L'Italie confédérée: histoire politique, militaire et pittoresque de la campagne de 1859

disant que, sur le désir exprimé par Sa Majesté l'Impératrice régente, les dames de la maison de Sa Majesté s'occupaient de préparer des bandes à pansement et de la charpie pour les soldats de l'armée d'Italie. Cette note ajoutait que l'administration de l'assistance publique s'était empressée de s'associer à cette généreuse pensée, en faisant aussi confectionner dans ses hôpitaux ces objets de première nécessité pour les armées en campagne, mais que le vieux linge lui manquait et que les faibles quantités dont elle disposait seraient bientôt épuisées. L'Impératrice régente faisait donc avec confiance un appel au patriotisme des habitants de la capitale. D'après cette note, suivie le lendemain d'un avis supplémentaire, les dons en linge pouvaient être versés à l'administration générale de l'assistance publique, dans tous les hôpitaux et hospices de Paris, dans les douze mairies et dans les diverses maisons de secours relevant des bureaux de bienfaisance.

Le même décret du 18 juin, complété par un décret postérieur à la bataille de Solferino, composait le comité qu'il instituait des personnes

suivantes :

L'Impératrice régente;

Son Altesse Impériale la princesse Marie-Clotilde Napoléon;

Son Altesse Impériale la princesse Mathilde;

Madame la maréchale comtesse Vaillant;
Madame la maréchale duchesse de Malakoff:
Madame la maréchale comtesse Randon;

Madame la maréchale duchesse de Magenta;

Madame la maréchale comtesse Regnauld de Saint-Jean d'Angély;

Madame la maréchale Niel;

Madame l'amirale Parceval-Deschênes;

Madame l'amirale Hamelin;

Son Eminence monseigneur le cardinal archevêque de Paris,

M. le comte de Germiny, gouverneur de la Banque de France;

M. le baron Barbier, intendant de la 1re division militaire;

M. Davenne, directeur de l'assistance publique.

Réuni, le 24 juin, sous la présidence de l'Impératrice régente, le comité adoptait la résolution dont voici le texte :

« 1° Une souscription pour venir en aide aux blessés et aux familles des militaires ou marins tués ou blessés à l'armée d'Italie est ouverte, et sera close le 1er septembre prochain.

« 2o Les dons seront reçus en argent ou en nature.

«Les dons en argent seront versés dans les caisses des receveurs gé néraux et particuliers et des percepteurs.

« Les dons en.nature seront envoyés à Paris, au ministère de la guerre. Dans les départements, MM. les préfets feront connaître par un avis où ils devront être remis.

« 3° Les

demandes des blessés ou des familles devront être adrecesse

LEBRUN ET Cie, ÉDITEURS, 8, RUE DES SAINTS - PÈRES.

CAUSES CÉLÈBRES

RÉDIGÉES PAR ARMAND FOUQUIER

CONTINUATEUR DE L'ANNUAIRE HISTORIQUE, DIT DE LESUR.

De tout temps, les Drames vrais qui se déroulent devant la justice ont excité un intérêt
tout autrement vif que les plus ingénieuses inventions du dramaturge et du romancier. C'est qu'en
effet jamais roman intime créé par l'imagination savante d'un Balzac, d'un Soulié, d'un Sue, n'a
atteint à cette verité d'observation, à ces effets de terreur et de pitié qui se rencontrent naturelle-
ment dans les drames du Glandier, de Chamblas, de Bitremont, etc.; dans les procès fameux de Man-
drin, de Cartouche, des Chauffeurs; de Calas, de Lesurques, des assassins de Fualdès, de Papavoine,
de La Roncière, du duc de Praslin, de Léotade; dans les duels Sirey, Dujarrier, de Mercy, etc. etc.
Mais le succès des Causes célèbres ne tient pas seulement à ce goût du roman, à cette pas-
sion du drame qui dévorent tous les cœurs; encore moins à cette curiosité avide, peu scrupu-
leuse, qui cherche satisfaction à tout prix: il est surtout dans le soin et la grande moralité de la
rédaction, et c'est ainsi qu'un écrivain honnête, M. Henri de Riancey, parlant des Causes eélèbres,
a pu dire (Union, 17 nov. 1857): «En ces compositions qui tiennent de l'Histoire, tout dépend du
« narrateur, de l'esprit qui l'anime, de son impartialité, de sa rectitude. Qu'il ajoute l'intérét du
« style et de l'exposition à l'émotion que causent les personnes et les faits, c'est son droit. Mais, avant
« tout, qu'il respecte les convenances, la vérité, la loi, la magistrature. Ces qualités sont précieuses,
« et ne sont point communes. Eh bien, je n'hésite pas à dire que je les ai presque toutes rencon-
«trées dans l'édition nouvelle des Causes célèbres, rédigées par A. Fouquier..

Les Causes célèbres sont publiées, depuis 1857, par cahiers brochés de 80 pages in-40, à
deux colonnes de texte, avec gravures. Il parail, chaque année, cinq cahiers, formant, réunis,
un magnifique volume de 400 pages, orné de 75 à 80 gravures.

ABONNEMENT ANNUEL: PARIS, 6 FR.; DÉPARTEMENTS, 7 FR.

Chaque Cahier se vend séparément: 1 fr. 25 c.

LISTE DES CAHIERS PUBLIÉS EN 1857, 1858, 1859 :

De Jeufosse,-Pochon.-Bra

« Les dons en.nature seront envoyés à Paris, au ministère de la guerre. Dans les départements, MM. les préfets feront connaître par un avis où ils devront être remis.

« 3° Les demandes des blessés ou des familles devront être adrossóne à

TYPOGR, ERNEST MEYER, RUE DE VERNEUIL, A PARIS.

que, sur le désir exprimé par Sa Majesté l'Impératrice régente, les dames de la maison de Sa Majesté s'occupaient de préparer des bandes à pansement et de la charpie pour les soldats de l'armée d'Italie. Cette note aioutait que l'administration de l'assistance publique s'était disant