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de parti, devint Tory et gazetier de la cour; mais Jacques fut expulsé; Settle, pauvre et rebuté de tous les partis, se trouva réduit à faire jouer les marionnettes à la foire. Dans une farce appelée S. Georges, il fabriqua en cuir un dragon ailé qui vomissait de la flamme, se mit dedans et s'acquitta du rôle à merveille. A chaque enterrement, il allait porter aux parens du défunt une élégie dont il ne faisait que changer le premier et le dernier vers. Il vécut ainsi quelque tems de la mort des autres, et mourut dans la misère et la fange; digne fin d'un jacobin apostat.

41. PATTISON,

Né à Pearsmarsh, comté de Sussex, en 1706.
Mort à Londres en 1727, âgé de 21 ans.

C'EST le Malfilâtre anglais. Fils d'un pauvre fermier, né avec des inclinations supérieures à sa fortune, naturellement mélancolique et romanesque, il vint à

Londres, et rechercha la société des hommes de lettres. Bercé quelque tems par l'espoir chimérique de trouver un Mécène généreux et puissant, il ne trouva d'asyle que chez un libraire, nommé Curl, chez qui, après un mois de séjour, il mourut de douleur à vingt

un ans.

Les productions de la jeunesse ne doivent pas être jugées sévèrement : ses héroïdes et sa Promenade du matin annonçaient d'heureuses dispositions.

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Mort à Londres en 1729, âgé de 57 ans.

DÉBUTA à vingt- un ans par la comédie du Vieux garçon (the Old batchelor), pièce remarquable par un dialogue plein d'esprit et de saillies. Montagu, lord Halifax, ministre d'état, le prit en amitié et lui donna

une place de quinze mille francs de traitement.

Il composa ensuite trois autres comédies également estimées, et une tragédie, the Mourning bride (la Fiancée en deuil), qui eut plus de succès encore, dont le sujet est intéressant et bien conduit, mais à laquelle on reproche un style emphatique et peu naturel.

A vingt-cinq ans il cessa d'écrire, et vécut dans une heureuse aisance, aimé et recherché des grands et des gens de lettres. Whig modéré, il était également accueilli des deux partis, et dînait alternativement chez Pope et chez Addison.

Voltaire, étant en Angleterre, alla le voir et lui parla de ses ouvrages. Congreve le pria de le traiter en gentilhomme et non en auteur. « Si vous » n'eussiez été que gentilhomme, lui répondit Voltaire, vous n'auriez ja» mais eu ma visite. »

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Mort à Londres en 1729, âgé d'environ 76 ans.

SIR Richard Blackmore, médecin de la cour sous la reine Anne.

J'ai dit que le poëme épique était le don de plusieurs siècles, la prérogative d'un petit nombre de nations, mais voici un auteur qui en fait quatre à lui tout seul le Prince Arthur, le Roi Arthur, Elisa, Alfred, formant ensemble quarante-quatre chants. Malgré l'oubli profond où ils sont tombés, malgré que Dryden ait dit que cet auteur

Writ to the tumbling of his coach's wheels. *

malgré que Pope ait placé dans sa Dunciade cet écrivain qui

Who sings so loudly and who sings so long.

Ecrivait au ronflement des roues de sa voiture.

**Qui chante si haut et qui chante si long-tems.

quoiqu'enfin le nom de Blackmore ait été de son vivant comme celui de Chade mau

pelain chez nous, le synonyme vais poëte, son poëme sur la Création lui donnera toujours un rang distingué sur le parnasse anglais. J'en ai parlé à l'article du poëme moral.

44. FENTON,

Né près de Newcastle, comté de Stafford, en 1688. Mort à Easthampstead, en Berkshire, en 1730, à 42 ans.

LA réputation littéraire d'un auteur tient quelquefois plus à son amabilité personnelle, qu'au mérite réel de ses ouvrages. Johnson, en parcourant quelques poésies de Fenton, les trouve faibles, et finit par dire qu'il peut être regardé comme un excellent versificateur et un bon poëte.

Fenton avait débuté par Marianne, tragédie. Le grand succès et même le

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