quatre influences diverses. Elle s'imprégna de bonne heure du chant ecclésiastique, qui était primitivement le chant grégorien, mais que moditia depuis le chant exclusif de l'Eglise de Byzance, après le schisme d'Orient. L'élément turc contribua beaucoup plus tard à l'altération de la musique des bauturi, puis vinrent les beys du phañar qui introduisirent à leur tour un systeme nouveau, et enfin la musique européenne qui a presque effacé tout caractere original. Ce sont là assurément des faits regrettables. Au point de vue de la science musicale, on peut voir avec plaisir l'introduction d'un systeme basé sur des regles d'harmonie meilleures que celles que l'instinct inspirajt aux tuburi du vieux temps. Mais au point de vue de l'originalité, on ne saurait que déplorer Ja modernisation d'une institution dix fois séculaire. Car enfin, ces lautari, voyez-vous, ce sont les descendants directs des rhapsodes, des acdes et des bardes des temps antiques. Si j'étais Roumain, je ne voudrais pas voir disparaître les sonneurs de biniou. «Et d'abord je demanderais que leur ancien costume fût maintenu. Il est bien vrai que ce costume ne remonte pas a une très haute antiquité. La casquette plate et le pantalon l'avaient déjà dépuré, mais on pourrait, en consultant la tradition, le rendre plus pur, et en tout cas, ne fil-on revivre que le costume si pittoresque que porte si poétiquement M. Milly dans Barbou l'inturon, ce serait infiniment préférable aux hts modernes dont s'affablent si maladroitement les budai d'aujourd'hui. Lorsque, dans les campagnes, on voyait passer quatre ou cinq de c ́s chant urs nomales, avr leur tongu › tuniqué de soie et Tour manteau fourré, chantant aux échos de la plaine leurs chansons tour a tour mélancoliques ou joyeuses, ou s sentait en pleine poésie. Mais quand on voit aujourd'hui des messieurs en chapeau rond et en redingote jouer les valses de Strauss ou des civatines de Verdi, on se croit dans un café chantant des Champs-Elysées. « Les instruments dont se servent les vrais Inburi sont 1: violm, Treibstet le uuioul. Le vio'on, introduit en Europe à l'époque des croisades, est d'origine orientale. En de vieilles miniatures indiennes, où a trouvé un instrument qui a la meme forme. Ce n'est done pas, comme on pourrait le croire, une importation modera› que les Evitari ont subie; c'est une tradition qu'ils ont mainte nue. « Les cordés du violon des lædari, dit M. Philimon, portent les noms suivants. Ils appellent la corde d' sol, nu; celle de ré, s boù sab 1; celle de la :22; ek neca encore celle de m'. » Tous ces noms, si je ne me trompe, ont une forme sanscrite. J'en ignore la signification. «La coba est une sorte de mandoline assez grossière, dont on ne se sert guère que pour accompagner. L's quatres cordes principales la cobza en a dixi por: tent les mêmes noms que celles du violon. Le natioul, que l'on appelle aussi musculugin. n'est autre que la flûte de Pan. Ces sons criards produisent une harmonie sauvage dans les montagnes et dans la plaine, mais dans les appartements, ils déchirent outrageusement les oreilles. Un autre instrument fort curieux dont se servent quelquefois les lautari est le canonu. C'est probablement Tancien psalterion des Hébreux. Il est de forme carrée, a une multitude de cordes, et sert, comme la cobs, d'accompagnement. Il serait eurieux de retrouver dans les mains des bauturi Tinstrument dont se servait Davia pour calmer les fureurs de Saül. « Dautres instruments modernes ont été admis par les Lutori. Nous le regrettons; et puisqu'on s'occupe de la régénération de cette antique institution. nous formulons in veu unique; c'est qu'on la rapproche le plus possible d' son origine, afin de conserver du moins quelque chose qui ne soit pas un partiche et qui ait un caractère de tout point national. » (Voir de la Rum tie du 8 décembre 1854). UN MOT SUR NOTRE ŒUVRE Au moment de déposer la plume, nous ne dissimulerons pas au lecteur les scrupules qui nous viennent de lui présenter ce travail dans sa forme actuelle. Mieux que personne nous reconnaissons et ce qui manque et par où il pêche. lui Eu égard cucadre limité que nous nous ét ons imposé dans leprincipe, nous avons embrassé un sujet trop vaste pour que l'équilibre soit eractement observé entre toutes les parties de notre ESSAI. Ainsi nous avons dù écourter certains chapitres qui comportaient de plus grands développements, n'ayant plus les loisirs nécessaires pour retrouver et remettre en ordre, à une distance de plusieurs années, certaines notes éparses; par contre, entrain par l'intérêt du sujet, nous avons parfois sacrifié, par des développements surabondants, au désir de faire mieux connaitre aux étrangers le pittoresque de nos mœurs et les coutumes du pass'. Enfin l'ensemble de nos nombreuses occupations ne nous a pas toujours permis de surveiller, comme nous l'aurions voulu, l'impression du manuscrit. De là quelques erreurs typographiques que le lecteur relèvera ça et là; de là aussi certaines taches qui sont destinées à disparaitre dans une nouvelle et prochaine édition, si l'accueil fait à celle-ci par le public répond à nos espérances et récompense un labeur de huit annies. Quant à nos négligences de style. elles s'expliquent assez par le respect des originaux que nous avons traduits presque mot à mot, et, ajouterons nous, par le désir de combler au plus tôt une lacune dans la librairie roumaine. Pourquoi, dans cette première édition, avons-nous accordé la préférence à la langue française ? Cette question nous sera faite et nous allons y répondre à l'avance. Les motifs qui nous ont déterminé sont les suivants: 1o la nécessité de donner une publicité européenne à une euvre destine, dans notre pensie, à rendre quelqus services à notre chère patrie, en révélant aux étrangers, si peu au courant des choses de notre pays et de son glorieux passé, ce que ce pass' cache de grandeur réelle et d'originalit's piquante; et 2', s'il faut tout dire, le be soin de faire prendre date à notre ESSAI, dans un milieu où le larein littéraire, dont nous avons déjà eu à nous plaindre, ne soit pas monnaie courante. Nous pourrions ajouter que bon nombre de pièces justificatives et la majeure partie des textes cités étant empruntés à des publications françaises, nous avons simplifié notre travail d'ms cette première édition, qui sera d'ailleurs suivie de près d'une édition rou maine. Réorganisation du pays en république après le départ des légions. — Division EPOQUE ROUMAINE (SUITE) 4) Inauguration du régime des princes au lieu de celui qui avait exis'é jusqu'alors Election de Dragoche comme prince héréditaire. Du prince ou Domau. Traités entre les Moldo-Valaques et la Sublime-Porte. Hatti-Houmaïoum du sultan Méhémod II, en date de 1459 apris J.-G. Lettres patentes en date du 20 mai 1604 (20 zilhidjé 1012). Du tribut et des dons des princes de Moldavie à la Porte Ottomane. Traité de Jean-Albert, roi de Pologne, avec Etienne-le- Grand, prince de Moldavie. - Truté d'alliance conclu en 1518, entre Etienne VI, prince de Moldavie, et Sigismond ler, roi de Pologne. Renouvellement d'un traité antérieur. Traité de 1553, entre Sigismond I, roi de Pologne et Etienne VII, prince de Moldavie, confirmant le traité conclu l'année précédente avec Pierre Raresch. Acte par lequel Pierre VII, prince de Moldavie, accorde aux marchands anglais la liberté de commerce dans sa Principanté. Traité conclu en 1520 entre Radu d'Afumatzi, prince de Valachie, et Jean Zapolia, prince de Transylvanie, au sujet de ha delimitation des frontières entre ces deux Principautes. Traité entre Rodolphe II, emprour d'Allemagne, et Michel II, prince de Valachie. Traité d'alliance entre Michel-Rodolphe (voivode prince du pays roumain, et Georges Ghika (voïvode) prince de Moldavie, 1658. -Convention concernant la réciprocité à observer dans l'extradition des dé- serteurs et des vagabonds, entre la Valachie et la Transylvanie. EPOQUE ROUMAINE (SUITE ET FIN) Traité de paix perpétuelle et d'amitié entre l'empire de toutes les Russies et de Russie et la Porte Ottomane, conclue à Constantinople le 10 mars de l'année dres le 13 mars 1871. Des anciennes prérogatives princières, De la confirt mation des princes. De la destitution du prince. - Du cérémonial de la LES BOYARDS OU NOBLES Première classe des barons du divan. - Deuxième classe des barons du di- Kloutziar d'aria; les Ispraonies. Des charges (3me classe). Les petits officiers; les Zaptzii. De la noblesse moldave. La boyarie à travers les âges. 227 LE CLERGÉ - Des Des ecclésiastiques en général. Des Métropolitains ou archevêques. évêques de Rîmnik et de Buzéo. Des monastères et des prètres. Religion, tolérance, écoles, hôpitaux. De la religion des Moldaves. De la religion des Valaques.--Jeunes et carêmes en Valachie.-Fêtes religieuses de la Valachie.--- Des couvents moldaves. - Fêtes nuptiales des Valaques. Coutumes du pays roumain. - Des coutumes en matière de fiançailles et de noces en Moldavië, Cérémonies funèbres en Valachie. -- Des funérailles des Moldaves. Organisa- tion du pouvoir spirituel de 1832 à 1848. La métropole de Bucarest; Les évéchés de Rimnik, de Buzéo et d'Argische. - Décret organique du 6 décembre 1864 pour l'institution d'une autorité synodale centrale pour les affaires religieuses de la Roumanie. Composition du Sinode; attributions; synodes diocésains; dispositions transitoires. -Loi décrétée le 14 et promulguée le 19 décembre 1872 pour l'élec- tion du métropolitain et des évêques diocésains et pour la constitution du St Synode et de la St Eglise autocéphale orthodoxe roumaine. De Vélection des metropolitains et des évêques diocésains; du Saint Synode; des diocèses.-Les supers- titions roumaines.-Les Arméniens en Roumanie LES PAYSANS OU COLONS Le paysan roumain à travers les âges. - De l'état social des laboureurs dans les principautés roumaines à différentes époques.-La question rurale.-Le Ré- glement organique et les paysans. - Code Ypsilanti. - Code Caradja. --Loi du 19 mai 1843.-Réglement organique de la Valachie. Loi du 23 avril 1851 pour les droits et les obligations réciproques du propriétaire et du laboureur.-La Rou- manie après le traité de Paris, par M. Boeresco.-Loi rurale du 11 juin 1862.- Loi du 14 août 1864 pour la régularisation de la propriété rurale. Du droit de propriété du paysan coréable et du rachat de ses charges à l'égard des proprié- taires fonciers; de l'aire du village; de la détermination du prix de rachat, de la corcée et des autres redecances; de la caisse d'indemnité; de la vente des terrains appartenant au domaine de l'Elat; dispositions diverses.-Les danses roumaines.- Des murs des Moldaves. Sur les Cigains, ou esclaves en Moldo-Valachie. LA BOURGEOISIE ou le tiers-état roumain Le bourgeoisie roumaine à travers les âges. Le Réglement organique et le tiers-état.-Coutumes des valaques.-Esquísse du caractère valaque DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES DU PAYS ET DES DIVANS, ou du pouvoir législatif et judiciaire avant le Réglement Notice historique.--Autorité du divan et des autres tribunaux.-Arrêt de l'As- semblée générale du pays au sujet de trois boyards convaincus d'avoir dilapidé les fonds du trésor. 1652.-Charte de l'Assemblée générale de la Valachie pour l'émancipation des paysans émigrés qui voudraient revenir dans leurs anciens foyers. 1746.-Charte de l'assemblée générale pour l'émancipation des paysans serfs en Valachie. 1745. - Charte pour l'émancipation des serfs de la Moldavie 1749. Résolution générale.-Réforme de Constantin Mavrocordat.-Origine du Réglement organique.-Reprise des travaux du comité du Réglement. 573 RÉGIME DU RÉGLEMENT ORGANIQUE Tableau administratif de la principauté de Valachie au temps du Réglement organique. Le prince ; pouvoirs spirituels; pouvoirs çi ils, 1o branche législative, 20 branche judiciaire, 5o branche administrative; arm2 nationale. Notice histori- que. Veux manifestés en faveur du principe de l'union et du prince étran- ger. Firman pour la convocation des divans ad-hoc. Enquête européenne. Voux des assemblées. Acte qui développe le vote de l'assemblée ad-hoc du 321 octobre 1857.-Convention de Paris.-Le coup d'Etat du 2 Mai.-Pièces justifi- catives.-Loi électorale.-Conférence du 28 juin 1864.-Le 11 février. - Constitu- HISTORIQUE DE LA LÉGISLATION EN ROUMANIE Observations sur l'histoire de la legislation en Roumanie.-D Forganisation APPENDICE |