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Ministère Polignac.

CHABROL DE CRUSSOL (Christ.-Jean-Andr., comte), du 8 août 1829 au 18 mai 1830. Né en 1771, mort en octobre 1836. A fait un Rapport sur l'administration des finances justement célèbre.

MOMTBEL (Comte DE), du 19 mai au 27 juillet 1830.

Peu de périodes gouvernementales, dans aucun pays, ont été aussi fertiles en bons ministres des finances que la Restauration. Ils eurent malheureusement le défaut d'être protectionnistes et partisans de la balance du commerce.

Gouvernement de Juillet.

Louis (baron), commissaire provisoire du 30 au 31 juillet, commissaire définitif du 1er au 10 août, enfin ministre des finances du 11 août au 1er novembre 1830. Il fut l'homme des temps difficiles.

Ministère Laffitte.

LAFFITTE (Jacques), du 2 novembre 1830 au 12 mars 1831; né en 1767, mort le 26 mai 1844. Banquier honnête, député libéral ministre intègre; traitait les grandes affaires avec intelligence et loyauté; pourquoi n'a-t-il pas su davantage se défendre des intrigants?

Ministère Périer, dit du 13 mars.

Louis (baron), du 13 mars 1831 au 10 octobre 1832. C'est son cinquième et dernier ministère.

Ministère dit du 11 octobre.

HUMANN (Jean-Georges), du 11 octobre 1832 au 9 novembre 1834. Né le 6 août 1780, mort le 5 avril 1842.

Ministère Bassano, dit du 10 novembre.

PASSY (Hippolyte-Philibert), du 10 au 17 novembre 1834. Né le 16 octobre 1793. L'autorité que lui donne son savoir le ramènent plusieurs fois aux affaires et spécialement aux finances en 1839 et en 1849.

Ministère Mortier, dit du 18 novembre, et Ministère de Broglie, dit du 12 mars. HUMANN (J.-G.), du 18 novembre 1834 au 17 janvier 1836. Déjà nommé.

Ministère Thiers, dit du 22 février.

D'ARGOUT (Antoine-Maurice-Apollinaire, comte), du 18 janvier au 5 septembre 1836. Né le 27 août 1782, mort le 15 janvier 1858. A été plus longtemps (23 ans) gouverneur de la Banque de France; il n'y a rien à en dire cependant. Heureuse Banque de France!

Ministère Molé, dit du 6 septembre.

DUCHATEL (Charles-Marie, comte Tanneguy), du 6 septembre 1836 au 14 avril 1837; né le 19 février 1803, mort le 5 novembre 1867. Esprit libéral en matières économiques; mais sacrifiant la science à la politique.

Ministère Molé, dit du 15 avril.

LACAVE-LAPLAGNE, du 15 avril 1837 au 30 mars 1839.

Ministère dit du 31 mars.

GAUTIER (Jules), du 31 mars au 11 mai 1839. Né le 6 octobre 1781, mort le 31 janvier 1858. A plus marqué, que par ce court passage au ministère des finances, comme sous-gouverneur de la Banque de France où il a témoigné de l'initiative et accusé des tendances libérales; aussi fut-il mis à l'index. On lui doit un petit traité sur les banques, justement estimé par les hommes compétents.

Ministère Soult, dit du 12 mai.

PASSY (Hippolyte), du 12 mai 1839 au 29 février 1840. Déjà nommé.

Ministère Thiers, dit du 1er mars.

PELET de la Lozère (comte), du 1 mars au 28 octobre 1840. Né en 1759, mort le 27 janvier 1842.

Ministère Soult et Guizot, dit du 29 octobre.

HUMANN (J.-G.), du 29 octobre 1840 à sa mort le 5 avril 1842. C'est la troisième fois qu'il arrivait aux finances. Homme d'ordre ; mais plus fiscal que financier.

LACAVE-LAPLAGNE, du 5 avril 1842 au 8 mai 1847. Déjà nommé. Ministre du statu quo, effrayé même de la réforme postale et de la réduction de l'impôt sur le sel.

DUMON (Pierre-Sylvain), du 9 mai 1847 au 24 février 1848. Né en 1797, mort en février 1870; plus habile que le précédent, mais aussi peu réformateur.

Seconde République.

Gouvernement provisoire, dit des onze.

GOUDCHAUX (Michel), du 26 février au 8 mars 1848. Né en 1797, mort le 27 décembre 1862. Banquier honnête, mais moins étoffé que le baron Louis pour les difficultés de cette sorte de situation. GARNIER-PAGES (Louis-Antoine), du 9 mars au 10 mai 1848. Né en 1805. On a exploité contre lui l'impopularité de l'impôt dit des 45 centimes. Il valait mieux cependant s'adresser aux contribuables que de manquer aux engagements du Trésor, comme on assure qu'un de ses successeurs le conseilla insidieusement à son prédé

cesseur.

Commission exécutive, dite des cinq.

DUCLERC (Eugène), du 11 mai au 24 juin 1848. Né le 12 nov. 1812. Manquait d'autorité pour l'époque et l'emploi.

Gouvernement intérimaire.

GOUDCHAUX (Michel), du 28 juin au 24 octobre 1848. A réparé, dans ce ministère, quelques fautes commises à la suite de la révolution de 1848, et fit, non sans quelque succès, le premier emprunt public de la nouvelle République.

TROUVÉ-CHAUVEL (Ariste-Jacques), du 25 octobre au 19 décembre 1848. Né en 1805. Ministre de transition.

Présidence constitutionnelle.

Ministère Odilon-Barrot.

PASSY (Hippolyte-Philibert), du 20 décembre 1848 au 30 octobre 1849. C'est la troisième fois que lui fut confié le portefeuille des finances. Il proposa, mais sans succès, l'impôt sur le revenu. Il est actuellement l'un des présidents de la Société d'économie politique de Paris.

Ministère d'Hautpoul. (Avénement du gouvernement personnel).

FOULD (Achille), du 31 octobre 1849 au 23 janvier 1851. Né le 17 novembre 1800, mort le 6 octobre 1867. La postérité ne confirmera certainement pas la réputation d'homme capable dont il a joui, sa vie durant, près des hommes d'affaires. Le Trésor n'est pas une banque ni un moyen de faire des bénéfices.

DE GERMINY (Charles-Gabriel Le Bègue, comte), du 24 janvier au 9 avril 1851. A présidé aux finances mexicaines, etc.! No le 3 novembre 1789.

FOULD (Achille), du 10 avril au 25 octobre 1851. Déjà nommé. BLONDEL, nommé le 26 octobre 1851, mais n'accepte pas. CASABIANCA (François-Xavier DE), du 13 novembre au 2 décembre 1851. Né le 18 juin 1796. A fait des travaux estimables.

FOULD (Achille), du 3 décembre 1851 au 21 janvier 1852. Déjà deux fois nommé; reviendra encore, quoique justifiant peu les promesses pompeuses, mais vaines, du fameux manifeste de Tarbes (sept. 1861).

BINEAU (Jean-Martial), du 22 janvier 4852 au 8 février 1855. Né le 18 mai 1805, mort le 8 septembré 1855. A très-intelligemment conduit lá conversion des rentes en 1852.

MAGNE (Pierre), du 13 février 1855 au 26 novembre 1860. Né le 3 décembre 1806; reparaîtra maintes fois aux affaires. Aussi habile que Necker, en matière d'emprunts publics, mais moins

réservé que lui dans ses moyens d'exécution. A contribué, sous l'influence de A. Fould, en 1857, à la regrettable prorogation (1867-1897) du privilége de la banque de France.

DE FORCADE LA ROQUETTE (Jean-Morin-Victor-Adolphe), du 26 novembre 1860 au 13 novembre 1861. Né en 1820. Esprit distingué mais subordonnant trop les finances à la politique.

FOULD (Achille), du 14 novembre 1861 au 19 janvier 1867. C'est son quatrième et dernier ministère, signalé par la déplorable conversion des rentes de 1862.

ROUHER (Eugène), du 20 janvier au 12 novembre 1867; né le 30 novembre 1814. Ministre par intérim, à ce département du moins. On lui doit, en partie, comme ministre du commerce, le traité de commerce avec l'Angleterre (1860), fait sous l'impulsion de M. Michel Chevalier et de Richard Cobden.

MAGNE (Pierre), du 13 novembre 1867 au 1 janvier 1870; déjà nommé.

BUFFET (Louis-Joseph), du 2 janv. au 13 avril; né le 26 oct. 1818. A plus brillé en 1849 comme ministre du commerce; c'est à cette époque qu'il proposa, mais un peu mollement, de rendre l'exposition universelle et internationale.

SEGRIS (Emile), du 14 avril au 8 août 1870, avocat de profession, n'est de fait ministre que par intérim et en attendant la constitution d'un cabinet définitif!

MAGNE (Pierre), du 9 août au 3 septembre 1870. C'est son troisième et dernier ministère; a mené, avec habileté, l'emprunt de 750 millions.

PICARD (Ernest), depuis le 4 septembre 1870; né le 24 déc. 1821, ⚫ ne propose aucune mesure, conformément au plan que s'est tracé le Gouvernement provisoire de se consacrer uniquement à la défense nationale.

Ce qui frappe le plus en parcourant cette liste, c'est sa longueur relativement au temps qu'elle embrasse. De Sully à la chute du second empire (276 ans), 90 titulaires différents, y compris les commissions, conseils, etc., et encore en réunissant en un seul les deux, trois ou quatre ministères différents dévolus à un même titulaire sous un même règne. Cela trahit des indécisions fréquentes dans la ligne de conduite, des modifications répétées dans les systèmes, toutes choses essentiellement nuisibles à la marche normale des affaires. La petite statistique suivante mettra davantage le doigt sur la plaie :

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Le mal est de considérer le ministre des finances comme devant être nécessairement un homme politique, et de faire dépendre sa permanence de la stabilité du cabinet auquel on le fait appartenir. Les principes qui doivent régir les finances sont indépendants de la direction imprimée aux affaires politiques; c'est ce dont on devra être convaincu le jour où l'on voudra avoir de bonnes finances. ALPH. COURTOIS fils.

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BULLETIN

LA GUERRE ACTUELLE JUGÉE PAR KANT.

.... Voici, selon Kant, à quelles conditions on peut espérer que la guerre n'empêchera pas les nations de rétablir entre elles des relations régulières et stables: il faut pour cela, avant tout, que la guerre ne soit ni une guerre d'extermination, qui aurait pour effet l'anéantissement matériel d'un peuple, ni une guerre de conquête, dont le résultat serait son anéantissement moral, ni une guerre pénale qui prétendrait se faire au nom de la morale outragée ou pour rétablir les mœurs d'une nation.

En effet, dit très-bien Kant, la punition n'est possible que de la part d'un supérieur, et ce rapport n'est pas celui des Etats entre eux. Ce qu'il condamne en y revenant à plusieurs reprises, parce que c'est le

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