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192 MARINES FRANÇAISE ET ALLEMANDE.

pertes en hommes et en matériel, et déjà on pouvait prévoir que le terme de la résistance était proche. Toutefois, ce fut seulement après la défaite des Paraguayens dans leurs lignes, près des batteries d'Angostura, à la fin de l'année 1868, que le sort de la campagne fut définitivement fixé. Or, le marquis de Caxias doutait du succès de cette dernière entreprise, si l'attaque avait lieu de front. La marine porta une partie de ses troupes sur la rive droite du Paraguay, et elle les reprit, en amont de la position ennemie, pour les transporter de nouveau sur la rive gauche. Celles-ci vinrent s'établir sur les derrières de Lopez, et la destruction de l'armée paraguayenne fut le résultat des combats sanglants livrés dans des conditions favorables aux alliés. Le caractère des services rendus par la marine se dessine avec une grande netteté. Seule, son rôle militaire est terminé lorsqu'elle a battu la flottille paraguayenne, et il ne lui reste plus qu'à faire le blocus des côtes ennemies; associée à l'armée de terre, elle rend de grands services, et elle est le supplément de force qui assure la victoire.

APPENDICE.

DOCUMENTS CONCERNANT LA MARINE ALLEMANDE

PENDANT LA PÉRIODE

ÉCOULÉE ENTRE LE 9 ET LE 31 JUILLET 1870, .

Le travail qu'on vient de lire était terminé lorsqu'a paru, traduite en français 1, la première livraison de l'ouvrage rédigé par la section historique du grand état-major prussien. Cette première partie embrasse les événements survenus jusqu'au 31 juillet 1870. Il nous a semblé utile d'emprunter à cette livraison quelques passages relatifs aux faits maritimes et de les placer à la suite de cette étude. Il est toujours bon de connaître la pensée de ses adversaires et de mettre ce qu'ils disent en regard de ce que nous disons nous-mêmes. Les documents contenus dans cette livraison n'embrassent qu'une période très-courte, puisqu'ils ne vont pas au delà du 34 juillet. Tou

Par le capitaine d'état-major E. COSTA DE SERDA. (Librairie militaire de Dumaine, à Paris.)

tefois les détails qu'elle renferme sur le rôle réservé à la marine allemande, en cas de guerre avec la France, et sur les dispositions prises pour la défense des ports et des côtes, offrent un véritable intérêt.

« A cette énumération', il faut ajouter encore les forces maritimes dont la Prusse disposait pour protéger les côtes allemandes.

>> Ces forces comprenaient en navires de guerre :

3 frégates cuirassées,

2 navires cuirassés,

4 corvettes à pont ras,

5 corvettes à batterie couverte,

1 vaisseau de ligne,

2 avisos,

3 frégates à voiles,

4 bricks à voiles,

et le yacht royal Grillon.

>> Soit au total 25 navires; plus:

8 canonnières de 1re classe,

14 canonnières de 2o classe.

1 L'énumération dont il s'agit est celle-ci : Total général des forces allemandes hommes, 1,183,389; chevaux, 250,373.

» Toutefois, une partie de ce matériel naval ne pouvait entrer en compte dans le cas d'une campagne maritime; il convenait d'en défalquer tout d'abord les navires à voiles, puis le vaisseau de ligne Renown, employé comme stationnaire et comme école d'artillerie à Kiel, et enfin 2 corvettes à batterie couverte, 2 corvettes à batterie barbette, 1 aviso et 1 canonnière de 1r classe qui se trouvaient en réparation, ou qui, par suite de l'insuffisance des ressources en hommes, ne pouvaient, pendant les premières semaines, être pourvus de leurs équipages.

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>> On ne disposait donc plus que de 12 forts navires et de 24 canonnières; sur ce nombre, 3 corvettes et 1 canonnière de 1re classe étaient en station dans les mers étrangères et ne pouvaient rallier les forces existantes dans les ports de la Confédération, avant l'ouverture des hostilités.

>> La marine comptait, comme personnel en service, 6,204 hommes, qui, en y comprenant les officiers, les cadets, les officiers de port et les non-combattants, se répartissaient ainsi :

Divisions des cadres de la flótte. Division des chantiers (compagnie de mécaniciens et d'ou

3,923 hommes.

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>>> La mise sur pied de guerre des forces navales exige un laps de temps plus considérable que la mobilisation de l'armée de terre; elle comprend: La rentrée des réserves. L'armement des navires.

» Il faut, en outre, prendre les dispositions nécessitées par la défense des côtes.

>> La lenteur avec laquelle rentraient les réserves ne permettait pas de compter que la flotte fût tout entière en mesure d'être employée avant trois ou quatre semaines.

Cinq cents matelots déjà exercés avaient été

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