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e reviens au récit des événements, dont m'a détourné cette réflexion.

Le contre-coup de la révolution du 24 février 1848 se fit sentir chez les Moldo-Valaques qui réclamèrent a nomination directe de leurs hospodars, une partiipation active aux affaires publiques, l'abolition de la orvée et la liberté de la presse. Le sultan ne repoussait oint leurs vœux; mais le czar Nicolas ayant fait ocuper les principautés par des troupes, la Porte ottonane y envoya aussi une armée. En 1849, la convenion de Balta-Liman, conclué entre la Turquie comme uzeraine, et la Russie comme protectrice, stipula le maintien de cette double occupation militaire, en xant même le chiffre des contingents respectifs pour e temps où il serait nécessaire de préserver la Molavie et la Valachie des accidents du dehors.

Les populations, par leur attitude calme et digne, endirent inutile cette clause de la convention de alta-Liman; mais, quelques mois après l'ambassade u prince Menschikoff à Constantinople, une armée isse, commandée par le général prince Gortschakoff, tra dans les principautés.

Le 14 juillet 1853, la Porte protesta contre cette ccupation qui amena d'énergiques représentations de part du gouvernement français; la guerre allait later, elle commença entre les Turcs et les Russes

même après la session du congrès de Paris.

Comme on peut s'en convaincre par ce précis, la suzeraineté de la Turquie, le protectorat de la Russie, les précautions de voisinage prises par l'Autriche (1), tout ce passé des principautés danubiennes n'a jamais offert les garanties que leur assurent les dispositions du traité du 30 mars 1856.

Pour la première fois, en effet, des puissances tout à fait désintéressées dans la question, comme la France, l'Angleterre, la Prusse, la Sardaigne, se sont occupées du sort des Moldo-Valaques, qui sont appelés à jeter les bases de leur organisation politique.

(1) Voici comment la Bukovine a été détachée de la Moldavie pour être annexée à l'empire d'Autriche. Je reproduis textuellement le langage du célèbre conseiller Scholl (Histoire abrégéc des traités) :

LE TRAI

Peu de temps après la signature de la paix de Kaynardgi, l'Autriche profita de l'épuisement où se trouvait l'empire ottoman, et de ses liaisons avec la Russie pour faire une acquisition importante aux dépens de la Porte. Les Russes étaient maîtres de la Moldavie. Un district de cette province, qu'on appelle la Bukovine ou la Forêt rouge, et qui est situé entre la Gallicie et la Transylvauie, avait anciennement fait partie de cette principauté. Étienne V, vaivode de Moldavie, l'avait réunie à ses États. L'impératrice-reine, Marie-Thérèse, ayant réclamé la Bukovine, comme dépendance de la Hongrie, les Russes, qui venaient de faire la paix avec les Turcs, mais qui n'avaient pas encore évacué leurs conquêtes, remirent ce district aux Autrichiens. La Porte, ne voulant pas se brouiller avec la cour de Vienne, le lui céda par trois conventions dont on ne connaît que les dates le 7 mai 1775; le 12 mai 1776; le 25 février 1777. Ainsi l'Autriche acquit à l'ombre d'une négociation mystérieuse un district ayant 178 milles carrés géographiques, et une population de 132,000 âmes.

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II

LE TRAITÉ DE PARIS ET SES DISPOSITIONS A L'ÉGARD DES PRINCIPAUTÉS DANUBIENNES.

Les traités conclus entre les puissances, comme les contrats passés entre les particuliers, n'ont de vigueur qu'autant qu'ils sont respectés; sans doute, les premiers n'empêchent pas le retour de la guerre, de même que les seconds n'empêchent pas les procès; mais il faut pourtant reconnaître qu'il y a en politique des engagements solennels dont les peuples civilisés ressentent la durable influence. C'est ce qui arrive toutes les fois que plusieurs puissances interviennent dans des traités comme à Munster au XVIIe siècle, comme à Vienne en 1815, et surtout comme à Paris en 1856.

Remarquons d'ailleurs que le congrès de Paris, ap

ropéen, a rencontré moins d'obstacles, et par cela même a pu mieux cimenter son œuvre de rapprochement.

Il est facile de se convaincre de ce fait en lisant les articles suivants du traité du 30 mars:

« Art. 22. Les principautés de Valachie et de Moldavie continueront à jouir, sous la suzeraineté de la Porte et sous la garantie des puissances contractantes, des priviléges et des immunités dont elles sont en possession. Aucune protection exclusive ne sera exercée sur elles par une des puissances garantes. Il n'y aura aucun droit particulier d'ingérence dans leurs affaires intérieures.

« Art. 23. La Sublime Porte s'engage à conserver auxdites principautés une administration indépendante et nationale, ainsi que la pleine liberté de culte, de législation, de commerce et de navigation.

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« Les lois et statuts aujourd'hui en vigueur seront revisés. Pour établir un complet accord sur cette révision, une commission spéciale, sur la composition de laquelle les hautes puissances contractantes s'entendront, se réunira sans délai, à Buckarest, avec un commissaire de la Sublime Porte.

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« Cette commission aura pour tâche de s'enquérir de l'état actuel des principautés et de proposer les bases de leur future organisation.

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vinces, un divan ad hoc, composé de manière à constituer la représentation la plus exacte des intérêts de toutes les classes de la société. Ces divans seront appelés à exprimer les vœux des populations relativement à l'organisation définitive des principautés.

« Une instruction du Congrès réglera les rapports de la commission avec ces divans.

«Art. 25. Prenant en considération l'opinion émise par les deux divans, la commission transmettra sans retard, au siége actuel des conférences, le résultat de travail.

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« L'entente finale avec la puissance suzeraine sera consacrée par une convention conclue à Paris entre les hautes parties contractantes; et un hatti-chériff, conforme aux stipulations de la convention, constituera définitivement l'organisation de ces provinces, placées désormais sous la garantie collective de toutes les puissances signataires.

« Art. 26. Il est convenu qu'il y aura dans les principautés une force armée nationale, organisée dans e but de maintenir la sûreté de l'intérieur et d'assu'er celle des frontières. Aucune entrave ne pourra être pportée aux mesures extraordinaires de défense que, l'accord avec la Sublime Porte, elles seraient appelées prendre pour repousser toute agression étrangère.

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