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Santiago Ramirez, dans son ouvrage actuellement introuvable La Riqueza Minera de México, 1884, indique que, sur les vingt-sept États, seize possèdent des gisements de cuivre.

Le cuivre au Mexique est actuellement extrait principalement des États suivants (par ordre d'importance) (fig. 2): Sonora (La Cananea, Moctezuma, Nacozari), Basse-Californie (Compagnie française du Boleo),

Puebla,
Zacatecas,
Guerrero,

Chihuahua,
Aguascalientes,
Jalisco.

III. Le cuivre dans l'État de Michoacan.

L'État de Michoacan (Pl. 164) figure pour une quantité insignifiante dans la production du métal qui nous occupe; n'en est-il pas pour cela moins intéressant?

Humbolt, dans le Mexique limité à ses frontières actuelles, n'indique en gisements de cuivre que « les mines d'Inguaran, un peu au sud du volcan de Jorullo, et celles de San Juan Guetamo, dans l'intendance de Valladolid », le tout dans l'Etat de Michoacan.

Une carte, dressée en 1865 par un abbé, D. José Guadalupe Romero, indique autour du village de Churumuco des gisements de cuivre et à l'est du village d'Inguaran de riches gisements du même métal.

Vignotti, dans sa communication à l'Académie de Metz, en 1868, signale, à propos des départements de Michoacan, de Tancitaro et de Coalcoman (ancienne province de Michoacan): « Le cuivre, qui y est très abondant, est habituellement mélangé aussi d'argent et d'or. »

Santiago Ramirez, dans son notable ouvrage déjà signalé, dit : << Parmi les gisements de cuivre du Mexique, les plus dignes d'être mentionnés sont ceux qui se rencontrent dans l'État de Michoacan et qui fournissent les fonderies de Santa Clara... Ces gisements se trouvent en trois points principaux Inguaran, Oropeo et Churumuco et, quoiqu'il n'y ait pas d'autres indications, la présence de minerais cuprifères parmi des échantillons

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recueillis en localités différentes fait supposer que ceux-là ne sont pas uniques, sinon qu'au contraire il en existe d'autres dans lesquels il se peut que l'on puisse faire avantageusement des travaux d'exploration.

A ces renseignements historiques, si l'on ajoute :

Que les importants travaux d'exploration exécutés à Inguaran font penser que la voie ferrée parcourera bientôt des régions actuellement isolées;

Que la présence d'un grand fleuve, Las Balsas, donne un attrait spécial à la situation économique générale de la partie sud de cet État;

Que des renseignements particuliers, recueillis au cours de quelques années passées au Mexique, semblaient confirmer l'existence d'une région riché en cuivre, on comprendra que nous ayons pu nous intéresser à des recherches dans le dit État. Non pas dans l'ensemble de l'État, car plusieurs années seraient nécessaires pour reconnaitre les 58 694 km2 le composant, de relief très accidenté, sans voies de communications, sans cartes exactes, mais la partie spécialement indiquée dans les renseigements précités. C'est ainsi que l'itinéraire général de recherches a eu pour point de départ Huetamo (le San Juan Guetamo indiqué par Humbolt) (Pl. 164), a suivi la rive droite du rio de Las Balsas jusqu'à Churumuco pour remonter ensuite par Inguaran et Santa Clara.

La carte géologique du Mexique indique pour la presque totalité de l'État de Michoacan, comme pour la plus grande partie de tout le Mexique, la présence de roches tertiaires indicatrices de bons gisements métallifères.

IV.

Régions de Huetamo et de Churumuco.

Suivant l'ordre même de notre voyage, à environ 15 km au sud de Huetamo, nous arrivons au village de Turicio (fig. 3); les collines situées au sud-est de ce village (en I) contiennent une multiplicité remarquable d'indices de cuivre. Ces collines sont constituées de tuf volcanique andésitique fin, de couleur soit brun rougeâtre, soit violacée, soit gris bleuâtre, cette dernière étant la prédominante. Dans ce tuf se trouve une grande quantité de minces filons quartzeux contenant sans doute un peu de métaux précieux et de nombreux affleurements de chapeaux de

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fer avec minerais de cuivre; ces affleurements sont réduits de dimensions, leur largeur varie de quelques centimètres jusqu'à 4 m, leur longueur dépasse rarement quelques mètres; les chapeaux ferreux se composent principalement de fer oligiste dans du quartz, avec de l'hématite, de la pyrite brûlée, parfois un peu de limonite et parfois de l'épidote; à ces produits sont mêlés des oxydes, carbonates et silicates de cuivre et mème quelques traces de chalcopyrite (1).

Dans l'un des échantillons rapportés, il a été constaté la présence de traces d'allanite silicate contenant alumine, fer, chaux et les métaux du groupe du cérium et de l'yttrium. Avis aux amateurs de terres rares.

Les nombreux affleurements observés sont irrégulièrement dispersés, nous avons cherché en vain une direction moyenne, elle n'existe pas; si quelquefois à peu de distance les uns des autres on rencontre de ces affleurements paraissant parallèles, il n'y a pas là une loi générale et les diverses directions prises vont du nord-sud à l'ouest-est en passant par le nord-ouest-sudest. De plus, c'est en vain que nous avons cherché deux affleurements paraissant en prolongement l'un de l'autre.

Ces divers affleurements ne donnent aucune indication précise quant à la formation possible d'un gite cuprifère en cet endroit. Des travaux d'explorations, seuls, permettraient de s'en rendre compte; s'il y a un amas métallique que l'on peut présumer être riche en cuivre, ce doit être un gite incorporé à la roche et il doit être resté en relation directe avec certains des affleurements signalés.

Vu l'étendue assez grande (environ 4 X 3 km) intéressée par ces taches métallisées, les travaux à faire pour s'assurer de la présence ou non d'un gisement seraient assez importants et seraient sans doute réduits au minimum de coùt par l'exécution de sondages préalables.

D'une manière générale, les affleurements des collines de Turicio ont été légèrement travaillés par les indigènes; à un endroit, il a été fait, parait-il, il y a quelques cinquante ans, une galerie de 2,50 m de largeur sur environ 40 m de longueur; l'entrée de cette galerie est actuellement éboulée, mais le tas de parties peu riches se trouvant près de cet endroit indique qu'il

(1) L'examen minéralogique des échantillons rapportés a été fait avec la collaboration de M. Adolphe Richard, répétiteur du cours de géologie et minéralogie à l'École Centrale et préparateur au Laboratoire de minéralogie de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines. 55

BULL.

y a certainement eu là une petite exploitation avec cassage et triage des minerais à la main; si l'éboulement n'intéresse que l'entrée de la galerie, une simple reprise pourrait donner lieu à des indications importantes. A cette époque, les habitants de Sicuiran produisaient du cuivre métallique par le traitement dans de petits fours creusés en terre et chauffés au charbon de bois; cette industrie a complètement disparu, mais tous les témoignages concordent pour affirmer la véracité de ce fait. La légende veut que les mèmes collines, qui sont très mouvementées et difficiles d'accès, contiennent des minerais d'or et d'argent; la présence de nombreux petits filons de quartz ne rend pas cette légende invraisemblable.

A environ 30 km de chemin de cette partie de si belle apparence, nous trouvons, au bord même du rio de Las Balsas, à l'ouest du « Rancho de Upacuaro » (en II), les affleurements de quatre filons parallèles direction nord-ouest-sud-est; ces affleurements sont des chapeaux de fer émergeant nettement, grâce à des érosions, d'un tuf volcanique andésitique compact gris verdâtre; à des oxydes de fer, de la pyrite brûlée, de l'épidote, se trouve mélé du carbonate de cuivre qui indique qu'en profondeur il peut y avoir quelque chose d'intéressant; ces affleurements sont très nets, l'un d'eux est visible sur environ 700 m de longueur et sa puissance va parfois jusqu'à 8 m. Nous n'avons relevé aucune trace, si légère soit-elle, de travaux. L'un des affleurements présente de très légères indications de chalcosine, sulfure de cuivre.

Nous dirons ici quelques mots d'une mine, non visitée par nous, mais sur laquelle nous avons recueilli des renseignements dignes de foi, c'est la mine « Batzan » (en III). Depuis sept ans que cette mine est en exploitation, un peu primitive, il a été exporté plus d'un millier de tonnes de minerais contenant au minimum 20 0/0 de cuivre; il a été rigoureusement reconnu l'existence de 35 000 t de minerai avec teneur générale de 110 et une première évaluation du filon principal, de 0,80 m de puissance, estime le tonnage à plus de 200 000 t. Il nous a été remis de cette mine un très bel échantillon de phillipsite de composition théorique de ce sulfure double de cuivre et de fer et un échantillon de chalcopyrite dans du quartz, avec quelques oxydes de fer, mais sans pyrite de fer.

En IV, il nous a été signalé un filon de 0,50 m de puissance. riche en carbonate de cuivre.

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