Histoire de Jane Grey

Cover
L. Hachette, 1863 - 460 Seiten
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 317 - Les perfections de Dieu sont celles de nos âmes, mais il les possède sans bornes; il est un océan dont nous n'avons reçu que des gouttes : il ya en nous quelque puissance, quelque connaissance, quelque bonté ; mais elles sont tout entières en Dieu. L'ordre, les proportions, l'harmonie nous enchantent, la peinture et la musique en sont des échantillons; Dieu est tout ordre, il garde toujours la justesse des proportions, il fait l'harmonie universelle : toute la beauté est un épanchement de...
Seite 312 - Le lieu qui est audessus du ciel, aucun de nos poètes ne l'a encore célébré ; aucun ne le célébrera jamais dignement. Voici pourtant ce qui en est, car il ne faut pas craindre de publier la vérité, surtout quand on parle sur la vérité. L'essence véritable, sans couleur, sans forme, impalpable, ne peut être contemplée que par le guide de l'ame, l'intelligence.
Seite 190 - ... d'autant plus embarrassée , que vous m'envoyez dire d'avouer la vérité, pour obtenir ma grâce à ce prix , par une personne que vous savez être mon ancienne ennemie déclarée. En la voyant chargée de ce message , je n'ai que trop bien pressenti vos dispositions à mon égard. S'il est vrai , comme vous le dites, que des aveux sincères puissent me sauver, j'obéirai à vos ordres avec joie et avec soumission. » Mais que Votre Majesté n'imagine pas que sa malheureuse épouse se laissera...
Seite 312 - Autour de l'essence est la place de la vraie science. Or, la pensée des dieux, qui se nourrit d'intelligence et de science sans mélange , comme celle de toute âme qui doit remplir sa destinée, aime à voir l'essence dont elle était depuis longtemps séparée, et se livre avec délices à la contemplation de la vérité, jusqu'au moment où le mouvement circulaire la reporte au lieu de son départ.
Seite 191 - ... pouvait à son tour séduire votre imagination , et séduire votre cœur. Vous m'avez tirée d'un rang obscur pour me décorer du titre de reine, et du titre plus précieux encore de votre compagne ; l'un et l'autre sans doute étaient fort au-dessus de mon mérite et de mes vœux, mais puisque vous m'avez trouvée digne de cet honneur, qu'une légère fantaisie ou les mauvais conseils de vos ennemis ne me privent pas de vos bontés ; que la tache , l'odieuse tache qui me resterait d'être soupçonnée...
Seite 83 - Mais, comme quelques personnes pensent que la prospérite de l'Italie tient à l'existence de l'Église de Rome, qu'il me soit permis d'apporter contre cette opinion quelques raisons dont, deux entre autres, me paraissent sans réplique. Je soutiens d'abord que le mauvais exemple de cette cour a détruit en Italie tout sentiment de piété et de religion. De là des dérèglements, des désordres à l'infini; car, si là où il ya de la religion on suppose toutes les vertus, là où elle manque on...
Seite 129 - dite dame Anne m'a fait présent de robe de chasse, « chapeau, trompe et lévrier. Ce que je vous écris, « Monseigneur, n'est pas pour vous cuider persuao der que je sois si honnête homme que je doive être « tant aimé des dames, mais afin que vous connais« siez comment l'amitié de ce roi s'accroît et continue
Seite 193 - C'est l'unique et la dernière prière que j'ose vous adresser. Si jamais je trouvai grâce devant vos yeux, si jamais le nom d'Anne Boleyn fut agréable à vos oreilles, accordezmoi la faveur que je vous demande, et je ne vous importunerai plus des gémissements et des vœux que j'élève au ciel pour qu'il vous prenne sous sa garde, et qu'il dirige toutes vos actions. • Votre loyale et toujours fidèle épouse , • ANNE BOLEYN. » De ma triste prison de la Tour, ce 6 mai 1536. Cette lettre est-elle...
Seite 312 - ... et elles participent plus que toutes les ; choses corporelles à ce qui est divin. Or, ce qui est divin c'est le beau , le vrai , le bien , et tout ce qui leur ressemble. Voilà ce qui nourrit et fortifie principalement les ailes de l'âme; au contraire...
Seite 56 - Monseigneur, l'amour n'a point pris diminu« tion. Je ne sais si l'absence, avec les difficultés de « Rome, pourrait engendrer quelque chose. Ce mal « de suée dontje parle, c'est, Monseigneur, une mala« die qui est survenue ici depuis quatre jours, la plus « aisée du monde pour mourir. On a un peu de mal de « tête et de cœur ; soudain on se met à suer : il ne faut « point de médecin, car qui se découvre le moins du « monde ou qui se couvre un peu trop, en quatre heu« res, aucunes...

Bibliografische Informationen