe pêle-mêle Et de la...
Seite 80 - Soit par hasard, ou par dépit, La nature injuste me fit Court, entassé, la panse grosse. Au milieu de mon dos se hausse Certain amas d'os et de chair, Fait en pointe comme un clocher. Mes bras, d'une longueur extrême, Et mes jambes presque de même, Me font prendre, le plus souvent, Pour un petit moulin à vent.
Seite 90 - Lut :, 11 eft âpre & pénible ; & de noirs précipices Montrent des deux côtés la demeure des VICES , Qui rampent dans le fond , ainfi que des Serpens ; Et', quelquefois mafqués, fur le fommet grimpans , 'Arrivent inconnus à la porte facrée , Par force ou par adreffe en pénètrent l'entrée , Se gliffent dans le Temple , en profanent l...
Seite 27 - Reçoit des billets chaque jour. Qu'ils soient ou d'intrigue ou d'amour, Jamais la belle ne s'engage, Et ne leur donne autre avantage Que de les lire tour à tour. Quelquefois elle prend la plume ; On croiroit, selon la coustume, Qu'elle rend billet pour billet : A toute autre chose elle pense ; Veut-on sçavoir ce qu'elle fait?
Seite 117 - Prés , ces Jardins , ces Campagnes , Se renouvellent tous les ans. Nous n'avons pas même avantage ; Et jamais le cours de notre âge N'a qu'un Hiver & qu'un Piintems».
Seite 81 - Et, sans faire ni bien, ni mal, Je mène un train de vie égal. La coutume, à qui l'on défère, Comme l'enfant fait à sa mère, Ne peut, toute forte qu'elle est, M'entraîner qu'à ce qui me plaît.

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