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Viennent ensuite le sequoïa (Wellingtonia) à croissance rapide, de forme conique d'abord, puis élancée, d'un beau feuillage; l'élégante série des Araucaria, les thuyas en pyramide, les pins, surtout le noir d'Autriche, très-vigoureux et d'un bel effet, etc., etc.

Mais pourquoi répéter ici une kyrielle de noms plus ou moins étranges, plus ou moins faciles à prononcer, qui n'apprennent rien à ceux qui n'ont pas vu les arbres qui les portent? Allons donc étudier les conifères par une belle journée d'hiver, le livre de M. Kirwan en main (1), et nous ferons nous-même. notre choix de visu, si nous avons des massifs à planter.

(1) Les Coniferes indigènes et exotiques, une broch. in-12, ornée de 106 vignettes, chez M. J. Rothchild, éditeur, Paris, 53, rue St-André-des-Arts. Prix : 5 fr.

MOYEN DE TRANSPLANTER LES GROS ARBRES.

Il n'existe pas un propriétaire qui, après avoir fait planter d'arbres un jardin, un parc ou un verger, ne s'aperçoive que ces arbres ayant pris un certain développement demandent à être changés de place. Mais souvent les moyens simples, peu coûteux, manquent, et les choses restent dans leur premier état.

Ce sont ces moyens que je désire indiquer aux amateurs, afin qu'ils puissent transplanter à peu de frais les arbres qui demandent une meilleure position que celle où on les a d'abord placés.

Ces moyens, bien entendu, ne peuvent s'appliquer qu'à des arbres de force moyenne, et non à ceux tels que les cèdres du bois de Boulogne, à Paris, les magnolias du jardin botanique de Bordeaux, dont la transplantation a nécessité de grands travaux et des frais énormes.

Mon système consiste tout simplement à ouvrir une tranchée autour de l'arbre que l'on veut arracher. Cette tranchée doit avoir une largeur de 50 à 60 centimètres, de manière à ce que les ouvriers ne soient pas gênés dans l'opération.

La profondeur de la tranchée doit être celle qu'atteignent les racines de l'arbre. On arrondit la tranchée en réduisant la motte contenant les racines à une proportion rationnelle. Ainsi, pour un magnolia de quatre mètres de hauteur, on laisse une motte d'un mètre de diamètre, ce qui équivaut à trois mètres de circonférence, mais plus étroite à la base. Cela fait, on entoure la motte de paille de seigle, en la plaçant verticalement sur toute la circonférence et en la maintenant par quatre rangs de fortes ficelles bien tendues, pour maintenir la motte intacte.

Pour compléter cette opération, on penche l'arbre d'un côté

pour placer en dessous de la paille en croix ou de vieux paillassons. On passe ensuite des cordes dans tous les sens, afin que le tout forme une masse compacte.

Mais le plus difficile est d'enlever cette masse pesant quelfois plus de quatre à six quintaux.

Dans de telles circonstances j'ai consulté plusieurs entrepreneurs pour savoir s'ils connaissaient quelques moyens faciles d'élever une telle masse à la surface du sol. Aucun n'a pu me répondre catégoriquement. Je me suis donc décidé à opérer moi-même. Voici comment j'ai procédé :

J'ai couché l'arbre par côté et j'ai rempli de terre le vide fait en dessous; je l'ai couché ensuite d'un autre côté, et j'ai aussi rempli le vide de terre. J'ai continué l'opération en tous sens. En peu de temps l'arbre s'est trouvé à la surface du sol, le trou comblé et le terrain nivellé.

Dans cette position l'arbre peut être transporté à volonté par un véhicule ordinaire. LIABAUD.

RÉSERVOIR D'EAU DE PLUIE

POUR LES ARROSEMENTS DES PLANTES EN ÉTÉ.

Combien y a-t-il de villages, de maisons isolées à la campagne, qui manquent d'eau en été et ne peuvent cultiver, pour cette cause, des plantes potagères ou des plantes ornementales? Le nombre en est incalculable.

Cependant, il est un moyen efficace, peu coûteux, d'avoir, sans source ni ruisseau, de l'eau dans un grand bassin à la proximité de son jardin, pendant tout l'été.

L'eau des toits au lieu d'être utile est souvent un embarras pour le cultivateur. Elle ravine ses terres, ses chemins, ses sentiers en pente. Elle pourrait devenir un petit trésor pour lui, s'il savait la recueillir convenablement.

Un amateur d'horticulture, intelligent, observateur et habile, des environs de Lyon, M. Desgrand, de Tassin, n'a pas d'autre eau pour arroser ses nombreuses plantes, ses gazons, son potager, etc, que celle de ses toits.

Un mètre de toit lui donne, année commune, trois quarts de mètres d'eau; par conséquent 1,200 mètres de toits lui fournissent 900 mètres cubes d'eau pluviale. Cette eau est conduite par des cornets dans un grand réservoir sur le plateau sec où s'élèvent son château et ses serres.

Ce réservoir, allongé en forme de serpent, est creusé assez profond et d'une largeur d'environ 20 mètres. Il a été bétonné solidement, et le béton revêtu d'une épaisseur de 10 centimètres. environ d'asphalte.

Cette matière résiste parfaitement à la sécheresse, au gel et au dégel. Elle ne laisse perdre aucune goutte d'eau à l'intérieur du bassin, sur lequel vogue quelquefois une petite nacelle.

Le rebord de l'asphalte doit être retourné en s'arrondissant jusqu'en terre.

Les ciments ne peuvent résister aux rigueurs atmosphériques, il serait donc inutile de les employer.

C'est au commencement de l'hiver qu'on doit confectionner un ou plusieurs bassins pour recueillir les eaux pluviales. Lorsqu'elles débordent on les déverse sur les plantes voisines, ou bien on les conduit par des rigoles ou des tuyaux dans les prés ou les massifs d'arbres non résineux. J. C.

BIBLIOGRAPHIE.

La Société d'horticulture de l'Ain, une des plus zélées et des plus dévouées au progrès de l'horticulture, vient de publier, comme les années précédentes, son annuaire pour l'année 1869.

Ce recueil (1) doit être considéré comme le vade mecum du cultivateur; il n'y trouve pas seulement un calendrier usuel, l'indication des foires et marchés du département, mais encore le compte-rendu des travaux de la Société pendant l'année écoulée, clairement analysé par le M. D' Tiersot, secrétaire général; plusieurs articles d'une grande utilité théorique et pratique, tels que ceux-ci: Une pharmacie dans un parterre, par M. le D' Ebrard; Nos fruits, ce qu'ils sont et ce qu'ils deviennent, par M. H. Morellet; La taille longue et la taille courte, à propos du rosier, par M. Nardy aîné; Une herborisation de plantes horticoles, par M. D. Girod; Culture du pétunia double, par M. Boucharlat aîné, etc.

La Société d'horticulture de l'Ain compte environ 600 membres sur son tableau; elle est habilement dirigée par des hommes qui réunissent au zèle et au dévouement la science et la pratique; il ne faut donc pas s'étonner de ses succès.

LE VERGER, publication d'arboriculture et de pomologie (2), dirigée avec talent par M. Mas, président de la Société d'horticulture de l'Ain, termine sa 4° année, par une livraison qui renferme, comme les précédentes, plusieurs planches coloriées de beaux fruits; cette livraison est consacrée aux pommes, comme les précédentes l'étaient aux pêches, aux prunes aux poires, etc.

Cette publication illustrée, éditée avec soin par MM. Victor Masson et fils, va entrer dans sa 5° année et continuer ses succès mérités.

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Notre honorable collaborateur. M. V. Pulliat, viticulteur à Chiroubles (Rhône), vient de faire paraître un précieux catalogue comprenant plus de 400 variétés de vignes qu'il cultive avec un soin consciencieux, et une aptitude vraiment exceptionnelle. Chaque variété est décrite avec précision et

(1) 1 broch. in-12, chez M. Dufour Frédéric, imprimeur à Bourg.

(2) 1 broch. grand-8, chez MM. V. Masson, place de l'Ecole-de-Médecine à Paris. Prix: 25 fr. par an.

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