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cause des affaires pressantes que vous êtes appelé à tra ter au sujet de la guerre.

Afin d'économiser du temps, M. Odo Russell sera envoyé à Versailles pour se mettre en rapport avec le comte de Bism rck au sujet de la dépêche du prince Gortschakoff du 31 octobre. En conséquence, il est inutile que Votre Excellence fasse aucune communication à cet égard au baron de Thile.

Je suis, etc.

Signé GRANVILLE.

No 12. - LE COMTE DE GRANVILLE A M. ODO RUSSELL,
A VERSAILLES.

Foreign-Office, le 11 novembre 1870.

Monsieur, je vous prie de vous rendre au quartier général prussien à Versailles, et de donner communication au chancelier de la Confédération de l'Allemagne du Nord des dépêches ci incluses (1). Vous direz au comte de Bismarck que le Gouvernement britannique désire lui donner connaissance de la réponse qu'il compte faire au Gouvernement russe, que le Gouvernement de Sa Majesté regrette que les événements de la guerre l'aient empêché jusqu'ici d'avoir un représentant qui pût lui faire des communications verbales et que comme il serait incommode de distraire Lord Loftus du travail considérable qui lui incombe à Berlin, par suite des événements de la guerre, je vous ai chargé de porter à S. Exc. la réponse ci incluse. Vous me ferez part de la réponse du comte de Bismarck et vous attendrez mes nouvelles instructions à Versailles.

Je suis, etc.

Signé: GRANVIlle.

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LE COMTE DE GRANVILLE A LORD LYONS, A TOURS.

Foreign-office, le 12 novembre 1870.

Mylord, j'ai causé aujourd'hui avec le comte de Bernstorff sur la circulaire russe.

Le comte m'a témoigné son ignorance à cet égard, mais m'a dit que la forme l'avait surpris.

Je lui demandai s'il supposait que l'Empereur de Russie avait quelque espoir d'assistance de la part de la Prusse, ou de toute autre

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puissance, et je lui dis que je présumais que la Prusse n'avait, abstraitement, aucun désir de voir la Russie empiéter sur la Turquie, opinion que le comte me dit partager.

Je lui fis remarquer, qu'à moins d'engagements antérieurs pour ce but précis, la déclaration de la Russie était aussi peu courtoise pour la Turquie que pour chacune des Puissances signataires du Traité. Je suis, etc.

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Signé: GRANVILLE.

LE COMTE DE GRANVILLE A LORD LYONS, A TOURS.

Foreign-office, le 12 novembre 1870.

Mylord, en réponse à l'annonce que je lui ai faite hier de l'envoi de M. Odo Russell à Versailles, le comte de Bernstorff m'a dit que ce dernier serait le bienvenu à Versailles.

Je suis, etc.

Signé: GRANVILLE.

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LE COMTE DE GRANVILLE A SIR A. BUCHANAN, A SAINT-
PÉTERSBOURG.

Foreign-office, le 42 novembre 4870.

Le baron de Brunnow me parla alors de la réponse que j'avais dit vous avoir envoyée au sujet des communications qu'il m'avait faites le 9 courant. Je lui dis que tel était le cas, et que le Gouvernement britannique avait expliqué les raisons qui lui rendaient impossible d'admettre la déclaration du Gouvernement russe.

La prétention, contenue dans la circulaire russe, du droit, pour une puissance, de toucher seule à un Traité européen, serait fatale à la validité de tous les engagements internationaux en général.

Si, au lieu de dénoncer la Convention spéciale annexée au Traité de Paris comme en faisant partie, le Gouvernement russe avait demandé au Gouvernement britannique, aussi bien qu'aux autres Gouvernements qui ont pris part à ce Traité, d'examiner s'il n'y avait pas des raisons qui justifieraient qu'il y fût apporté quelques modifications, le Gouvernement de la Reine, d'accord avec les co-signataires, aurait pris en considération la justesse de cette demande, et, en agissant ainsi, quelque fût le résultat, le risque d'amener des complications futures et de créer un précédent dangereux pour les engagements internationaux, se serait trouvé écarté.

Le baron de Brunnow me répondit que, comme je ne lui avais fait

part que de la substance de ma dépêche à Votre Excellence, et que, comme il n'avait pas vu la dépêche elle-même, dont les termes, d'après ce que je venais de lui dire, étaient si différents de ceux auxquels il s'attendait, il n'avait qu'à conserver la même réserve que moi lorsqu'il m'avait fait part de la circulaire.

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LE COMTE DE GRANVILLE A LORD BLOOMFIELD, A VIENNE.

Foreign-office, le 12 novembre 1870.

Le comte Apponyi m'a appris aujourd'hui que le Gouvernement autrichien a reçu la même communication, qui m'a été faite par le baron de Brunnow, au sujet des intentions de la Russie à l'égard du Traité de 1856.

Le comte de Beust a répondu au représentant de la Russie qu'il s'attendait à une demande pour la révision du Traité, mais que la solution soudaine annoncée par la Russie lui causait une surprise douloureuse, en ce qu'elle avait le triple désavantage de soulever de l'irritation, d'établir un précédent dangereux et d'amener des complications en Orient.

Il ajouta que la question serait examinée à Vienne sans passion et sans entraînement, mais qu'il réservait au Gouvernement du Roi son entière liberté d'action.

No 47.

LORD LYONS AU COMTE DE GRANVILLE.

(Extrait.)

Tours, le 14 novembre 1870.

Un télégramme de Saint-Pétersbourg arrivé à Tours hier donne le compte rendu exact de la déclaration de l'Empereur de Russie au sujet des Traités de 1856.

Le comte de Chaudordy m'en ayant parlé, je l'ai laissé lire la copie de ladite circulaire adressée le 19 octobre par le prince Gortschakoff au baron de Brunnow, que j'avais reçue le matin. Je lui ai également donné en termes généraux une idée de la réponse que votre Seigneurie se proposait d'abord d'y faire et je lui dis que vous songiez à envoyer M. Odo Russell à Versailles pour conférer sur ce sujet avec les autorités prussiennes.

Ce matin, M. de Chaudordy m'a dit qu'il n'avait encore reçu du

chargé d'affaires de Russie aucune communication à cet égard, mais que naturellement le fait n'avait pas échappé à l'attention du Gou vernement de Tours.

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LE COMTE DE CHAUDORDY A M. TISSOT, A LONDRES.

Tours, le 14 novembre 4870.

Lord Lyons, qui m'avait donné connaissance, avant-hier, d'un télégramme lui annonçant la déclaration que vient de faire le Gouver nement russe au sujet du Traité de 1856, m'a montré, depuis, le texte de la dépêche remise par le baron Brunnow à lord Granville. Il m'a demandé de pressentir la pensée de mon Gouvernement à ce sujet. J'ai répondu à M. l'ambassadeur d'Angleterre que, n'ayant encore reçu aucune communication sur ce point de M. le chargé d'affaires de Russie, nous ne pouvions nous former une opinion précise, et qu'il fallait attendre pour cela qu'il m'eût été possible de placer sous les yeux des membres de la délégation le document qui nous sera probablement remis par ordre du prince Gortschakoff. J'ai ajouté qu'il devait bien comprendre qu'ayant, en ce moment, à nous occuper de tant de graves questions d'où dépendait la destinée de notre pays, nous trouverions plus naturel que ce fût l'Angleterre et les Puissances signataires du Traité de 1856 qui examinassent la déclaration russe et nous fissent connaître ensuite l'impression qu'elles en auraient éprou vée, et que nous serions tout prêts alors à étudier en commun quels devoirs nous imposait cette nouvelle situation. C'est dans ce sens que je vous prie de vous exprimer dans vos conversations avec lord Granville. Nous attendrons de savoir quelles déterminations auront été prises par le Gouvernement anglais.

Recevez, etc.

Signé: CHAUDORDY.

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LE COMTE DE GRANVILLE A SIR H. ELLIOT, A CONSTAN

TINOPLE.

Foreign-office, le 14 novembre 1870.

L'ambassadeur de Turquie est venu me voir sur ma demande dans l'après-midi du 12 courant. Je lui ai donné communication de la

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circulaire que le prince Gortschakoff a adressée aux Puissances cosignataires des Traités de 1856, ainsi que de la dépêche envoyée en même temps de Saint-Pétersbourg au baron de Brunnow.

Son Excellence s'est exprimé avec beaucoup de vivacité à cet

égard et a blâmé en termes sévères la demande faite par le Gouvernement russe.

J'ai informé alors Musuras-pacha du contenu de la réponse que j'avais envoyée à l'ambassadeur de la Reine à Saint-Pétersbourg et je me suis permis de lui recommander que la Porte n'agisse pas précipitamment et entre d'abord en communication avec les autres Puissances co-signataires des Traités de 1856.

En me quittant, S. Ex. m'assura que son gouvernement serait disposé à adopter cette ligne de conduite.

No 20.

SIR H. ELLIOT AU COMTE DE GRANVILLE.

(Extrait)

Therapia, le 14 novembre 1870.

J'ai vu ce matin Aali-Pacha, que j'ai trouvé très impressionné par la nouvelle de la dénonciation faite par la Russie de différentes parties du Traité de 1855, nouvelle qu'il avait apprise de l'Ambassadeur d'Autriche.

Aucune communication quelconque à ce sujet n'avait été faite directement par la Russie à la Porte; la nature même de la communication qui a été faite aux autres Puissances est encore imparfaitement

connue.

Après que cette communication aura été faite, ce qu'il suppose aura lieu lors du retour du général Ignatieff qui est attendu à la fin de la semaine, il répondra que la Russie et la Turquie n'ont pas le droit de s'entendre séparément sur une affaire qui a été décidée dans un Congrès européen, non pas seulement dans l'intérêt de l'Empire Ottoman, mais comme il le croyait dans l'intérêt de la paix de l'Europe à laquelle toutes les Puissances étaient intéressées.

N. 21.

SIR A. PAGET AU COMTE DE GRANVILLE.

Florence, le 15 novembre 1870.

Mylord. Le Ministre de Russie est venu voir vendredi dernier 11, M. Visconti Venosta et lui a lu, en lui en laissant copie, une dépêche

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