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Les troupes de remplacement sont formées dans chaque régiment d'infanterie, par un bataillon; dans chaque bataillon de chasseurs, du génie ou du train, par une compagnie; dans chaque régiment de cavalerie par un escadron; dans chaque régiment d'artillerie de campagne par une division de 4 batteries montées.

Les bataillons de remplacement peuvent être également enrégimentés, puis former des brigades et divisions, mais le plus souvent ils sont employés uniquement à combler les vides qui se produisent dans les troupes mobiles.

Les régiments de landwehr seuls sont appelés à former de nouveaux corps dont l'artillerie est fournie par les batteries de remplacement et auxquels on attache quelques escadrons détachés des corps de cavalerie de l'armée régulière.

Chaque district de landwehr enfin forme un bataillon de garnison, ainsi que nous l'avons indiqué ci-dessus.

CHAPITRE XI.

NOTRE SYSTÈME RÉPOND-IL AUX EXIGENCES MILITAIRES ET ÉCONOMIQUES.

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I. IL PERMET EN TEMPS DE GUERRE L'UTILISATION DE TOUTES LES FORCES MORALES ET PHYSIQUES DE LA NATION. LES DIVERS ÉLÉMENTS TACTIQUES Y ENTRENT DANS UNE PROPORTION NORMALE. II. EN TEMPS DE PAIX, IL ALLÈGE LES CHARGES MILITAIRES ET EST SUFFISANT POUR ASSURER L'INSTRUCTION DES IL SE PRÊTE A UNE MOBILISATION RAPIDE.

CITOYENS.

III. ENFIN, IL EST ÉCONOMIQUE.

IV. LA FRANCE PEUT-ELLE

ABDIQUER SON RÔLE DE PUISSANCE MILITAIRE DE PREMIER ORDRE?

Notre système répond-il aux exigences militaires et économiques?

Nous ne nous sommes préoccupé jusqu'ici, dans la constitution de notre système militaire, que de mettre en concordance l'organisation de l'armée avec celle du recrutement, et de former des éléments tactiques solides, avec des cadres nombreux et de forts effectifs.

Nous nous sommes appuyé, pour notre division territoriale, sur des données statistiques basées sur trente années d'observation et d'application du même système

en Prusse. Quant au personnel, nous avons cherché à assurer largement les besoins du commandement, sans songer à la question économique.

Examinons maintenant l'ensemble: voyons si, sur le pied de guerre il donne à la France une puissance suffisante, si en paix il n'est point écrasant pour nos finances.

Hâtons-nous de déclarer tout d'abord que le principal mérite de ce système est son élasticité. Nous aurions pu, en vue d'utiliser toutes nos ressources du recrutement, qui, d'après la loi que nous proposons, s'élèveraient annuellement à plus de 200 mille hommes, constituer encore plus vigoureusement nos corps d'armée, porter le nombre des régiments de ligne à 9, celui des escadrons de chaque régiment de cavalerie à 5, donner dans l'artillerie le même nombre de batteries à la division à cheval qu'aux divisions montées, ce qui eût augmenté de beaucoup nos effectifs de paix et de guerre. Nos régiments de landwehr pourraient également être formés à 3 bataillons au lieu de 2. Mais, lorsqu'on veut installer un système, il ne faut pas l'appliquer de suite dans ses dernières limites, et il vaut mieux avoir à créer de nouveaux éléments, suivant les ressources, qu'à en supprimer d'anciens auxquels on ne pourrait satisfaire.

La question économique vient en outre appuyer ces considérations, et en raison de l'état déplorable de nos finances, nous devons choisir un système qui, peu onéreux dans le présent, garantisse les exigences de l'avenir.

I. Il permet en temps de guerre l'utilisation de toutes les forces morales et physiques de la

nation.

Notre tableau no 20 prouve qu'en cas de mobilisation, le chiffre de notre armée peut atteindre plus d'un million d'hommes dès le début de la guerre.

Nos treize corps d'armée, avec leurs effectifs complets de mobilisation, nous permettent de jeter en première ligne 520 mille hommes; en arrière, comme réserve, se trouve la landwehr à laquelle s'adjoignent les escadrons et batteries de remplacement, ce qui fait pour notre armée mobile un chiffre total de 760 mille hommes se décomposant ainsi qu'il suit :

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Enfin, nous avons encore 110,000 hommes de troupes de remplacement d'infanterie et 195,000 hommes de troupes de garnison qui peuvent être massés sur les der

rières de l'armée pour couvrir ses communications et combler les vides qui se produisent dans la première ligne.

Dès que les troupes de remplacement d'un corps quelconque sont mobilisées, on en forme de nouvelles, et cette opération se fait facilement, les cadres étant fournis par le régiment où bataillon, les hommes par le district de landwehr correspondant.

D'ailleurs, l'important, pendant la guerre, n'est point d'augmenter ses formations, mais de maintenir constamment celles qui existent à leur maximum d'effectif on évite ainsi une des causes les plus puissantes de démoralisation. Le feu, les maladies, les fatigues ont bien vite décimé les armées en campagne, et au bout de six mois la plupart des hommes ont dû être renouvelés. C'est ce qui fait qu'avec une organisation pouvant encadrer seulement un million d'hommes, on arrive bien vite à épuiser des ressources de recrutement d'un chiffre double, et que nous pensons que l'organisation que nous proposons est suffisante pour utiliser, à un moment donné, tous les éléments de la nation.

La loi de recrutement, que nous avons développée plus haut, met en outre à notre disposition toutes les forces intellectuelles et morales des citoyens, et nous pouvons dire que l'armée serait bien véritablement alors la nation en armes, le faisceau de toutes les forces vives du pays.

Au point de vue militaire, les éléments tactiques y entrent dans une proportion normale. Nous avons indiqué, en parlant de l'organisation tactique de chaque arme, dans quelle proportion devaient se trouver les divers éléments actifs d'une armée.

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