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l'eau. Enfoncé dans la terre pour billes de chemin de fer, le bois de matarasnas acquiert la faculté de durcir au point d'offrir la résistance de la pierre. Il y a aussi des bois trèsrecherchés pour l'ébénisterie.

Je pourrais ajouter que la République de l'Équateur possède des gisements d'or, d'argent, de cuivre et de houille, gisements qui ne sont pas bien exploités; mais des entreprises de ce genre ne peuvent réussir qu'à l'aide de sacrifices considérables, et je tiens, d'ailleurs, à ne pas faire naître des espérances trop difficiles à traduire en résultats.

COMMERCE.

La valeur des produits exportés s'est élevée, sans compter les métaux précieux, aux chiffres suivants :

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La valeur des métaux précieux exportés, en 1870, s'est élevée à 1,135,467 piastres.

Ces chiffres concernent spécialement le port du Guayaquil.

En fait, c'est ainsi que l'on peut obtenir des renseignements officiels, qu'il faut compléter à l'aide des diverses communications émanées des agents diplomatiques et consulaires,. accrédités soit à Quito, soit à Guayaquil et dans quelques autres villes de l'Équateur.

CONCLUSION.

Comme c'est de commerce, d'industrie, d'agriculture que je m'occupe, en recherchant uniquement le possible, en indiquant par des chiffres et des faits ce qu'obtiennent les Anglais, les Français, les Italiens, les Allemands, les Américains des États-Unis, dans leurs relations d'exportation, je n'entrerai pas dans de plus longs détails sur l'intérieur du pays. Aucun obstacle ne s'oppose à ce que le pavillon belge prenne la même direction. Toutefois, rien de spécial, encore moins d'exclusif, dans cette direction, qui ne doit pas se borner à l'unique port de Guayaquil, mais rayonner de manière à desservir les principaux ports de l'océan Pacifique.

Telles sont les conclusions auxquelles je m'arrête en terminant cette première série de recherches, que j'ai consacrées naturellement à la République de l'Équateur, et que je compléterai par une appréciation vraie des ressources qui recommandent à nos armateurs, à nos négociants, à nos industriels, les différents États de l'Amérique du Sud.

Encore une dernière observation, que mes lecteurs peuvent vérifier en consultant l'Almanach de Gotha pour l'année 1870, qui fait autorité dans les chancelleries: le président actuel de la République de l'Équateur, élu pour six années, en 1869, est Son Excellence le docteur Garcia Moreno, à l'administration duquel les revues et les journaux des États-Unis et de l'Angleterre rendent un hommage bien mérité, hommage dont je m'estime heureux d'être l'interprète et l'écho.

J'ajouterai que les droits de l'instruction publique et la part qui lui revient dans un pays libre ne sont nullement négligés dans la République de l'Équateur. A Quito est établie une université centrale, dont les cours répondent complétement

aux exigences de notre époque; on compte neuf colléges ou institutions d'enseignement moyen, répartis dans les principales villes, et plusieurs centaines d'écoles primaires avec un certain nombre d'écoles secondaires, fréquentées par environ vingt mille élèves. Guayaquil possède un établissement spécial pour l'instruction navale, établissement très-bien organisé. L'État affecte un budget spécial aux différentes institutions d'enseignement public, que soutiennent aussi les subsides des provinces, des districts et des communes.

Il est inutile d'ajouter que le clergé séculier, attaché au service des paroisses, dans les villes, les bourgs et les communes rurales, possède aussi des séminaires et des écoles. On trouve également des écoles dans la juridiction des cinquante ou soixante couvents d'hommes et de femmes disséminés dans le pays, et qui appartiennent aux ordres de Saint-François, de Saint-Dominique, de la Merci, de la Conception, de Sainte-Claire, etc. Quant à la hiérarchie sacerdotale, elle est représentée par l'archevêque de Quito, Mgr le docteur J.-I. Checa, ayant pour suffragants les évêques de Loja, Harra, Riombamba, Cuenca et Guayaquil.

Mais une tolérance bien entendue et en parfaite harmonie avec la liberté existe dans toute la République.

LA RÉPUBLIQUE DU VENEZUELA,

GÉOGRAPHIE ET STATISTIQUE.

Sous ce nom que porte aujourd'hui la région la plus orientale du groupe des États colombiens (1), la République du Venezuela mérite une sérieuse attention de la part des armateurs, des industriels et des négociants belges, comme aussi de la part des émigrants européens qui, chaque année, quittent notre vieux monde pour aller s'établir dans la jeune et libre Amérique.

Ce pays doit acquérir une haute importance et s'élever à une grande prospérité, également réservée à toutes les anciennes possessions espagnoles, que la liberté, de mieux en mieux pratiquée, finira par rapprocher de la puissante République-modèle les ÉTATS-UNIS de l'Amérique du Nord.

Le Venezuela est borné à l'est par l'océan Atlantique, à l'ouest par les Républiques de la Nouvelle-Grenade et de l'Équateur, au nord par la mer des Antilles, au midi par

(1) La dénomination de COLOMBIE, toute contemporaine, constitue une légitime et tardive réparation envers Christophe Colomb, dépouillé de son droit de discubridor par son heureux successeur en navigation, Améric Vespuce.

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