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sion des similigravures exige l'emploi de machines particulièrement robustes et d'un encrage perfectionné.

M. Bidermann rappelle que les machines à imprimer se classent en trois catégories principales. 1° Les machines à platine dans lesquelles la forme, caractères et clichés, est placée sur un marbre plat et la contrepartie sur laquelle sc place la feuille est également plate;

2o Les machines plates à cylindre dans lesquelles la forme et le marbre qui la porte restent plats, mais le papier est placé sur un cylindre;

3o Les machines cylindriques ou rotatives dans lesquelles la forme plate est remplacée par des clichés cylindriques.

Avant d'étudier ces trois catégories de machines, M. Bidermann décrit quelques parties qui leur sont communes :

L'encrage qui est appelé plat ou cylindrique suivant la forme de la table sur laquelle se fait la distribution, c'est-à-dire la répartition en couche uniforme, de l'encre; un type plus récent qui comprend à la fois des tables plates et cylindriques s'appelle encrage mixte.

La marge, c'est-à-dire les appareils permettant de mettre régulièrement les feuilles de papier dans la machine, soit que cette opération soit faite à la main, soit que les feuilles soient coupées dans du papier en bobines et soient introduites mécaniquement dans la machine, soit enfin qu'on emploie des appareils dits margeurs automatiques qui prennent les feuilles une à une sur une pile pour les mettre automatiquement dans la machine.

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Machines à platine. Cette catégorie comprend toutes les machines à pédale du type Minerve, notamment « la Nationale» de la maison Hachée, les machines à cartes de visite et enveloppes Hariel, et les machines très robustes avec encrage perfectionné comme l'Héraclės de la maison Voirin.

Machines plates à cylindre. construite en 1814 par Koenig.

La première machine de ce type a été

Le type de machine en blanc, c'est-à-dire, imprimant un seul côté de la feuille, le plus répandu a été créé par Dutorte, c'est la machine à arrêt de cylindre qui donne 1000 à 1 200 exemplaires à l'heure et qui, grâce aux perfectionnements les plus récents, en donnera 1800. Pour atteindre cette dernière vitesse on emploie plutôt des machines à rotation continue du cylindre et en particulier les machines deux tours, ainsi appelées parce que le cylindre fait deux tours pour un exemplaire.

M. Bidermann décrit les machines en blanc des maisons Alauzet, Chapot, Taesch, Voirin et Lambert. Il indique les difficultés que rencontrent les constructeurs pour faire aller et venir, à raison de 1800 ou 2000 allées et venues de 1m 50 à 2 mètres de long par heure, des masses qui dépassent souvent 2000 kg. et les différentes solutions de ces difficultés.

Il décrit les machines en blanc à plusieurs couleurs et en particulier les machines à deux, trois et quatre couleurs à transporteur du système Lambert.

Enfin il dit quelques mots des machines imprimant recto et verso appelées machines doubles ou à retiration, machines Alauzet, machines Chapot à deux cylindres fixes et machine monocyclette à un seul

cylindre mobile, et aussi des machines à réaction employées pour les journaux à faible tirage et notamment la machine Derriey à papier en bobines.

Il montre les machines à réaction à quatre margeurs auxquelles ont succédé en 1867 les premières rotatives.

Machines rotatives. Ces machines emploient des clichés cylindriques obtenus en prenant l'empreinte de la forme au moyen d'une espèce de carton appelé flan. M. Bidermann montre le matériel créé par les maisons Marinoni et Derriey pour presser le flan, le sécher, couler dans un moule le métal sur le flan; laminer le cliché, le fraiser, l'échopper. Il montre ensuite les principaux types de machines rotatives de ces deux maisons. Machines à quatre pages avec ou sans plieuse, avec ou sans retournement, machines modernes à 4,6,8, 10 et 12 pages donnant 40000 journaux à l'heure. Machines multiples du type américain, machines à imprimer en plusieurs couleurs, machines à formats variables, machines à imprimer et coudre les brochures avec couverture.

Enfin M. Bidermann montre l'application à la lithographie du type rotatif grâce à l'emploi d'une feuille d'aluminium. La roto métal Voirin produit le double d'une machine plate.

En terminant M. Bidermann signale la prochaine Exposition Nationale de l'Imprimerie organisée dans une des serres de la Ville de Paris par le Syndicat des Constructeurs de machines à imprimer.

Elle aura lieu du 12 au 31 juillet. Des cartes seront mises à la dispotion de la Société.

M. LE PRÉSIDENT remercie M. Bidermann de son intéressante communication; les progrès réalisés par les constructeurs français de machines à imprimer seront consacrés par l'Exposition qui doit s'ouvrir le mois prochain, et que de nombreux membres de la Société iront certainement visiter.

Il est donné lecture, en première présentation, des demandes d'admission de MM. Ch.-M. Bonnin, P. Desforges, L.-A. Garaud-Rigones, A. Gras, E.-G. Hugentobler, J. Legrand, A.-L. Riardant, L.-H.-F. De Sailly, C. de Toro Herrera, M. Lambert, comme Membres Sociétaires Titulaires; M. J. Martin, comme Membre Associé et M. da Rocha Filho, A.-G., comme Membre Sociétaire Assistant.

MM. H.-H. Blot. A.-D.-J. Bourlet, F.-X.-J.-A. Delas, J.-M. Espana, L.-F. Hermitte, P.-M. Lavaur, P.-J. Lemay, P. Petit, F.-J. Rennotte, J. Storm, Ch. J. Théry, A.-L. Desgorces sont admis comme Sociétaires Titulaires; MM. A.-F.-P. Delaporte, G.-V. Vernes sont admis comme Membres Sociétaires Assistants.

La séance est levée à minuit un quart.

L'un des Secrétaires techniques.
P. SCHUHLER.

PROCÈS-VERBAL

DE LA

SÉANCE DU 19 JUIN 1908

PRÉSIDENCE DE M. J. BERGERON, PRÉSIDENT DE LA QUATRIÈME SECTION.

La séance est ouverte à 8 heures trois quarts.

Le procès-verbal de la précédente séance est adopté.

M. LE PRÉSIDENT présente les excuses de M. Reumaux, actuellement au Congrès de l'Industrie minérale, à Saint-Étienne, et de M. Barbet, absent de Paris pour raison de santé.

M. LE PRÉSIDENT a le regret de faire connaître le décès de MM.

Bouvard P.-M.-L., Ancien élève de l'École Centrale 1857, Membre de la Société depuis 1872, Chevalier de la Légion d'Honneur, ancien chef du service des aciéries aux usines du Creusot, administrateurdélégué de la Société générale de Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries en Russie (usines à Makievka, Donetz).

Delaroière E.-J., Ancien élève de l'Ecole Centrale (1867), Membre de la Société depuis 1871, a été fabricant de sucre et distillateur.

Magnère A., Membre de la Société depuis 1904, Industriel (tannerie, fabrique de chaussures et fonderies de suifs et graisses).

Mouchel L.-G., Membre de la Société depuis 1902, a été directeur de houillères en Angleterre et s'est occupé de la construction en béton armé, système Hennebique, dans ce même pays.

Davies M.-W., Membre de la Société depuis 1904, Ingénieur-Conseil (mines, travaux publics, etc.), en Angleterre.

M. le Président adresse aux familles de ces Collègues l'expression des sentiments de douloureuse sympathie de la Société.

M. LE PRÉSIDENT dépose sur le Bureau la liste des ouvrages recus depuis la dernière séance. Cette liste sera insérée dans l'un des prochains Bulletins. plus

M. LE PRÉSIDENT est heureux d'annoncer que le doyen d'âge de la Société, M. J. Gaudry, a, pour la cinquième fois, versé une somme de 1000 f pour le fonds de secours, à l'occasion du soixantenaire. Un des fondateurs de la Société, M. J. Durenne, à l'occasion également du soixantenaire, a aussi remis une somme de 400 f avec la même affectation. M. le Président est certain d'être l'interprète de la Société tout entière en adressant à ces Collègues les plus chaleureux remerciements pour ce témoignage de sympathie.

M. Montero y Paullier a également fait don d'une somme de 28 f au profit du fonds de secours. M. le Président adresse à ce collègue les remerciements de la Société.

M. LE PRÉSIDENT dit que le cinquième Congrès de l'Association internationale pour l'essai des matériaux se tiendra à Copenhague dans les premiers jours de septembre 1909. Les documents relatifs à ce Congrès sont déposés à la Bibliothèque.

Le deuxième Congrès international de la prévention du feu et des accidents, qui devait avoir lieu au mois d'août prochain, est reporté aux 14, 15, 16, 17 et 18 octobre.

M. A.-J. Bourdariat a été nommé Membre Titulaire du Conseil d'Administration de la Colonie de Madagascar et dépendances.

M. LE PRÉSIDENT dit que dans la séance de ce jour doit avoir lieu la proclamation des Lauréats des prix que la Société a à décerner cette année.

En ce qui concerne le Prix Giffard 1905 prorogé 1908 et le Prix Giffard 1908, dont les sujets de concours étaient déterminés, aucun mémoire n'a été remis. Conformément aux traditions, la valeur du premier de ces prix a été versée au fonds de secours, et la Commission du prochain sujet de concours devra décider s'il y a lieu de proroger le prix Giffard 1908 avec le même sujet de concours ou autres modifications. Cette décision sera portée à la connaissance de la Société, conformément au Règlement, dans la première séance de décembre prochain. La Commission du sujet de concours est composée du Président de la Société, du Vice-Président de la Société, des six Présidents de Section et de deux anciens Présidents de la Société, MM. Loreau et Hillairet.

PRIX ANNUEL. Le jury a été unanime pour décerner le Prix Annuel à M. R. ESNAULT-PELTERIE pour ses travaux et son mémoire sur un << moteur extra-léger à explosion ». M. R. Esnault-Pelterie a fait l'application de son moteur à son appareil d'aviation, avec lequel il a obtenu déjà des résultats fort intéressants. M. le Président est heureux de remettre à M. Esnault-Pelterie la médaille du Prix annuel.

PRIX COUVREUX. - Le jury a attribué ce Prix à M. Georges HERSENT, frère du Président de la première section du Comité, pour son mémoire sur « les travaux du port de Rosario ». Ce mémoire montre l'ensemble des travaux importants qui ont été prévus, exécutés ou qui restaient à faire pour mener à bien l'exécution complète et de toutes pièces d'un port des plus importants. Les développements de ces travaux peuvent avoir une grande répercussion sur l'influence française dans la République Argentine. M. le Président se félicite de pouvoir remettre à M. Georges Hersent la médaille du Prix Couvreux.

M. LE PRÉSIDENT rappelle que, sur la demande de la deuxième Section, la Commission technique de l'Automobile-Club de France, dont le Président est M. A. Loreau, ancien Président de la Société, et l'Ingénieur du Laboratoire, M. G. Lumet, a bien voulu réserver à la Société, dans la me

sure du possible, la primeur des communications intéressantes se rapportant soit aux expériences, soit aux concours organisés par l'Automobile-Club ou par sa Commission technique.

M. LE PRÉSIDENT donne la parole à M. G. LUMET pour le compte rendu des Résultats du concours de véhicules industriels.

M. G. LUMET rappelle tout d'abord qu'en 1905, à l'issue du premier grand concours de véhicules industriels, il fit devant la Société une communication sur les résultats de cette épreuve et les compara à ceux obtenus dans les concours précédents.

Quatre nouvelles épreuves de véhicules industriels furent, depuis cette époque, contrôlées par l'Automobile-Club de France; deux furent disputées en 1906, l'une en juin, avec la collaboration de l'AutomobileClub du Nord, dans la région du Nord, à l'occasion de l'Exposition internationale des industries textiles à Tourcoing, l'autre, en collaboration avec le Ministère de la Guerre, Paris-Marseille-Paris, en décembre. En 1907 et en 1908 furent organisées par l'A. C. F. deux nouveaux concours très importants.

M. Lumet dit que l'objet de sa communication est tout d'abord de donner les grandes lignes de l'organisation et les résultats obtenus dans cette dernière épreuve, puis de suivre l'évolution du véhicule de transport industriel, à moteur à mélange tonnant, plus spécialement nommé << poids lourd »>, comme il le fit en 1905, et de poursuivre ainsi l'étude déjà commencée des résultats comparés.

Le concours de 1908, qui vient de se terminer, fut organisé par la Commission des concours de l'A. C. F., que préside M. le Marquis de Dion. Le contrôle des résultats techniques était confié à la Commission technique, que préside M. A. Loreau.

Un jury mixte, composé d'officiers délégués par l'autorité militaire et de membres des deux Commissions précitées, surveilla les opérations du concours, sous la présidence de M. le Général Laffon de Ladébat, sous-chef de l'État-major général de l'armée.

M. G. Longuemare, membre de la Société, remplissait les fonctions particulièrement importantes de Commissaire général du concours. Les véhicules étaient, aux gites d'étapes, placés dans des parcs rigoureusement fermés, et, pendant les étapes, constamment surveillés par des officiers -commissaires à bord des véhicules. Des contrôles volants étaient, de plus, organisés sur la route.

Les officiers-commissaires établissaient des rapports journaliers; ils notaient tous les incidents de route et rendaient compte de ces incidents à l'arrivée au parc. Ces rapports étaient ensuite adressés à la Commission technique.

M. Lumet fait ensuite un exposé succinct du règlement; il indique les catégories, les conditions de vitesse maxima et minima imposées, et aussi les conditions dans lesquelles certaines pièces, seulement, pouvaient être remplacées en cours de route. Les bandages pneumatiques n'étaient pas autorisés et il était interdit de changer de bandages (caoutchouc pleins, blocs de caoutchouc ou bandages métalliques).

Les véhicules ayant accompli tout le trajet dans les conditions impo

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