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innales de l'Académie d'Archéologie de Belgique,t XXIV, 2° Série,t. IV.

DES

RELATIONS EXTÉRIEURES DE LA FLANDRE

AU MOYEN AGE.

TROIS FILLES DE GUI DE DAMPIERRE.

NOTICE

PAR M. ÉMILE VARENBERGH,

Secrétaire de la rédaction du Messager des sciences historiques, à Gand.

Le règne de Gui de Dampierre ne fut pas heureux pour la Flandre; dès son avènement, ce prince inaugura, par des mesures intempestives, la série d'événements malheureux qui marqua sa carrière '. C'est sous Gui, il est vrai, que les milices flamandes s'illustrèrent dans les plaines de Groeninghe où elles culbutèrent la chevalerie française ; mais le comte ne fut pour rien dans ce triomphe, dont tout l'honneur revient au peuple.

Deux circonstances surtout eurent une mauvaise influence sur cette époque, la faiblesse de caractère du comte et sa nombreuse famille. Par son naturel trop bon et trop mou, il ne fut pas à même de tenir tête aux communes et aux

Commissaires rapporteurs: MM. A. PINCHART et L. GALESLOOT.

1 Voir dans KERVYN, Histoire de Flandre, t. 2, et LE GLAY, Histoire des comtes de Flandre, les démêlés du comte avec Bruges et les Trente-neuf, de Gand.

empiétements de Philippe-le-Bel, et lorsqu'il lui arrivait de secouer sa torpeur, il prenait parfois des déterminations violentes qui frappaient à faux. D'un autre côté, le désir d'établir convenablement sa nombreuse lignée ', développa en lui des instincts de rapacité, qui lui firent en mainte occasion préférer son intérêt particulier à celui de ses sujets. Ainsi en 1278 on le vit prêter la main à l'acte. inique de Philippe-le-Hardi qui, pour se procurer de l'argent afin de faire la guerre à Sanche de Castille, fit arrêter comme usuriers, tant en France qu'en Flandre, tous les trafiquants italiens, auxquels il fut toutefois loisible de se racheter à prix d'or. Gui reçut sa part de cette exaction.

Les trois filles dont nous allons nous occuper, sont toutes trois du second lit. Marguerite épousa Alexandre d'Écosse, Philippine et Isabelle furent toutes deux fiancées au prince de Galles.

Dès l'année 1281, Marguerite fut promise à Alexandre, fils aîné d'Alexandre III roi d'Écosse. A l'effet d'arrêter les conventions relatives au mariage, le comte envoya en Écosse Guillaume de Mortagne, seigneur de Muméis, Bernard, doyen de Messine, qui, d'accord avec deux chargés de pouvoirs du roi, maitre Richard de Lanart... et Alain de Dunfront, clerc du roi, se réunirent à Roksburg. Le jeudi après la Saint-André 1281, ils stipulèrent que le comte donnerait à sa fille onze mille livres sterlings bonnes et neuves, la moitié payable lors du mariage, le reste à remettre en la ville de Berwick, en deux paiements à deux termes; le premier au jour de la St-Jean-Baptiste l'an 1283,

1 Gui de Dampierre fut marié deux fois; la première à Mahaut de Béthune et de Termonde, la seconde à Isabelle de Luxembourg. Il eut un grand nombre d'enfants. Voir VREDIUS, t. 1, tables 12, 13, 14.

2 Bonorum et novorum sterlingorum. >>

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