Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

« Les dons en.nature seront envoyés à Paris, au ministère de la guerre. Dans les départements, MM. les préfets feront connaître par un avis où ils devront être remis.

«3° Les demandes des blessés ou des familles devront être adressées à un des membres du comité. »

er

Depuis, la clôture de cette même souscription fut prorogée au 1o janvier 1860. Dès le début, on recueillit, de tous les simples particuliers, de tous les corps constitués des offrandes considérables en argent ainsi que des dons en nature d'une grande importance.

En tête de la première liste figuraient les souscriptions personnelles des membres du comité, savoir :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Son Altesse Impériale la princesse Marie-Clotilde Napoléon pour.

Chacun des membres du comité a souscrit pour. Chacun des ministres et des présidents des grands corps de l'État a souscrit pour..

Le total de cette première liste s'élevait, à la date du 4 juillet 1859, à.

5,000 fr.

500 fr.

1,000 fr.

216,710 fr. 15 c.

A cette somme il faut joindre celle votée par le conseil municipal de sur la proposition du sénateur préfet de la Seine, et qui est de 100,000 fr.

Paris,

Aujourd'hui, la totalité des sommes souscrites atteint presque le chiffre de cinq millions, qui sera certainement dépassé au moment où la souscription sera close.

Les manifestations de la sympathic nationale en faveur des blessés de l'armée d'Italie ne se bornaient pas à des envois d'offrandes en argent ou de dons en nature. Le comité présidé par l'Impératrice régente recevait des propositions qui témoignaient hautement de la vive et universelle admiration qu'inspirait la valeur de nos soldats. Ainsi M. Lairolle, propriétaire à Quissac, arrondissement du Vigan, mettait à la disposition du préfet du Gard, pour les blessés ou convalescents de l'armée d'Italie, le château de Boissières, situé à quelques kilomètres de Nimes, dans une position très-salubre. M. Gout de Bize, propriétaire de l'abbaye de Lagrasse, située dans un pays très-sain qui offre toutes les ressources néressaires à la vie, et qui appartient à l'arrondissement de Carcassonne,

offrait cet édifice au ministre de la guerre pour y placer cinq cents malades.

Ce n'était pas tout que de faire appel à la sympathie publique; ce n'était pas tout que de recueillir de riches offrandes et des dons nombreux. Il fallait encore pourvoir à un équitable et intelligent emploi de ces offrandes et de ces dons.

Dans sa pieuse sollicitude pour les souffrances qu'elle s'était proposé d'alléger, l'Impératrice régente réunit de nouveau le comité institué par son décret du 18 juin, et des résolutions supplémentaires furent adoptées dans cette séance, qui eut lieu le 25 du même mois. Voici dans quels termes le Moniteur universel, qui les faisait connaître, s'exprimait à ce sujet :

« L'armée d'Italie étant amplement approvisionnée par les soins de l'administration de la guerre, les dons en nature provenant de la souscription nationale seront successivement vendus par l'administration des domaines, et le produit de la vente, versé dans les caisses publiques, viendra en accroissement des dons en argent.

« Il est fait exception à cette disposition pour les dons de linge à pansement qui, par mesure de prévoyance, seront versés dans les magasins militaires.

« Le comité confie, avec l'agrément de Sa Majesté l'Impératrice régente et sous la haute direction de Leurs Altesses Impériales les princesses Marie-Clotilde Napoléon et Mathilde, au patronage individuel des dames qui font partie du comité l'examen des demandes de secours par circonscription des départements compris dans les vingt et une divisions militaires, et règle ainsi qu'il suit cette attribution de patronage :

La 1 division.

Madame la maréchale comtesse Vaillant.

Seine, Seine-et-Oise, Oise, Seine-et-Marne, Aube,

Yonne, Loiret, Eure-et-Loir.

La 2 division. Seine-Inférieure, Eure, Calvados, Orne.
La 3 division. - Nord, Pas-de-Calais, Somme.

Madame la maréchale duchesse de Malakoff.

La 4 division.-Marne, Aisne, Ardennes.

La 5 division.

La 6 division.

Moselle, Mcuse, Meurthe, Vosges.
Bas-Rhin, Haut-Rhin.

Madame la maréchale comtesse Randon.

La 7 division. Doubs, Jura, Côte-d'Or, Haute-Marne, Haute-Saône. La 8 division.-Rhône, Loire, Saône-et-Loire, Ain, Isère, HautesAlpes, Drôme, Ardèche.

La 9 division. - Bouches-du-Rhône, Var, Basses-Alpes, Vaucluse. Plus les trois divisions de l'Algérie: Alger, Oran et Constantine.

Madame la maréchale duchesse de Magenta.

La 10 division. Hérault, Aveyron, Lozère, Gard.
La 11a division. — Pyrénées-Orientales, Ariége, Aude.
La 12a division. — Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne, Lot, Tarn.

Madamè la maréchale comtesse Regnauld de Saint-Jean-d'Angély. La 15 division. - Basses-Pyrénées, Landes, Gers, Hautes-Pyrénées. La 14° division. Gironde, Charente-Inférieure, Charente, Dordogne, Lot-et-Garonne.

[ocr errors]

La 15 division. - Loire - Inférieure, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Vendée.

La 16 division. Manche, Mayenne.

Madame l'amirale Parceval-Deschênes.

Ille-et-Vilaine, Morbihan, Finistère, Côtes-du-Nord,

[blocks in formation]

. La 18° division. - Indre-et-Loire, Sarthe, Loir-et-Cher, Vienne.

La 19 division.

Madame l'amirale Hamelin.

Cher, Nièvre, Allier, Indre.

La 20 division. - Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Cantal.

La 21 division. - Haute-Vienne, Creuse, Corrèze.

« Les dons en argent qui seront adressés aux membres du comité seront versés par leurs soins dans la caisse centrale du Trésor public, au nom des donateurs. >>

III

PRISE DE MARIGNAN

Partout l'armée autrichienne en déroute fuyait devant l'armée française en marche. Dès le lendemain de la bataille de Magenta, les oppresseurs de la Lombardie abandonnaient Milan avec précipitation; ils s'échappaient en toute hâte, même de la citadelle, où ils laissaient des canons en bronze, des vivres et des munitions en abondance, se dirigeant sur Lodi.

Sur la route de cette ville, à quinze kilomètres de Milan, on rencontre un gros bourg, qui s'appelait jadis Marignan, qu'on nomme aujourd'hui Melegnano. C'est là que François 1er remporta la célèbre victoire qui devait précéder la défaite de Pavie; c'est là que les soldats de la Francé allaient vaincre de nouveau l'armée autrichienne, qui s'y était fortement retranchée, au nombre de trente-cinq mille hommes, dans l'espoir d'arrêter la marche des alliés assez longtemps pour sauver son matériel.

Dès le 6 juin, il ne restait plus un seul soldat autrichien sur le sol piémontais. Menacé par les alliés, qui occupaient Milan, dans les positions qu'il avait prises au delà du Pô, à Stradella, l'ennemi s'était également replié de ce côté, avait fait sauter le pont de la Stella, abandonnant Pavie, s'apprêtant à évacuer Plaisance, en n'y laissant qu'une citadelle en ruines, et s'était concentré entre Lodi, Crémone et Marignan, se fortifiant surtout dans cette dernière position, où il était attaqué, le 9 juin, sur l'ordre de l'Empereur, par le maréchal Baraguey-d'Hilliers, à la tête du premier corps et d'où il était chassé.

Située au milieu d'une vaste plaine, la ville de Marignan est traversée par une route, bordée de chaque côté d'un canal et de prés coupés de fossés et de rizières; des ouvrages construits à la hâte avaient encore ajouté à ses fortifications naturelles : la prise de Marignan offrait donc des difficultés sérieuses.

Le maréchal Baraguey-d'Hilliers reçut, en même temps que l'ordre de se porter avec son corps sur la route de Lodi et de chasser l'ennemi de San-Juliano et de Marignan, l'avis que le second corps, commandé par le maréchal de Mac-Mahon, lui était adjoint pour cette opération. Aussi

tôt il s'était transporté à San-Donato pour s'entendre avec le duc de Magenta, qui, d'après leurs conventions, se chargea d'attaquer San-Juliano avec sa première division; après en avoir déposté l'ennemi, il devait marcher sur Carpianello pour passer le Lombro, dont les abords sont trèsdifficiles, et, de là, se diriger sur Mediglia.

La deuxième division devait prendre, à San-Martino, la route qui, par Trivulzo et Casanova, la conduisait à Bettola, et se diriger sur la gauche de Mediglia, de manière à tourner la position de Marignan.

Il fut aussi convenu que le premier corps se porterait tout entier sur la grande route de Marignan, enverrait à droite, au point appelé sur la carte Betolma, la première division, qui, passant par Civesio et Viboldone, irait à Mezzano, établirait sur ce point une batterie de douze pièces pour battre Pedriano d'abord, et plus tard le cimetière du bourg déjà illustré par François Ier, où l'ennemi s'était retranché et où il avait établi de fortes batteries:

Que la deuxième division du premier corps, après avoir quitté San-Juliano, se porterait sur San-Brera et y établirait également une batterie de douze pièces, pour battre le cimetière et enfiler la route de Marignan à Lodi ;

Qu'enfin la troisième division du même corps se dirigerait directement sur Marignan, et enlèverait la ville concurremment avec les première et deuxième divisions, dès que le feu de notre artillerie y aurait jeté du désordre.

Enfin la première division, laissant Marignan sur sa gauche, eut ordre de se porter sur Cero, tandis que la deuxième et la troisième division marchèrent sur Sordio, où elles devaient se mettre en rapport avec le deuxième corps, qui, par Dresano et Casalmajocco, s'y dirigeait également. Telles étaient les combinaisons arrêtées entre les deux maréchaux commandant le premier et le deuxième corps. La mission que l'Empereur avait confiée au maréchal Baraguey-d'Hilliers était épineuse, car la route était tellement embarrassée par les convois des second et quatrième corps, que la troisième division du premier corps ne put entrer en ligne qu'à plus de trois heures.

Cependant le maréchal de Mac-Mahon recevait avant trois heures l'ordre de marcher sur San-Juliano; il n'y trouva pas l'ennemi, passa le Lombro à gué, quoiqu'un pont fût indiqué sur la carte à Carpianello, et continua son mouvement sur Mediglia.

A cinq heures et demie, la troisième division du premier corps arriva à environ douze cents mètres de Marignan, occupé par l'ennemi, qui avait élevé une barricade à environ cinq cents mètres en avant sur la

« ZurückWeiter »