Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Plessis-Lalande n'est ni un château de plaisance, ni un hôtel garni, ni un restaurant; c'est une Maison de santé, et la médication hydrothérapique proscrit le vin. Et un prospectus de l'Etablissement fut placé sous les yeux de M. le comte.

« C'est égal, vous DEVEZ avoir de meilleur vin! Je » désire visiter vos caves. »

[ocr errors]

Et M. Polliet-le sommelier - fut introduit dans les caves, où il trouva une grande quantité d'eau minérale de Schwalheim et de Couzan, quelques pièces de vin pour les domestiques, et quelques centaines de bouteilles de vin semblable à celui qui avait été servi au déjeuner.

Mais de même que Harpagon, après avoir visité les deux mains de Maître-Jacques, demandait à voir les autres, M. le lieutenant de gendarmerie, après avoir compté les bouteilles, demanda à voir les autres.

— Monsieur, nous n'en avons point d'autres ; je vous ai montré tout ce que nous possédons.

[ocr errors][ocr errors][merged small]

-« M. Fleury doit avoir des vins fins pour son usage D personnel. D

M. le docteur ne boit pas de vin; il ne boit que de l'eau.

a C'est bien, madame, réservons la question des » vins; je me bornerai à vous dire, pour le moment, » ajouta M. Polliet, le pourvoyeur de subsistances, que » nos fourgons de provisions ne sont pas arrivés et qu'il » faut nous faire préparer un dîner. »

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Le lendemain et le surlendemain, même jeu. « Ce » n'est, madame, qu'une avance que vous nous faites, disait » le lieutenant; je vous rendrai le tout, aussitôt que nos » fourgons seront arrivés. »

Le quatrième jour, les fourgons arrivèrent enfin;

[ocr errors][ocr errors][ocr errors]
[graphic]
[merged small][ocr errors]

I avait besoin d'un morceau de bligée de le demander à M. le alors les Français de « menarrivèrent à ce point, que la rien réclamer de ce qui nous d'un refus ou d'une impertites perdirent si bien leur sens qu'en un jour de disette je me -sérieusement: « Tâchez donc poignée de NOTRE riz. » a question des subsistances. elques canards soustrails aux n porc et un veau qu'il fallut sseurs; après avoir payé des r, pendant la nuit, dans mon es lapins; après avoir arraché, lonnés, quelques pommes de herches des maraudeurs, nous sence de la famine. Impossible pain. L'ennemi s'était emparé il avait trouvées et cuisait son

[ocr errors][merged small]

point quitté leur domicile, mais leurs fours étaient aux mains des Allemands. Le curé vint à Plessis-Lalande pour obtenir du général que l'un des fours fút réservé aux besoins des populations voisines; l'on commença par le menace de fusillade ou de pendaison, mais l'on finit par lui accorder la faveur qu'il demandait; il ne nous fut guère possible d'en profiter. Il était fort difficile, même à prix d'argent, de décider un homme à tenter l'aventure d'un voyage à Pontault; l'émissaire trouvé, il fallait obtenir pour lui un sauf-conduit, et la chancellerie du quartier-général y mettait peu d'empressement et de bonne grâce; souvent, quoique parti de Plessis à trois heures du matin, il ne pouvait obtenir de pain et revenait les mains vides; parfois il était assez heureux pour pouvoir acheter trois ou quatre pains, mais alors, en revenant à Plessis, il rencontrait sur sa route des soldats qui le maltraitaient et lui volaientnon, pardon! qui lui réquisitionnaient ses pains, et il revenait battu et pas content, mais toujours les mains vides.

Le général eut connaissance de notre situation, ne voulut pas permettre qu'on nous laissàt mourir de faim, et donna l'ordre de nous délivrer, chaque matin, une certaine quantité de pain de munition et de viande,

ton

me

ca

M. l'intendant-général Kratzer jugea que pour nourrir douze personnes (madame Vinant et ses enfants, le comptable, M. Bolliet, les deux malades, le jardinier, sa femme et son enfant, moi, madame Fleury et une domestique) six livres de pain et quatre livres de viande étaient plus que suffisantes... Mais le pain manquait disait-on, au moins deux fois par semaine, et pour obtenir du soldat-boucher autre chose que des os et des

[ocr errors]
[ocr errors]

-nous

[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]
[graphic]

és d'acheter du vin et de lui pouteilles par semaine! -major faisait bombance. Les es bois Saint-Martin, dans le ent une énorme quantité de apins, lièvres, chevreuils; le ujours! le réquisitionnage es, opéré dans un rayon de it en abondance des vaches, les canards, des oies, des conuits, des confitures, etc., etc. suivant les expressions de une grande extension. L'on es cachettes qu'avait dû faire lut faire avouer à madame Viit dû faire le docteur; l'on on menaça le jardinier; l'hisien me fut racontée pour me ssement et m'inspirer une où il n'y a rien, les rois de dent leurs droits. Il fallut s les caves de Villiers et du rent visitées, explorées, fouile certaine quantité de vin, sante, et destinée seulement en ce point les envahisseurs ous les jardins furent alors quelques découvertes inattenpriétés de M. Duquesnoy, de rent de plus vastes espérances ux chercheurs d'alcool. M. le e Heinrich fut chargé de diles explorations. Tous les

[ocr errors]
« ZurückWeiter »