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chirés de droit, il est d'une politique prudente de demeurer dans la situation inattaquable que la magnanimité et le désintéressement de la France lui ont faite dans la conclusion du traité de Paris.

LA FRANCE ET L'ANGLETERRE.

FRANCE.

EMPIRE.

NAPOLÉON III (CHARLES-LOUIS), Empereur des Français; né le 20 Avril 1808, fils de NAPOLÉON (Louis), ancien Roi de Hollande, et de la Reine HORTENSE-EUGÉNIE; marié le 29 Janvier 1853.

EUGENIE (MARIE DE GUZMAN, comtesse de TEBA), Impératrice. NAPOLÉON (LOUIS-EUGÈNE), Prince Impérial, né le 16 Mars 1856. NAPOLÉON (JÉRÔME), Prince Français, frère de l'Empereur NAPOLÉON Ier, né le 15 Décembre 1784; Roi de Westphalie de 1807 à 1813. La Princesse MATHILDE-LOETITIA-WILHELMINE et le Prince NAPOLÉON (JOSEPH-CHARLES-PAUL), ses enfants.

Reine :

GRANDE-BRETAGNE.

ROYAUTÉ HÉRÉDITAIRE.

VICTORIA 1re (ALEXANDRINE), fille du Prince ÉDOUARD duc de KENT; née le 24 Mai 1819; montée sur le trône le 20 Juin 1837; mariée le 10 Février 1840.

FRANÇOIS-ALBERT-Auguste-CHARLES-EMMANUEL, Prince de SAXECOBOURG et GOTHA, né le 26 Août 1819; marié le 10 Février 1840 à la Reine de la Grande-Bretagne.

Princesse Royale: Novembre 1840.

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- VICTOIRE-ADÉLAÏDE-MARIE-LOUISE, née le 21

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Le 18 Juillet 1855, M. Roebuck, membre de la Chambre des Communes d'Angleterre, proposa à cette assemblée l'adoption d'une résolution portant que: « Cette Chambre, déplorant les souffrances des soldats Anglais pendant la campagne du dernier hiver en Crimée, et pensant, avec le comité chargé par elle d'une enquête à ce sujet, que la conduite de l'administration avait été la première et la principale cause de toutes les calamités dont avait été accablée l'armée, considérait qu'il était de son devoir d'infliger un blâme sévère à tous les ministres dont les conseils avaient amené de si désastreux résultats. >>

Quelque temps auparavant, au mois de Mars de la même année, le Times écrivait que « les détails de l'enquête commencée devant la nation attestaient une vérité en présence de laquelle tout Anglais avait sujet de s'humilier devant le trône du Tout-Puissant. » Poursuivant sa philippique sur ce ton, il en venait à invectiver le chef du cabinet, à l'accuser d'employer << honteusement les millions de l'Angleterre à autre chose qu'à fortifier sa puissance pour la mettre en état de soutenir une guerre juste..... »

L'enquête parlementaire et l'enquête publique du

Times avaient donc pour objet de démontrer que deux plaies rongeaient l'Angleterre en même temps; au dehors, une guerre mal conduite, au dedans, une administration peu intègre; partout, l'action d'un gouvernenement indigne de la confiance de la nation. Ces accusations étaient graves. En Angleterre, elles soulevèrent des tempêtes; en France, elles eussent peut-être fait une révolution. Sur le dernier chef, le ministère Anglais répondit en faisant connaître au pays l'adhésion de la Sardaigne à la politique Occidentale. Le coup de théâtre fut complet. L'enthousiasme guerrier se réveilla et remplaça rapidement les préoccupations étrangères à la grande affaire du moment. Puis, sur ces entrefaites, les succès partiels remportés par les Français, à défaut des Anglais, en Crimée, vinrent influer sur les dispositions des Chambres à l'égard des ministres incriminés dans la motion de M. Roebuck. Cette proposition, qui ne brillait pas plus par son esprit de justice que par son à-propos, fut étouffée par le vote de la Chambre, en rejetant le ridicule sur ses auteurs au lieu de couvrir d'impopularité ceux contre lesquels ils croyaient le diriger.

Un fait important n'en restait pas moins acquis, et l'infériorité matérielle de l'Angleterre dans la guerre contre la Russie n'en était pas moins constatée aux yeux mêmes du peuple Anglais. Il demeurait avéré que l'année 1855 allait finir, laissant aux Français tout l'honneur de la campagne de Crimée. On sait de quelle manière héroique l'armée Anglaise a racheté néanmoins cette infériorité dans plusieurs combats, notamment à l'attaque générale de Sébastopol.

Dans toutes les circonstances qui se sont produites de

puis lors, la France n'a cessé de témoigner de son bon vouloir à son alliée. Déjà, le 15 Avril 1855, l'Empereur, accompagné de l'Impératrice Eugénie, s'était rendu en Angleterre, où la Reine Victoria lui avait conféré l'ordre de la Jarretière. Le 16 Août suivant, Sa Majesté Britannique rendit cette visite et dut être touchée de l'élan spontané avec lequel la population de Paris, cette grande adulatrice de toutes les splendeurs, lui témoigna une sympathie parfaitement motivée d'ailleurs par la confraternité que les périls communs à nos deux armées établissaient entre les deux peuples.

Le 8 Septembre d'après, une dépêche du général Simpson était adressée à lord Panmure; elle constatait, en termes pleins d'une noble franchise militaire, l'insuccès des Anglais contre le Redan; mais, par contre, elle apprenait à l'Angleterre que les forces alliées venaient de s'emparer de Sébastopol. On connaît les suites de ce glorieux fait d'armes. Le 31 Mars 1856, la paix était signée à Paris. Lord Palmerston, le chef du Cabinet, si longtemps accusé de n'être qu'un boute-feu européen, voyait la guerre finir à son honneur et pouvait désormais attendre tranquillement les éventualités qui ne devaient pas manquer de surgir là où toutes les difficultés n'étaient point encore entièrement aplanies.

A cette époque, précisément, deux sujets de dissentiment qui existaient déjà entre l'Angleterre et les EtatsUnis se réveillèrent plus vivement. Il s'agissait d'abord du reproche adressé par le gouvernement de l'Union Américaine à M. Crampton, représentant de la GrandeBretagne à Washington, d'avoir procédé, au mépris des lois du pays, à des enrôlements pour la légion étrangère

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