Œuvres de Voiture: Lettres et poésies, Band 2

Cover
 

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 390 - On déchet bien fort en mourant. Ce respect, cette déférence, Cette foule qui suit vos pas, Toute cette vaine apparence Au tombeau ne vous suivront pas. Quoi que votre esprit se propose, Quand votre course sera close, On vous abandonnera fort; Et, seigneur, c'est fort peu de chose. Qu'un demi-dieu quand il est mort.
Seite 309 - ... de feux la rive orientale. Le soleil se hâtant pour la gloire des cieux vint opposer sa flamme à l'éclat de ses yeux et prit tous les rayons dont l'Olympe se dore. L'onde, la terre et l'air s'allumaient à l'entour, mais auprès de Philis on le prit pour l'Aurore, et l'on crut que Philis était l'astre du jour.
Seite 305 - Sous un habit de fleurs la nymphe que j'adore L'autre soir apparut si brillante en ces lieux, Qu'à l'éclat de son teint et celui de ses yeux, Tout le monde la prit pour la naissante Aurore. La terre, en la voyant, fit mille fleurs éclore; L'air fut partout rempli de chants mélodieux, Et les feux de la nuit pâlirent dans les cieux Et crurent que le jour recommençait encore. Le soleil qui tombait dans le sein de Thétis, Rallumant tout à coup ses rayons amortis, Fit tourner ses chevaux pour...
Seite 304 - Je pensais (nous autres poètes Nous pensons extravagamment) Ce que, dans l'humeur où vous êtes, Vous feriez si, dans ce moment, Vous avisiez en cette place Venir le duc de Buckingham, Et lequel serait en disgrâce De lui ou du père...
Seite 390 - Pensez à vous mieux ménager. Quel charme a pour vous le danger Que vous aimiez tant à le suivre ? Si vous aviez dans les combats D'Amadis l'armure enchantée Comme vous en avez le bras Et la vaillance tant vantée, Seigneur, je ne me plaindrais pas. Mais en nos siècles où...
Seite 391 - On vous abandonnera fort , Et, seigneur, c'est fort peu de chose Qu'un demi-dieu , quand il est mort. Du moment que la fière Parque Nous a fait entrer dans la barque Où l'on ne reçoit point les corps , Et la gloire et la renommée Ne sont que songes et fumée , Et ne vont point jusques aux morts.
Seite 307 - L'absence ni le temps ne m'en sauraient guérir, Et je ne vois plus rien qui me pût secourir, Ni qui sût rappeler ma liberté bannie. Dès longtemps je connais sa rigueur infinie! Mais, pensant aux beautés pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et content de mourir, Je n'ose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison, par de faibles discours, M'incite à la révolte et me promet secours.
Seite 390 - Fût-il d'Hector ou d'Alexandre, Est aussi facile à répandre Que l'est celui du plus bas rang ; Que d'une force sans seconde, La mort sait ses traits élancer, Et qu'un peu de plomb sait casser La plus belle tête du monde, Qui l'a bonne, y doit regarder.
Seite 286 - Le baiser que je pris, je suis prêt de le rendre, Et me rendez aussi ce que Vous m'avez pris. Mais non, puisque ce Dieu, dont l'amorce m'enflamme, Veut bien que vous l'ayez, ne me le rendez point...
Seite 309 - ... divers Qu'il semblait qu'elle seule éclairait l'univers Et remplissait de feux la rive orientale. Le Soleil, se hâtant pour la gloire des Cieux, Vint opposer sa flamme à l'éclat de ses yeux Et prit tous les rayons dont l'Olympe se dore. L'onde, la terre et l'air s'allumaient à l'entour.

Bibliografische Informationen