Une mairie dans la France coloniale: Koné, Nouvelle-Calédonie

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KARTHALA Editions, 2010 - 391 Seiten
En 1946, l'extension de la citoyenneté française aux " sujets indigènes " a profondément bouleversé ce qu'on appelait alors la " France coloniale ". En Nouvelle-Calédonie, un nouveau parti a dès lors occupé le devant de la scène politique des années 1950 à 1970 : l'Union calédonienne. Celle-ci réunissait, selon le vocabulaire de l'époque, " autochtones " et " Européens ". Cette séquence historique apparaît à bien des égards énigmatique. Comment en effet comprendre le triomphe politique d'un parti dont la devise officielle, " deux couleurs, un seul peuple ", était apparemment aveugle aux inégalités héritées de l'époque coloniale, moins de dix ans après la fin du régime de l'indigénat ? L'auteur tente de répondre à cette question à partir d'une enquête ethnographique et micro-historique approfondie dans la commune de Koné (Nord-Ouest). Se consacrant à l'étude des acteurs locaux, des conflits et des enjeux municipaux, il décrypte l'Union calédonienne " au ras du sol ". C'est en jouant subtilement de toutes les nuances et ambiguïtés d'un tissu social façonné à la croisée de la civilisation kanak et de la colonisation que l'Union calédonienne est parvenue, à Koné, à nouer une alliance inédite entre ouvriers blancs, tribus kanak et autres outsiders coloniaux. Cet essai de micro-histoire représente une contribution majeure à une compréhension renouvelée de l'économie politique et morale des "situations coloniales ". Il enrichit ainsi le débat qui fait actuellement rage à propos des études postcoloniales. Et il sort de l'oubli une page cruciale de l'histoire du Pacifique Sud.
 

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Inhalt

Le parti des ouvriers
9
Sortir de lUC 195777
77
La revanche politique des lignées européennes stigmatisées
295
Les hommes du deux couleurs un seul peuple
331
William Yoshida patron métis de lUC à Koné
345
Urheberrecht

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