Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ler, la flottille fédérale reprit sa marche vers le Nord. Elle arriva facilement jusqu'à Port-Hudson, point situé en aval de Wicksburg, sur la rive gauche du Mississipi. Port-Hudson était occupé par une nombreuse garnison, et les confédérés y avaient accumulé une nombreuse artillerie et exécuté des travaux de défense considérables. L'amiral Farragut fut contraint de s'arrêter. Alors même qu'il eût réussi à faire taire les batteries ennemies, celles-ci eussent été réédifiées le lendemain, puisqu'il était interdit à l'amiral, qui n'avait pas de troupes de débarquement, d'occuper la place.

Nous avons dit que la flottille fédérale, venant du Nord, n'avait pas pu dépasser Wicksburg. Le cours du Mississipi, à l'exception de la partie comprise entre Port-Hudson et Wicksburg, était au pouvoir des fédéraux. Ces résultats étaient considérables; néanmoins aussi longtemps que ces deux points resteraient entre les mains des séparatistes, les communications de la nouvelle confédération avec l'Ouest ne se trouvaient pas coupées. Il était donc nécessaire, pour compléter les succès déjà obtenus, de s'emparer de PortHudson et de Wicksburg. Les séparatistes, impuissants à reconquérir les positions perdues, tentèrent de troubler les opérations de leurs ad

versaires, mais ils ne parvinrent qu'à retarder de quelques mois la chute de ces deux places. Au commencement de l'année 1863, l'armée fédérale était maîtresse de la campagne. Le général Grant, qui vint à cette époque se mettre à sa tête, prit immédiatement les dispositions nécessaires pour activer la conquête du Mississipi. Ce dont il s'occupa tout d'abord, ce fut d'isoler Wicksburg, de telle sorte qu'aucun secours en hommes, vivres ou munitions, ne pût entrer dans la ville. Ce résultat ne pouvait être atteint qu'à la condition de faire arriver la flotte et une partie de l'armée en aval de Wicksburg. On se rappelle que la division navale de Porter était restée en amont de Wicksburg, tandis que la division Farragut se trouvait encore en aval de Port-Hudson. On essaya de creuser des canaux qui permissent aux canonnières de sortir du Mississipi et d'y rentrer, en passant hors de la portée des batteries confédérées. Les travaux entrepris pour l'exécution de ce projet n'aboutirent pas. L'amiral Porter prit alors la résolution de tenter le passage de vive force. Deux de ses bâtiments, expédiés successivement, les 2 et 13 février 1863, le premier en plein jour, le second dans la nuit, passèrent, mais ils furent capturés quelques jours après par la flottille confédérée.

L'amiral Farragut se trouvait, ainsi que nous l'avons dit, un peu au-dessous de Port-Hudson. Il attendait que des troupes vinssent le rejoindre, afin d'attaquer d'une manière utile la position qu'il avait devant lui. Instruit des projets de Grant et de l'intention de Porter de conduire son escadre là où elle pouvait être utile, il résolut, lui aussi, de forcer le passage de Port-Hudson avec sa propre escadre, afin de se joindre à son collègue et d'apporter le concours de ses bâtiments aux opérations que la marine allait entreprendre pour hâter la reddition de Wicksburg. Le 14 mars 1863, il franchit le passage sous le feu des batteries confédérées, et il vint jeter l'ancre en amont de Port-Hudson. Aussitôt que cette nouvelle parvint à l'amiral Porter, celui-ci se mit en mouvement, et, passant de nuit sous le feu des confédérés, il vint rejoindre Farragut au mouillage de Tuscumbia. La marine se trouvait donc maîtresse du cours du Mississipi, entre Wicksburg et Port-Hudson, et cette situation. rendait désormais impossible le ravitaillement, par eau, de ces deux places.

La première partie du plan était exécutée, mais il restait à transporter sur la rive gauche du Mississipi un des corps d'armée de Grant qui se trouvait sur la rive droite. Le passage ne pou-.

vait être effectué qu'à la condition de faire taire de nombreuses batteries placées sur la rive gauche. du Mississipi dans le sud de Wicksburg. Cette position, connue sous le nom de Grand-Gulf, fut attaquée à fond, le 29 avril, par la flottille fédérale. L'avantage resta à cette dernière. Le GrandGulf fut évacué, après six heures d'un violent combat, et le transport de l'armée put être effectué sans difficulté. Ces opérations préliminaires une fois accomplies, le général Grant procéda à l'investissement complet de la place. Les travaux de siége, auxquels la flottille prit une part honorable, commencèrent le 21 mai, et, le 4 juillet, Wicksburg capitula. Quelques jours après ce fut le tour de Port-Hudson; cette place, en apprenant la chute de Wicksburg, se rendit au général Banks.

V

Le blocus des ports du Sud n'est pas complétement efficace. Continuation des expéditions sur le littoral.

L'a

miral Farragut s'empare des forts qui défendent l'entrée de la baie de Mobile. L'amiral Porter bombarde le fort Fisher, qui défend les approches de Wilmington. Mobile, Savannah, Charlestown, Wilmington, sont tour à tour occupés par les troupes fédérales. Fin de la guerre de la Sécession.

Si l'on jette un coup d'œil sur une carte d'Amérique, et si on se rappelle les résultats des expéditions maritimes et militaires entreprises depuis le commencement de cette guerre, on voit qu'une partie du littoral était déjà retombée entre les mains des fédéraux. Toutefois, dans le golfe du Mexique et dans l'Océan, des ports, en communication très-active avec le dehors, restaient au pouvoir des confédérés. C'étaient, à la fin de l'année 1863, et en n'indiquant que les points les plus importants, Galveston, Mobile, Charlestown, Savannah, Wilmington, par lesquels le Sud expédiait du coton et recevait des armes de l'étranger. Quels que fussent les efforts faits par la marine du Nord pour maintenir une surveillance sévère sur les côtes, le blocus n'était pas efficace. L'éner

« ZurückWeiter »