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Strasbourg, imprimerie de Veuve BERGER-LEVRAULT.

L'EMPIRE DES TSARS,

UN SEPTIÈME DES TERRES DU GLOBE,

AU POINT ACTUEL DE LA SCIENCE,

PAR

M. J.-H. SCHNITZLER,

Ancien directeur de l'Encyclopédie des Gens du Monde, Membre correspondant de l'Académie imp.
des sciences de Saint-Pétersbourg, de la Société imp. russe de géographie, de la Société cour-
landaise pour
la littérature et les arts, de l'Institut national de Washington, etc., etc.

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L'auteur et les éditeurs se réservent expressément tous droits de traduction et de reproduction.

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PRÉFACE.

L'ouvrage entièrement nouveau dont ce Tableau naturel de la Russie commence la publication, est le cinquième du même auteur ayant pour objet le grand empire du Nord, et, si Dieu lui prête vie, ne sera probablement pas le dernier. Cette persistance s'explique par l'immensité de la tâche, lorsqu'elle embrasse à la fois la géographie, la statistique, l'ethnographie et l'histoire; elle s'explique de plus comme effet de deux causes. La première, c'est qu'à mesure que l'auteur avance dans l'étude approfondie de son sujet, il reconnaît l'insuffisance de ses travaux antérieurs, et, renonçant à un simple remaniement, tel qu'il le faudrait pour une nouvelle édition, aime mieux recommencer à nouveaux frais et s'efforcer de s'élever, plus qu'il n'a pu le faire d'abord, à la hauteur de la science. La seconde cause est la confiance de l'auteur dans le public auquel il s'adresse. Ses premiers ouvrages ont été accueillis avec une si grande indulgence, qu'ils

sont, malgré les fortes éditions qui en ont été faites, depuis longtemps épuisés, et qu'il est lui-même en droit de penser que ce qu'il cherche aujourd'hui à substituer à ces faibles essais, loin de lasser l'attention, en sera, au contraire, jugé plus digne, comme preuve de respect pour ses juges et d'un vif désir de mériter à un plus haut degré des suffrages qui le consolent de bien des disgrâces. D'ailleurs, les circonstances actuelles ont mis en évidence le besoin, pour tous, de lumières moins restreintes sur une contrée, qui n'est plus lointaine maintenant, dont les intérêts touchent aux nôtres et parfois se heurtent avec eux, et qui occupe, en définitive, plus de la moitié de notre Europe, plus d'un septième des terres du globe. Le mot de S. S. le duc de Newcastle, alors membre du cabinet britannique en qualité de ministre de la guerre, ce mot prononcé en plein parlement, «Nous ne savions rien de tout cela!» a retenti dans le monde entier, et aurait couvert de confusion la science, si la science, au fait, n'avait été innocente d'une ignorance dont malheureusement ceux à qui il était juste de la reprocher, n'étaient pas les seuls à porter la peine. Les avertissements n'avaient pas manqué.

De toutes manières, le moment est venu de donner au public cet ouvrage plus étendu dont, en 1829, quand nous mêmes au jour notre Essai d'une statistique générale de l'empire de Russie, nous annoncions déjà, dans la préface, que celui-ci ne serait que le précurseur. Vingt-six ans se sont écoulés depuis ce début : c'est au lecteur à juger s'ils ont été perdus ou non pour ce

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