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MEMBRES NOUVELLEMENT ADMIS

Les Membres nouvellement admis pendant le mois de mai 1908sont : Comme Membre d'Honneur, M. :

VOISIN-BEY, présenté par MM. Reumaux, Barbet, Bergeron.

Comme Membres Sociétaires Titulaires, MM. :

L. BAUMANN, présenté par MM. Marconnet, Regnault, Pirani.

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ERRATUM au Bulletin de Février 1908, page 248, quinzième ligne : Au lieu de 3,035 le kilowatt, il faut lire 0,035 f soit 3,5 centimes le kilowatt.

DES

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES

DU MOIS DE MAI 1908

PROCÈS-VERBAL

DE LA

SÉANCE DU 1er MAI 1908

PRÉSIDENCE DE M. E. BARBET, VICE-PRÉSIDENT.

Avant d'ouvrir la séance, M. E. BARBET annonce que M. le Président Reumaux, très fatigué, l'a prié de l'excuser et de le remplacer.

La séance est ouverte à 8 heures trois quarts.

Le Procès-verbal de la précédente séance est adopté.

M. LE PRÉSIDENT a le regret de faire connaître les décès de MM.: E. A. Ameline, ancien Élève de l'École Centrale (1856), Membre de la Société depuis 1864, Ingénieur honoraire de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest, Chevalier de la Légion d'honneur.

G. P. Arachequesne, ancien Élève de l'École Centrale (1877), Membre de la Société depuis 1901, Ingénieur-Conseil en distillerie, sucrerie, etc., Secrétaire général de l'Association pour l'emploi industriel de l'alcool. J. G. Chaves, ancien Élève de l'École Polytechnique de Rio-de-Janeiro, Membre de la Société depuis 1898, Lieutenant-Colonel honoraire, Administrateur de la Société belge des Mines de cuivre du Camaquam et Directeur de la Compagnie Rio Grandense de Illuminaçao à gaz ». A. Guétin, ancien Élève de l'École Centrale (1891), Membre de la Société depuis 1899, Entrepreneur de travaux publics au Caire, Constructeur de stations sanitaires en mer Rouge et travaux en ciment armé; M. Guétin a été le collaborateur de M. Charvaut pour l'érection du Phare du Sanganeb.

P. Letalle, Membre de la Société depuis 1880; a été Ingénieur à la Maison Cail et à la Compagnie de Fives-Lille, représentant en Turquie de Sociétés françaises de construction et Directeur de l'exploitation de la Compagnie des Eaux de Constantinople.

L. de Longraire, ancien Élève de l'École Centrale (1855), Membre de la Société depuis 1859, a été Ingénieur au chemin de fer du Nord et à la Compagnie des Chemins de fer du Sud Autrichiens-Lombards-Vénitiens et de l'Italie Centrale. M. de Longraire a fait à la Société plusieurs communications parmi lesquelles celles sur les chemins de fer en Italie, la raideur des cordages et sur les Séismes et volcans et il prit part à de nombreuses discussions en séance.

O. Maggiar, Membre de la Société depuis 1893, Administrateur délégué de la Compagnie Française des Mines du Laurium et de la Société des Mines du Bou-Thaleb.

A.-J.-L. Moreau, ancien Élève de l'École des Beaux-Arts, Membre de la Société depuis 1885, Architecte et Entrepreneur de constructions métalliques, Expert près la Justice de Paix du Xe arrondissement.

M. le Président adresse aux familles de ces regrettés collègues l'expression des sentiments de profonde sympathie de la Société tout

entière.

M. LE PRÉSIDENT a le plaisir de faire connaître les décorations et nominations suivantes :

Chevalier de la Légion d'honneur: M. H. Pichot.

Officiers d'Académie : MM. R. Bigot et A. de Romeu.

Chevalier du mérite agricole M. J.-B. Vidal.

M. G. Canet, ancien Président, a été nommé Administrateur du Crédit Foncier de France.

M. G. Trélat a été nommé Directeur de l'École spéciale d'Architecture en remplacement de M. E. Trélat, notre ancien Président, récemment décédé.

M. le Président adresse à tous ces collègues les sincères félicitations de la Société.

M. LE PRÉSIDENT dépose sur le Bureau la liste des ouvrages reçus depuis la dernière séance, liste qui sera insérée dans l'un des prochains bulletins.

M. LE PRÉSIDENT dit que M. Portier, Secrétaire technique (première section), étant obligé de résigner ses fonctions, pour cause d'absence prolongée, la première section a proposé de nommer à nouveau M. Taupiat de Saint-Symeux, qui avait dû se retirer l'année dernière pour cause de maladie. Le Comité a en conséquence élu M. Taupiat de SaintSymeux comme secrétaire technique de la première section en remplacement de M. Portier, démissionnaire.

M. LE PRÉSIDENT communique à la Société les avis suivants:

Le poste de Directeur du Laboratoire d'essais du Conservatoire des Arts et Métiers a été déclaré vacant, le 15 avril. Les candidatures doivent être adressées, dans le délai d'un mois à la direction de l'Enseignement technique, deuxième Bureau, au Ministère du Commerce.

Une exposition internationale de l'Est de la France aura lieu, à Nancy, d'avril à octobre 1909.

Le premier Congrés International des premiers secours et de sauvetage aura lieu, à Francfort-sur-le-Mein, du 10 au 14 juin prochain.

Enfin, le meeting annuel de l'Iron and Steel Institute se tiendra à Londres les 14 et 15 mai 1908.

Les documents se rapportant à ces différents avis peuvent être consultés au Secrétariat de la Société.

M. LE PRÉSIDENT rappelle que la célébration du soixantenaire de la Société des Ingénieurs Civils de France aura lieu les 15, 16 et 17 mai courant. Les adhésions pour le vendredi 15 et le samedi 16 sont tellement nombreuses que la salle des Séances sera à peine suffisante pour recevoir les membres de la Société qui se sont fait inscrire. Dans ces conditions il sera matériellement impossible d'inviter les dames comme on avait espéré pouvoir le faire.

Pour ce qui concerne le banquet du samedi soir, 16 mai, à l'Hote Continental, M. le Président annonce que des invitations ont été faites à un grand nombre de Présidents de Sociétés scientifiques et techniques qui nous font toujours l'honneur d'inviter notre président à leurs fêtes commémoratives. M. le Président engage les membres de la Société à venir eux-mêmes en très grand nombre au banquet afin que nous puissions faire à ces Sociétés amies une réception digne d'elles.

M. Victor CAMBON a la parole pour sa communication sur Les Procédés de l'Industrie allemande (1).

M. Victor CAMBON dit que les progrès de l'industrie allemande n'ont pas eu pour point de départ, comme on le croit généralement, les victoires de 1870; la poussée industrielle de cette époque ne fut pas heureuse; dès 1874 une crise intense l'arrêta; ce n'est que vers 1885 et plus encore depuis l'avènement de Guillame II (1888) que l'essor de cette industrie est devenu énorme et inquiétant. Ce fut l'augmentation de la population qui le détermina et la science qui y présida.

M. Cambon énumère les diverses écoles techniques de l'Allemagne, Technicums et Écoles pratiques, parle des Universités, décrit plus spécialement celle de Leipzig, la plus célèbre et l'une des plus anciennes, et enfin s'arrête plus longuement aux Ecoles Polytechniques Supérieures, qui sont au nombre de 11 et marchent aujourd'hui de pair avec les Universités. M. Cambon montre avec projections à l'appui les Écoles Polytechniques de Hanovre et de Danzig. Cette dernière a été inaugurée en 1903. Il fait voir que les élèves sont tenus de se spécialiser dès leur entrée, dans une des cinq catégories suivantes: Architecture, Construction, Mécanique, Chimie, Connaissances Générales.

Il décrit en détail l'organisation des 239 cours de Hanovre professés par 105 titulaires à 1100 élèves environ; l'aménagement des amphithéâtres, des collections techniques, des salles de dessins, des laboratoires, du cabinet de physique, etc., et fait voir que dans la dernière création, celle de Danzig, ces installations, qui ont coûté plus de 6 millions de francs, atteignent le plus haut degré de perfection.

Il s'attache à montrer avec quelle sollicitude les professeurs enseignent à leurs élèves les plus récentes manifestations de l'industrie, et particulièrement toutes les inventions nouvelles, afin de leur inculquer, avant tout, le goût du progrès.

(1) Voir Bulletin d'avril 1908, page 533.

Le jeune Ingénieur sorti de l'école, se spécialise encore davantage dans quelque grande usine, y trouvant déjà et y apportant lui-même le désir d'y créer des améliorations et des productions nouvelles.

Le conférencier signale l'état d'esprit des chefs d'industrie allemands: ce sont des hommes ordonnés, méthodiques, connaissant bien leur métier et confiants en eux-mêmes; assidus à lire tout ce qui se publie sur leur industrie, et à renouveler sans relâche leur matériel. On peut dire qu'une usine allemande est perpétuellement en état d'équilibre instable.

L'américanisme a singulièrement envahi les cerveaux allemands : cette tendance se reconnaît à la création de grosses unités industrielles, au travail en série, à la lutte pour diminuer la main-d'œuvre, laquelle, d'ailleurs, est généralement de qualité assez médiocre.

A citer la profusion de laboratoires de recherches dans presque toutes les fabriques, la multitude de brevets demandés et les bénéfices considérables que ces brevets procurent à leurs heureux possesseurs; aussi une véritable fièvre d'inventions hante-t-elle les cerveaux allemands.

M. Cambon examine ensuite le rôle des banquiers dans l'industrie; rôle actif et bienfaisant; collaboration de tous les instants, interventions et soutiens dans les moments difficiles et agents de rapprochement entre les industriels concurrents.

L'idée dominante du banquier allemand est de favoriser la production nationale, de lui apporter des capitaux et de ne pas drainer l'argent du pays pour le porter au dehors.

L'État, ou les États, avec un zèle un peu trop tyrannique, jouent le même rôle. Grâce à une sollicitude et à une énergie dont l'initiative leur est donnée par l'empereur lui-même, ils ont réussi à tenir les services publics au niveau des besoins croissants de l'industrie et du com

merce.

De là ces édifices publics gigantesques qui étonnent le voyageur : postes, hôtels de ville, ports, gares, etc.

M. Cambon donne une description détaillée, véritable primeur, de la future gare centrale de Leipzig, qui desservira treize grandes lignes et sera la plus grande du monde : façade de 340 m, hall de 26 voies, dépense de 158 millions de francs; (plusieurs projections en montrent les plans, adoptés seulement depuis deux mois).

Il fait ensuite la description de plusieurs usines choisies parmi les plus modernes : la fabrique de machines de Karl Krause, à Leipzig, la fabrique de matières colorantes L. Cassella, à Hæcht, prés Francfortsur-le-Mein.

Enfin, M. Cambon donne des renseignements extraits des livres de la Compagnie Hambourgeoise Américaine de navigation de Hambourg (1), créée en 1847, et dont la flotte a successivement connu les tonnages suivants :

(1) A propos de Hambourg, M. Cambon signale, à titre documentaire, le parc des fauves, pourvoyeur de la plupart des ménageries et jardins zoologiques, et qui constitue une des curiosités les plus extraordinaires de cette ville.

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