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cependant doté la nouvelle Allemagne, ses colères contre les oppositions qu'il rencontre, sa persistance dans ses projets de réforme malgré leurs échecs successifs.

Tous ces efforts, si louables qu'ils soient, ne changeront rien à la force des choses. D'un côté, les provinces allemandes de l'Autriche disparaîtront devant les provinces madgyares et slaves, ou elles reprendront leur prépondérance en Allemagne; d'un autre, la Prusse continuera à absorber les États particuliers au prix de nouvelles luttes intestines, ou les partis libéraux de l'Allemagne absorberont la Prusse, et ce sera par une révolution, tout comme en 1848. Au fond, la situation reste la même que dans la Correspondance diplomatique de M. de Bismarck, qui, à ce titre, est trop complète pour qu'elle ne nous intéresse pas au plus haut degré.

On peut en faire la lecture à deux points de vue différents. L'un est celui auquel M. de Bismarck s'est placé, non pas lorsqu'il rédigeait ses dépêches, mais lorsqu'il observait les gouvernements et les institutions, les hommes et les ambitions qui les lui ont fait écrire. L'autre appartient à ceux qui suivent les situations politiques, les difficultés qu'elles renferment, les solutions qu'elles offrent, de la même manière qu'ils s'intéresseraient à un drame ou à un roman. Ils applaudissent ou réprouvent selon leur état d'esprit, et s'imaginent naïvement pouvoir se former un jugement sérieux, quand ce jugement ne sera que le reflet inconscient de leurs préventions ou de leurs préjugés. Dans leur admiration passionnée comme dans leurs critiques aveugles, ils ne soupçonneront pas l'importance du premier point de vue que M. de Bismarck nous enseigne d'un mot, qu'il dit être la devise à Berlin, « du sang-froid». C'est en effet à

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ce point de vue que doit se placer tout homme consciencieux qui veut observer les événements, se rendre compte de leurs causes et de leurs effets, des gouvernements qui les dirigent, comme des États qui en souffrent, et parvenir à s'en faire des notions assez exactes pour concevoir les conditions de la sécurité et de la grandeur de sa propre patrie.

C'est donc du point de vue même de M. de Bismarck, dont il nous livre le secret par sa devise, comme par ses dépêches et ses succès, que nous avons cherché à nous expliquer non-seulement l'Allemagne, mais encore le Chancelier lui-même. Et ce n'est qu'en appliquant à ses rapports, ses lettres, ses confidences et ses révélations, sa propre mesure, si grande qu'elle soit, que nous avons été convaincu que l'Allemagne de nos jours tient de l'Allemagne d'autrefois, comme le Prince chancelier, du délégué de Francfort, et que, s'il nous enseigne et nous démontre de la manière la plus saisissante que les matériaux qui servaient de fondement à l'ancienne Confédération étaient défectueux, ce sont encore les mêmes matériaux sur lesquels il fonde ses projets, ses réformes et ses ambitions.

Th. F. B.

TABLE DES MATIÈRES

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14. Rapport immédiat sur la réélection du prince Louis-Napoléon Bonaparte
comme président de la République française pour dix ans.

15. Rapport et note sur les négociations engagées avec le duc d'Augusten-

bourg. - 9 et 31 mars..

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30. Rapport immédiat sur la législation à appliquer à la presse. 6 août... 65

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