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sache bien que nous entendons parler d'une véritable liberté d'action et non pas du maintien de doctrines incompatibles avec le développement de l'Etat et d'une valeur qui doit désormais étre assez problématique, même aux yeux de la Cour de Rome.

"Si les efforts de l'Eglise catholique se portaient dans cette direction, le Gouvernement irait avec empressement au devant de ses vœux : il considérerait comme un devoir sacré d'appuyer avec zèle l'Eglise dans l'accomplissement de sa tâche et d'écarter les obstacles et les préjugés qui entravent son action. Dans l'état de choses actuel, le Gouvernement est, au contraire, paralysé dans ses meilleures intentions et il doit rester spectateur d'un combat qui quel que soit son dénouement, ne pourra jamais avoir des suites salutaires.

"Un changement dans l'attitude de l'Episcopat autrichien serait le premier pas désirable vers une amélioration de la situation. Nous croyons ne pas nous tromper en présumant que les Evêques diffèrent sous plus d'un rapport dans leurs appréciations. Nous en voyons qui appartiennent par leurs sympathies au parti de l'opposition politique et qui se laissent souvent entraîner à faire, en vertu de leur position officielle, des démarches que nous ne saurions y trouver profitables.

"D'autres, exaltés dans leurs croyances, font beaucoup de mal par leur exagération, sans qu'on puisse toutefois révoquer en doute ni la sincérité de leurs convictions, ni la loyauté de leurs intentions. Avec ces deux fractions de l'Episcopat il sera, sans doute, difficile d'arriver à un compromis. Par contre, nous avons de fortes raisons de croire que la plus grande partie des Evêques comprend maintenant qu'en persistant dans la voie d'une résistance

implacable, on ne saurait arriver à de bons résultats. Si l'attitude de ces Prélats ne témoigne pas encore plus ouvertement d'une pareille persuasion, c'est d'abord à cause de leur désir très-légitime de ne point dévoiler des dissidences et puis, parce qu'ils craignent peut-être de s'attirer un désaveu. Nous ne croyons pas nous abuser en supposant que plusieurs Evêques s'estimeraient heureux de pouvoir abandonner avec honneur une position qui devient tous les jours moins tenable. Quelques-uns d'entre eux et des plus éminents sont des hommes infiniment trop éclairés pour ne pas sentir la nécessité de prendre à temps les mesures opportunes qui peuvent rendre en Autriche la paix à l'Eglise et prévenir les conséquences incalculables qu'entraînerait la prolongation des conflits actuels.

"Si on ne veut pas, à Rome, fermer les yeux à l'évidence, si on ne s'y refuse pas à voir la situation sous ses vraies couleurs, on devra s'appliquer avant tout à donner un appui efficace à la fraction modérée de l'Episcopat

autrichien.

"Amener le Saint-Siége à se pénétrer de ces idées et de cette conviction, doit être la tâche principale de tout bon patriote auquel les circonstances permettent de faire entendre sa voix à Rome avec quelque succès.

"C'est aussi vers ce but que doivent tendre tous les efforts de Votre Excellence, et en retraçant, comme je l'ai fait, un tableau exact de la situation, des causes qui l'ont amenée et des moyens de remédier à certains de ses maux, j'espère avoir fourni quelques données utiles.

"Veuillez faire valoir auprès de Son Eminence le Cardinal Secrétaire d'Etat toutes les considérations que j'ai développées et ne négligez aucun moyen peur rendre le

Saint-Père ainsi que ses principaux Conseillers accessibles
aux vues qui sont exposées dans la présente dépêche.
"Recevez, etc."

It is greatly to Count Beust's honour that the feelings of the man in this case gave way to those of the minister. He placed himself in the foremost ranks of the defenders of these salutary reforms, at the risk of losing his political position in the Empire, and unmoved by the anathemas of Rome. This self-sacrifice at the shrine of social and religious liberty was not left unrequited. He received the reward dearest to every truly liberal statesman: the unqualified approbation of the people.

Count Beust next felt himself called upon to intervene in an affair of internal policy, and to bring the full weight of his influence with his Imperial master to bear in order to protect the Constitution of the country from a very serious danger. In the autumn of 1868, the Emperor and Empress, animated by the kindest feelings towards the Poles, had resolved to visit Galicia. But while suitable preparations were being made for their cordial reception, intelligence reached Count Beust

S

The Poles.

to the effect that the famous resolution of the Galician Diet (see note II.) had been laid before that body. This document commenced with the portentous declaration "That the fundamental laws of the 21st of December, 1867, had created an organization of the monarchy which in no way corresponded with the views and wishes of the Poles; that the longer duration of this state of things must become exceedingly prejudicial to the welfare of the province as well as to that of the State; and that, consequently, the said laws, together with all others connected therewith, must necessarily undergo modification." Under these circumstances, Count Beust immediately pointed out to His Majesty the expediency of postponing the intended visit, and communicating by telegraph to the then Governor of Galicia that the passing of such a resolution must necessarily render the proposed journey of their Majesties a matter of impossibility. When, notwithstanding this, the resolution was carried, Count Beust took it upon himself to urge upon his Majesty that he should abandon the visit altogether, as to undertake it after what had passed

would be to endanger the Constitution. journey accordingly did not take place.

The

An

Austrian

Count Beust did not, however, limit his action to questions of such momentous importance as these, which could not fail to secure to him increased popularity. His assistance and support were at all times freely and unreservedly placed at the disposal of the Cis-Leithan Ministry, in all questions where Constitutionalism was at stake. A The Anglostriking instance of this is afforded in the matter Commercial Treaty. of the Commercial Treaty between England and Austria, and its supplementary Convention. erroneous impression for a time prevailed in England that the Count was opposed to this treaty; whereas it is patent that, as Prime Minister in Saxony, he had always consistently advocated the principles of free trade since the establishment of the Zollverein, and had consequently witnessed the immense advantages accruing therefrom. He never ceased to use his utmost efforts to get the measure passed in the Reichsrath, and the more so as he well knew that by its ratification Austria's honour was pledged to our Government for its

*See Note X.

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