Etudes d'histoire religieuse

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M. Lévy frères, 1862 - 432 Seiten
 

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Seite xix - Le gouvernement des choses d'ici-bas appartient en fait à de tout autres forces qu'à la science et à la raison ; le penseur ne se croit qu'un bien faible droit à la direction des affaires de sa planète, et, satisfait de la portion qui lui est échue, il accepte l'impuissance sans regret. Spectateur dans l'univers, il sait que le monde ne lui appartient que comme sujet d'étude, et, lors même qu'il pourrait le reformer, peut- f Ire le trourcruit-il si curieux tel qu'il est, qti il n'eu aurait...
Seite 356 - Le mot DIEU étant en possession des respects de l'humanité, ce mot ayant pour lui une longue prescription et ayant été employé dans les belles poésies, ce serait renverser toutes les habitudes du langage que de l'abandonner. Dites aux simples de vivre d'aspiration à la vérité, à la beauté, à la bonté morale, ces mots n'auront pour eux aucun sens.
Seite xx - L'humanité n'est point composée de savants et de philosophes. Elle se trompe fréquemment, ou pour mieux dire, elle se trompe nécessairement sur les questions de faits et de personnes... Mais elle ne se trompe pas sur l'objet même de son culte : ce qu'elle adore est réellement adorable; car ce qu'elle adore dans les caractères qu'elle a idéalisés, c'est la bonté et la beauté qu'elle ya mises.
Seite 139 - Strauss ne craint-il pas d'affirmer que « si la France, mieux douée que l'Allemagne du sentiment de la vie pratique et moins portée à substituer en histoire l'action des idées au jeu des passions et des caractères individuels, eût entrepris d'écrire d'une manière scientifique la vie du Christ, elle y eût déployé une méthode plus rigoureuse, et qu'en évitant de transporter le problème, comme l'a fait Strauss, dans le domaine de la spéculation abstraite, elle se fût approchée bien...
Seite 346 - Plût à Dieu que M. Feuerbach se fût plongé à des sources plus riches de vie que celles de son germanisme exclusif et hautain ! Ah ! si, assis sur les ruines du mont Palatin ou du mont Cœlius, il eût entendu le son des cloches éternelles se prolonger et mourir sur les collines désertes où...
Seite 347 - Saint-Marc expirer sur les lagunes ; s'il eût vu Assise et ses mystiques merveilles, sa double basilique et la grande légende du second Christ du moyen âge tracée par le pinceau de Cimabue et de Giotto ; s'il se fût rassasié du regard long et doux des vierges du Pérugin, ou qu'à San-Domenico de Sienne il eût vu sainte Catherine en extase, non, M.
Seite 341 - ... mais ils n'auront pas les cœurs. Lorsque Dieu forma le cœur et les entrailles de l'homme , il y mit -premièrement la bonté comme le propre caractère de la nature divine , et pour être comme la marque de cette main bienfesante dont nous sortons.
Seite 125 - Phèdre, je trouve ces explications très ingénieuses; mais j'avoue qu'elles demandent trop de travail, de raffinement, et qu'elles mettent un homme dans une assez triste position ; car alors il faut qu'il se résigne...
Seite v - ... se rencontrer avec les écoles théologiques, qui emploient une méthode opposée à la sienne et poursuivent un but différent. Susceptibles, comme toutes les puissances qui s'attribuent une source divine, les religions prennent naturellement l'expression, même respectueuse, de la divergence pour...
Seite 77 - Le Sémite ne connaît guère de devoirs qu'envers lui-même. Poursuivre sa vengeance, revendiquer ce qu'il croit être son droit, est à ses yeux une sorte d'obligation. Au contraire, lui demander de tenir sa parole, de rendre la justice d'une manière désintéressée, c'est lui demander une chose impossible.

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